Renault Gordini – Gamme étendue sur Twingo
Les puristes et autres nostalgiques en auront mal au ventre mais Renault poursuit l’extension de la griffe Gordini. Déjà, sur Twingo RS et Clio RS les versions Gordini ne désignent pas des voitures allégées et encore moins vitaminées, et bien sur Twingo, Gordini devient une simple finition en remplacement de la GT.
Au moment d’étendre la griffe Gordini à la gamme Twingo, c’est l’heure pour Renault de dresser un premier bilan de ce retour très commercial. En Europe, une Twingo RS vendue sur trois est une Gordini et une Clio RS sur trois porte le nom du préparateur du Boulevard Victor. Toujours selon Renault, les versions Gordini auraient permis d’étendre les parts de marché vers les jeunes et les femmes. À noter que neuf clients sur dix optent pour la teinte bleue et que seulement 1% des clients désirent ôter les bandes blanches.
Mais revenons à nos moutons avec la Twingo Gordini. Remplaçante de la finition GT, cette dernière est disponible en trois coloris : bleu Malte, noir nacré et blanc glacier, et chausse des jantes 15 pouces diamantées noir ou bleu. Quelques touches de blanc (rétroviseurs, béquet, enjoliveurs d’antibrouillards) viennent compléter la panoplie. À l’intérieur, la Twingo Gordini joue l’exclusivité avec de nouveaux sièges sport, une sellerie tissu spécifique noire et bleue, un pédalier aluminium, un volant orné des deux bandes blanches et des inserts noir laqué. Côté équipement, elle dispose en série de la climatisation, du régulateur de vitesse et de l’autoradio CD MP3 avec connectivité Bluetooth.
Mais là où c’est regrettable c’est que la griffe Gordini ne s’accompagne d’aucune modification technique visant à améliorer les performances de la voiture alors qu’en son temps Amédée Gordini avait bâti sa réputation sur ses préparations. Pire, la Twingo Gordini peut recourir à une motorisation diesel ! En plus du 1.2 essence TCe 100 ch (à partir de 14 800 EUR), Renault propose le 1.5 dCi 85 ch (à partir de 16 550 EUR). Il ne nous reste plus à espérer que si Renault ressuscite un jour la marque Alpine, il ne la sacrifie pas sur l’autel du marketing comme Gordini.