Nouvelle Renault Mégane RS : toujours plus loin

Dévoilée au dernier salon de Genève, la s’inscrit dans la lignée des sportives au losange depuis la R8 Gordini jusqu’à la récente et ultra-méchante . Avec 250 ch sous la capot, un 0 à 100 km/h annoncé en 6”1 et une ligne à tomber à la renverse, « LA » sportive française entend bien devenir la référence de la catégorie.

Basée sur la version coupé de la nouvelle Mégane, la dernière création de Renault Sport Technologies n’entretient aucun mystère sur ses prétentions sportives et cela commence par son look. Ailes élargies, jantes 18 ou 19 pouces (en option), lame de spoiler façon F1 comme sur la Clio RS, diffuseur arrière, échappement central, impossible de la confondre avec une banale version dCi.

À l’intérieur, la différence est moins nette et son tempérament s’affiche au travers de petites touches racing comme un compte-tours à fond jaune façon Ferrari, un pédalier aluminium et un volant avec repère central. À noter que son instrumentation revient au tout analogique et qu’elle peut recevoir en option de superbes baquets Recaro.

Déclinaison haut de gamme de la compacte au losange, elle adopte un équipement en conséquence comme la climatisation bi-zone, la carte mains-libres, une double offre de navigation (Carminat Tom Tom ou Carminat Bluetooth DVD) et un système audio 3D sound by Arkamys. Au chapitre des nouveautés, on notera l’arrivée du Renault Sport Dynamic Management qui permet de régler le niveau d’assistance des aides électroniques et le Renault Sport Monitor qui n’est autre qu’un système de télémétrie. Le premier permet de modifier la cartographie moteur et de choisir le niveau de réactivité des ESP et ASR selon trois modes : On (par défaut au démarrage), Sport et Off, le second enregistre les données moteur, les performances, les temps au tour, les accélérations latérales et longitudinales ainsi que les sollicitations du frein et de l’accélérateur.

250 ch sur le train avant

Côté technique, la nouvelle Mégane RS reprend les travaux réalisés sur la R26 R avec notamment le fameux train avant à pivot indépendant qui permet de faire passer toute la puissance du moteur sans pour autant perdre le pouvoir directeur du train et donc son efficacité. Il sera associé sur le châssis Cup à un différentiel à glissement limité, obligatoire si l’on ne veut pas perdre de précieuses secondes en patinages intempestifs lors des sorties sur circuit.

La Mégane RS sera donc bien disponible avec deux définitions de châssis : Sport et Cup. Le premier, bien entendu plus ferme que celui d’une Mégane Coupé classique, privilégiera une utilisation quotidienne, le second sera davantage destiné à la piste avec un amortissement encore plus ferme (35 %), des disques de freins rainurés et une monte pneumatique en Michelin Pilot Sport 2. Il sera reconnaissable à ses étriers de freins rouges. Le châssis Sport devra pour sa part se contenter de Dunlop SP Sport Max TT. Côté freinage, les deux feront confiance à des pinces Brembo 4 pistons à l’avant.

Mais le morceau de choix de la Française sera bien sûr son 2.0 16V turbo de 250 ch et 340 Nm de couple. Certes, la suralimentation n’est pas la plus noble des techniques, mais cela lui permet d’afficher 125 ch/litre ce qui est plutôt pas mal pour un quatre cylindres. De plus, Renault prétend y avoir introduit 25 % de nouvelles pièces par rapport à celui de la R26 R qui rappelons-le développait 230 ch. Pour finir, les performances annoncées lui permettent désormais de titiller les petites GT avec 250 km/h en pointe et 6”1 au 0 à 100 km/h, soit un dixième de plus que la R26R, 20 ch moins puissante mais plus légère de 157 kg (1 387 kg pour la nouvelle Mégane RS).

Disponible avant la fin du mois, la nouvelle Mégane Renault Sport sera vraisemblablement affichée à un tarif légèrement supérieur à 30 000 EUR.