BMW ActiveHybrid 5 – Est-ce bien raisonnable?
Aperçue plusieurs fois sur les salons sous forme de concept, la version hybride de la Série 5 arrive enfin sur le marché. L’ActiveHybrid 5, c’est son nom, mise sur l’association d’un puissant 6 cylindres essence et d’un moteur électrique. Avec 340 ch sous le capot, l’ActiveHybrid5 n’est pas non plus un modèle de vertu.
Après des tentatives plus ou moins réussies sur les Série 7 et X6 et en attendant l’ActiveHybrid3 sur base Série 3, BMW se risque une nouvelle fois à l’hybride avec sa berline Série 5. La raison est bien entendu de ne pas laisser seule son ennemie jurée, l’Audi A6, sur le marché de la grande routière hybride. Seulement, là où l’A6 Hybrid tente le pari du 4 cylindres essence et d’une puissance raisonnable (245 ch), la Série 5 ose carrément le 6 cylindres 3.0 L biturbo de 306 ch couplé à un moteur électrique de 55 ch. Les chiffres avancés par l’ActiveHybrid 5 sont flatteurs : 340 ch et 450 Nm de couple au total, 5”9 au 0 à 100 km/h et 250 km/h en pointe. Le bilan énergétique est même très prometteur avec une consommation mixte comprise entre 6,4 L et 7,0 L /100 km et des rejets compris entre 149 g/km et 162 g/km. En comparaison, la version 535i équipée du même moteur de 306 ch n’annonce pas moins de 8,0 L/100 km et près de 190 g/km. Et que dire de l’arsenal technologique déployé par l’ActiveHybrid 5 : batterie lithium-ion hautes performances, moteur électrique logé dans le carter de la boîte automatique à 8 rapports, système de gestion intelligente des périphériques électriques, Start & Stop, mode tout électrique zéro émission jusqu’à 60 km/h et sur 4 km et récupération d’énergie au freinage avec système de « roue libre » jusqu’à 160 km/h pour exploiter au maximum l’énergie cinétique. On signale même un couplage du système hybride à la navigation pour une gestion optimale des ressources en énergie en fonction du trajet, des conditions de circulation et du rythme imprimé par le conducteur. Une seule question demeure : les performances énergétiques et le prix (75 000 EUR selon nos estimations) n’auraient-ils pas été plus favorables avec un peu moins d’esbroufe technologique et un peu moins de cylindres et de puissance ?