Un nouveau bloc diesel inédit, le 2,3L dCi, arrive progressivement chez Renault
Renault a doté le Master, son nouveau gros fourgon, d’un moteur inédit : le Diesel 2.3 dCi. Sur ce véhicule, la motorisation 2.3 dCi affichera trois niveaux de puissance, à savoir 100, 125 et 150 ch. Elle équipera par la suite d’autres véhicules de l’alliance Renault-Nissan. Sa production sera basée à Cléon en Normandie.
Dérivée du 2.0 dCi (type M9R), qui est notamment proposé sur Laguna et Espace, cette motorisation remplacera chez Renault le moteur 2.5 dCi (type G9U) et le quatre cylindres Diesel 3.0 dCi (type ZD30)1. Renault poursuit ainsi sa stratégie de downsizing, qui consiste à diminuer la cylindrée de ses motorisations – et donc les consommations et les émissions de CO2 -, tout en maintenant les performances. Sur le Master, le Diesel 2.3 dCi affiche une consommation en baisse (en moyenne, -1L/100km et jusqu’à -2,7L/100km sur les versions propulsions), des émissions de CO2 moins importantes (en moyenne, -10 %), un couple supérieur (+30 Nm) et le meilleur coût d’usage de sa catégorie.
A ne pas confondre avec le V6 dCi, qui présente également une cylindrée de 3.0L. Chez Renault, ce six-cylindres destiné aux véhicules particuliers haut-de-gamme continuera d’équiper la Laguna.
En effet, ce nouveau moteur contribuera à baisser le coût d’usage de Nouveau Master. En plus d’offrir des consommations en baisse, le Diesel 2.3 dCi bénéficie d’intervalles de vidanges plus espacés : dorénavant, ce type d’opération sera réalisé tous les 2 ans ou 40 000 km contre tous les tous les 30 000 km pour l’actuel 2.5 dCi. La nouvelle motorisation est en outre équipée d’une chaîne de distribution, ce qui permet de ne pas avoir à remplacer la courroie de distribution tous les 6 ans. Sur Nouveau Master, le coût global d’usage est donc réduit en moyenne de 1800EUR sur 150 000km / 4 ans (premier des deux termes atteints, calculé sur la base de 0,87EUR HT/ litre de diesel), soit un gain de 37EUR par mois.
Cette performance est réalisée grâce à la diminution de la cylindrée et à un nouveau
système d’injection. Le 2.3 dCi reprend la base technique du 2.0 dCi de l’alliance Renault-Nissan, un moteur reconnu pour son agrément, sa robustesse et sa fiabilité. La cylindrée passe à 2,3L grâce à l’augmentation du diamètre des fûts et de la course de piston. Le moteur est par ailleurs pourvu d’injecteurs 7 trous de dernière génération. Polyvalent, ce nouveau 2.3 dCi est capable de répondre à la totalité des déclinaisons du nouveau Master et est décliné en version traction (architecture transversale) et propulsion (architecture longitudinale).
Renault a choisi de produire ce moteur à Cléon, en France. Cette usine, qui produit également les moteurs haut-de-gamme essence 2.0, 2.0 turbo, et Diesel 1.9 dCi et V6 3.0 dCi, ainsi que des boîtes manuelles 5 et 6 vitesses, bénéficie d’un grand savoir-faire dans la production mécanique. L’usine dispose de lignes de production flexibles. Une même ligne est capable de produire les moteurs 2.0 dCi et 2.3 dCi. Renault a mis en place les dernières techniques de production, comme le kitting/picking ou les strike zones, qui permettent d’accroître la compétitivité qualité-coûts-délais de l’usine.
Pour mémoire, Cléon produira à partir de 2011, le futur moteur 1.6 dCi (type R9M). Cette motorisation permettra de réduire les émissions de CO2 de 30g/km et de baisser le niveau de consommation de plus de 20 %. Elle équipera notamment les véhicules de la famille Mégane.