Audi nous présente son nouveau TT – La troisième génération en détail
Dévoilée au dernier Salon de Genève, la troisième génération du TT sera commercialisée à la fin de l'été. En attendant d'en prendre le volant, nous nous sommes rendus sur les terres d'Audi, à Ingolstadt, pour découvrir toutes les nouveautés de ce coupé compact à la silhouette inimitable. Design, plate-forme, moteurs, technologies, on vous dit tout sur le nouveau TT.
Depuis son lancement en 1998, l'Audi TT s'est écoulé à environ un demi-million d'exemplaires dans le monde. Un joli succès donc pour un modèle présent sur un marché plutôt restreint – les coupés et cabriolets ne représentaient que 2% des ventes en France en 2013 – et qui apparaît même très singulier au sein de la famille Audi.
Mais le tour de force du TT (de ses concepteurs en réalité), c'est d'avoir imaginé une silhouette identifiable au premier coup d'oeil. La marque le compare d'ailleurs volontiers à des légendes comme la VW Coccinelle ou la Porsche 911 dont le style a su traverser les époques.
Design – Faire du TT 3 un classique
Côté style justement, le nouveau TT peut sembler à première vue un peu timide question changements par rapport à la seconde génération qui datait de 2006. Mais en écoutant son designer, le sympathique québecois Dany Garand, on sent que la nouvelle mouture souhaite plutôt s'inspirer de la première génération. Son discours tend même à dire que le TT II ne deviendra pas un classique contrairement aux deux autres.
En revenant à certains fondamentaux comme des formes plus géométriques qui expriment davantage de tension, des passages de roues à nouveaux très marqués et un diffuseur arrière à deux sorties d'échappement centrées, le petit dernier a fière allure.
Le meilleur moyen de prendre la mesure des modifications opérées sur le TT c'est de réunir les trois versions (1998/ 2006/ 2014). On sent alors bien le passage en seize ans de jouet sexy à la petite GT et la volonté aujourd'hui de mettre l'accent sur les liens entre le TT et la flamboyante R8.
Toujours plus valorisant, de moins en moins féminin également, le TT a su malgré tout surveiller sa courbe de croissance avec des dimensions quasi-inchangées : 4,18 m en longueur pour 1,83 m en largeur.
Un détail ne vous aura certainement pas échappé, le nouveau regard agressif du TT qui fait appel à la technologie Matrix LED inaugurée sur l'A8.
Visuellement du plus bel effet, ces projecteurs composés de 12 segments de Leds indépendants marquent une nouvelle étape dans le domaine de l'éclairage intelligent. Associés à une caméra dans le rétroviseur intérieur qui détecte les objets en mouvement, ils créent automatiquement des couloirs de lumières et des zones d'ombre de façon à offrir une visibilité optimal tout en évitant d’éblouir les autres usagers.
Cerise sur le gâteau, le système fait appel à la navigation pour anticiper les virages et diriger le flux de lumière avant le volant comme sur un dispositif directionnel classique.
A noter pour finir que les feux Matrix LED représenteront l'ultime niveau d'éclairage sur le TT, les technologies Leds et xénon seront également disponibles.
Intérieur – une nouvelle façon de conduire
Dès son plus jeune âge, le TT avait souhaité se démarquer du reste de la famille Audi avec un intérieur très typé sport. Le nouveau ne déroge pas à la règle avec un accueil singulier ainsi qu'une bonne dose d'innovation.
L'élément le plus marquant est bien entendu son « Virtual Cockpit », un écran TFT 12,3 pouces en guise d'instrumentation qui impressionne par sa fluidité et sa définition. Cette interface inédite regroupe derrière le volant les données sur la conduite mais aussi les différents réglages de la voiture, la navigation et le multimédia.
Proposant plusieurs modes, l'écran est associé à la dernière génération du MMI dont les commandes ont été simplifiées tout en permettant l'accès à 95 % des fonctionnalités embarquées. Facile à appréhender, le système retrouve grâce à quelques lettres griffonnées sur le pavé tactile une adresse, un contact ou un média. Un jeu d'enfant !
D'une manière générale, le nouveau TT tente de redéfinir l'expérience de conduite avec un mobilier épuré à l'extrême. Les commandes de climatisation sont par exemple incrustées dans les aérateurs pour un espace totalement débarrassé du superflu. C'est beau, simple et efficace.
En revanche, le passager pourrait se sentir un peu délaissé par ce nouvel agencement. En effet, pas le moindre écran à se mettre sous le regard. Certains osent même soulever la question de la sécurité que pose le regroupement de tant d'informations sur un affichage unique derrière le volant. Si ses bienfaits restent à prouver lors d'un essai, Audi assume pleinement son choix en rappelant que l'essence même d’une voiture de sport est de privilégier l'expérience du conducteur.
Pour conclure sur cette ambiance, on saluera le dessin aussi inspiré qu'efficace des nouveaux sièges sport et bien entendu la qualité de finition qui parvient encore à progresser. Un seul bémol finalement : on se sent toujours un peu étriqué à bord du TT et les places arrière demeurent symboliques. Le coffre quant à lui affiche un volume correct de 305 L.
Technique – Une plate-forme d'A3 et des moteurs plus puissants
Malgré son statut de « voiture plaisir », le TT n’échappe pas à la rationalisation du groupe VW comme le prouve l'arrivée de la plate-forme MQB. Déjà bien connue sur le trio A3/Golf/Leon, elle a subi de nombreuses modifications pour s’adapter au petit coupé Audi. C'est par exemple sur le TT qu’elle présente l’empattement le plus court, 2,50 m contre 2,60 m pour une A3.
Le TT c'est aussi une construction allégée avec une carrosserie tout alu et la fameuse structure Space Frame mélangeant aluminium et aciers haute résistance. Ajoutons quelques kilos gagnés çà et là (sièges, système quattro, échappement, soubassements) et le TT est ainsi plus léger de 50 kg par rapport à son prédécesseur (1 230 kg en TFSI 230 ch), tout en étant plus rigide de 25 %.
A l'image de son look, les motorisations du TT III musclent leur jeu avec des puissances allant de 184 ch à 310 ch. A noter que ce sont exclusivement des 4 cylindres turbo à injection directe.
– Version d’entrée de gamme, le diesel 2.0 TDI est indigne d'une voiture de ce type mais se justifie sur le plan commercial. Il délivre 184 ch et 380 Nm de couple, et ses performances sont tout à fait intéressantes : 7''2 au 0 à 100 km/h et 235 km/h en pointe. Il est de loin le plus sobre avec 4,2 L/100 km et 110 g/km.
– Déjà plus séduisant, le 2.0 essence TFSI affiche 230 ch et 370 Nm de couple, ce qui constitue un réel progrès face au 1.8 TFSI 160 ch qui représentait jusque-là l'offre de base. Disponible en traction comme en transmission intégrale quattro, boîte manuelle ou double embrayage Stronic, le TFSI 230 annonce 250 km/h en pointe et 6''0 au 0 à 100 km/h (6,8 L/100 km – 159 g/km).
– Version de pointe, le 2.0 TFSI de 310 ch et 380 Nm de couple justifie pleinement le blason S. Disponible dès le lancement de la troisième génération – il représente tout de même une vente sur huit – le TTS est livré d'office avec la suspension Magnetic Ride et le quattro (ce dernier est relié pour la première fois avec le système Drive Select). Grâce à un 0 à 100 km/h expédié en 4''7, soit aussi bien que sa principale concurrente la Porsche Cayman S de 325 ch et presque aussi bien qu'une R8 V8 de 430 ch, le TTS tutoie désormais le segment des GT.
Nul doute qu'une version RS viendra compléter l'offre. Cette dernière pourrait d'ailleurs délaisser son 5 cylindres turbo si chantant au profit du 4 cylindres turbo 420 ch découvert sur le concept Quattro Sport du Salon de Genève.
Voilà ce que nous pouvions dire pour le moment sur cette troisième génération de l'Audi TT. Plus performant, plus technologique et annoncé comme mieux équipé, le TT III pourrait voir ses tarifs augmenter avec un prix de base autour des 45 000 €.