Bentley Continental GTC au Mondial de Paris : so british
Au Panthéon des voitures de prestige, il y a les sportives italiennes, bouillantes et enivrantes, et puis il y a les beautés antiques et feutrées que seules les firmes britanniques comme Bentley savent concevoir pour notre plus grand plaisir, le plus souvent contemplatif. Avec le cabriolet Continental GTC au Mondial de Paris, Bentley nous propose sa vision du triptyque luxe, calme et volupté au grand air.
Bentley va bien. Le coupé Continental GT s’est écoulé en moins de trois ans à plus de dix mille exemplaires, soit près du quart de toute la production de la marque au cours des quatre-vingt quatre années précédentes. Si ça ce n’est pas une performance commerciale ! On dirait que la reprise de la firme de Crewe par Volkswagen en 2000 a été bénéfique, et la gamme s’étoffe.
Au Mondial de Paris, les visiteurs pourront ainsi découvrir ou redécouvrir (il a déjà été officiellement présenté au Salon Automobile International de New York en avril 2006) le cabriolet Continental GTC. Extrapolé du coupé Continental GT, lui même inspirateur de la berline à hautes performances Continental Flying Spur, ce cabriolet 4 places se propose d’emmener ses occupants à des vitesses stratosphériques, le tout dans un confort et un raffinement propres à la marque.
312 km/h dans un sac Louis Vuitton
On retrouvera dans ce cabriolet à la ligne élégante et néanmoins dynamique tout ce qui a fait la renommée de Bentley, à savoir en premier lieu un luxe intérieur particulièrement poussé. Les artisans de chez Bentley ont usé de tout leur talent, notamment avec la planche de bord, le dessus des portes et la console en ronce de noyer avec découpe par laser de pointe et vernissage à la main après usinage et polissage (autres boiseries disponibles : érable madré, madrona, piano black, ronce de noyer teintée foncé). Sachez par ailleurs que les cuirs les plus fins sont importés du nord de l’Europe car les insectes qui peuvent faire baisser la qualité du cuir n’aiment pas les climats froids, et le gainage du volant prend à lui seul 8 heures.
L’exclusivité de cette auto se situe également sous son capot qui abrite la même mécanique que le coupé. On retrouve ainsi le fabuleux moteur à douze cylindres en W double-turbo de six litres couplé à la même transmission intégrale et à la boîte Tiptronic ZF à six rapports. La puissance est identique (560 ch. et 650 Nm de couple disponible sur une plage qui s’étend de 1.600 à 6.000 tr/min), tout comme la suspension pneumatique à quatre lois d’amortissement.
Les performances sont légèrement en retrait par rapport à la Continental GT, en raison d’un certain embonpoint (110 kg supplémentaires au profit des renforts structurels que les ingénieurs n’ont pas manqué d’ajouter aux 2385 kg du coupé), mais à ce niveau, cela reste inconséquent : la vitesse de pointe ne chute que de six kilomètres/heure à 312 km/h tout de même et l’exercice du 0 à 100 km/h est désormais effectué en 5,1 s, soit quatre dixièmes de plus. Ce qui fait tout de même d’elle l’un des cabriolets les plus rapides du monde mais surtout le cabriolet 4 places le plus rapide du monde.
Voilà pour ce passionnant cabriolet, passionant parce qu’il y a tant à dire. On aimerait en savoir un peu plus, notamment avec des photos réelles de l’habitacle, et pourquoi pas les tarifs, cela pourrait intéresser certaines personnes ! Mais c’est sans compter sur la légendaire discrétion de Bentley. Toujours est-il que le Continental GTC devrait être disponible à la fin de l’année 2006.