En direct du Salon de Genève 2016 – Bugatti Chiron
Onze ans que Bugatti n’avait pas présenté une nouvelle voiture. Cette fois la firme de Molsheim offre une succession à la Veyron. Baptisée Chiron, la nouvelle reine des hypercars donne une fois de plus le tournis aux observateurs grâce à une fiche technique digne de l’aviation.
Son nom, elle le tient du pilote Louis Chiron qui s’est illustré en course pour Bugatti dans les années 20 et 30. Et en dehors de sa robe bicolore, mélange de deux teintes bleues typiques du nuancier Bugatti, il s’agit bien là de la seule référence au passé pour le nouveau modèle de la marque française.
Car la Chiron est bel bien tournée vers l’avenir, un avenir qui doit passer par la rentabilité. En effet, les 450 exemplaires de la Veyron n’ont pas rapporté d’argent au Groupe Volkswagen (propriétaire de Bugatti depuis 1998). Un comble quand on sait que la voiture coûtait en moyenne plus de 2 millions.
La nouvelle est d’ailleurs facturée au minimum 2,4 millions, mais celle-ci devrait enfin faire de Bugatti une entreprise rentable et cela pour deux raisons. La première, c’est que le tiers des 500 unités prévues a déjà été réservé et que le développement a coûté moins d’argent car le moteur a été repris de la Veyron.
L’énorme 16 cylindres en W de 8.0 L de cylindrée a malgré tout été modifié. Il adopte notamment quatre turbos à double étage ainsi qu’une double injection. Il revendique désormais 1500 ch pour 1600 Nm de couple. Les performances sont tout aussi folles : 420 km/h en pointe et 2’’5 au 0 à 100 km/h. Notons par ailleurs qu’il faut autant de temps à la Chiron pour passer de 0 à 300 km/h (13’’6) qu’à certains modèles plus communs pour atteindre seulement 100 km/h.
Côté transmission, cette lourde tâche est toujours confiée à un système quatre roues motrices, avec pour faire le lien avec le moteur une boîte 7 rapports à double embrayage. La Chiron se dote par ailleurs d’une suspension adaptative afin d’offrir plus de confort et pour accroître sa facilité d’utilisation.
Précisons que son poids devrait baisser grâce à l’utilisation d’une toute nouvelle structure monocoque en carbone et d’une carrosserie réalisée en PRFC (plastique renforcé de fibres de carbone). Le look, vous en conviendrez, ne fait pas dans la finesse, et semble être une évolution encore plus musclée de la Veyron. Toujours est-il qu’il reprend quasiment à l’identique les lignes du concept Vision GranTurismo et se distingue en grande partie par le “C” latéral faisant référence à la Type 57SC Atlantic. Enfin dernier détail qui assomme la concurrence et mets des étoiles dans les yeux des passionnés : une tachymètre gradué jusqu’à 500 km/h !