Seat Altea XL : demi-mesure
Seat, dans l’espoir de faire retrouver des couleurs aux ventes de l’Altea, a décidé de lui faire prendre du volume. Le petit monospace adopte donc la taille XL, un embonpoint qui ne profite toutefois pas à la modularité, un exercice dans lequel ses concurrents excellent.
Que faire de l’Grand Scénic 5 places de Renault, il a donc été décidé de le rallonger quelque peu, de 18,7 cm pour être précis, faisant de lui un concurrent direct du monospace compact Renault. L’Altea XL se présente ainsi comme un véhicule à la ligne dynamique et affirmée qui sait préserver sous ses prétentions sportives un vaste espace intérieur à ses occupants. Le tableau aurait pu être idyllique si l’Altea XL ne péchait pas par une modularité indigente par rapport à ses concurrentes.
Des atouts de charme
Seat a décidé de jouer la carte de la passion avec des véhicules aux lignes dynamiques et affirmées, et l’Altea XL ne déroge pas à la règle. Malgré un volume en augmentation, les lignes du monospace demeurent dynamiques et fluides. La face avant est toujours aussi incisive et même agressive avec son bouclier largement aéré et ses feux étirés : c’est bien un tempérament sportif qui s’en dégage, atypique dans ce secteur de gamme. En revanche, la poupe se veut plus consensuelle avec l’apparition de feux façon Leon première génération sur cette version XL.
L’intérieur est celui de l’Altea classique, avec une planche de bord au diapason de la ligne extérieure, dynamique et moderne, alors que la console centrale en suspension ajoute sa part de légèreté à l’ensemble.
Faible modularité
L’Altea XL gagne logiquement en volume habitable par rapport à la version classique. Le coffre dégage à présent 532 litres contre 409 jusqu’ici, et même 635 litres banquette arrière avancée au maximum. Un volume qui aurait pu être le plus élevé de la catégorie s’il n’y avait le VW Touran et sa soute de 695 litres. Cela demeure un score remarquable, mais qui ne saurait faire oublier une modularité aux antipodes de le référence en la matière, le Grand Scénic de Renault. Alors que le Renault dispose de trois sièges individuels déposables, Seat propose une simple banquette rabattable 2/3-1/3 empêchant l’adoption d’un plancher plat pour faciliter le chargement d’objets encombrants. De plus, considérant que le gros des ventes des monospaces compacts rallongés porte sur des versions 5 places, Seat a choisi de ne pas proposer de sièges additionnels dans l’Altea XL, du moins pour l’instant.
Les passagers apprécieront toutefois de pouvoir reculer à présent leur banquette de 2 cm pour être plus à leur aise. Celle-ci peut aussi avancer de 14 cm pour libérer plus de place aux bagages. Notons qu’un couvre-bagages qui s’enroule et se démonte très rapidement fait son apparition, de même que des tablettes type aviation au dos des sièges avant. Voilà tout le gain de modularité et de confort apporté par le rallongement de l’Altea, un rallongement qui semple ainsi plus profiter aux bagages qu’aux occupants.
Moteurs affûtés
Au chapitre des motorisations, le constructeur espagnol propose deux blocs essence 1.6 (18 590 euros) et 1.8 TFSI de respectivement 102 et 160 ch tandis que l’offre Diesel sera représentée par un 1.9 TDi de 105 ch (20 450 euros) et un 2.0 TDi de 140 (24 270 euros) et 170 ch. Des motorisations qui présentent bien et qui augurent d’un ramage à la hauteur du plumage de l’engin, mais qui n’arriveront pas à faire de l’ombre au nouveau Scénic et son bloc 2.0 DCi de 175 ch.
Le monospace joue a fond la carte du caractère avec sa ligne affirmée qui dénote par rapport à ses concurrents, mais aussi celle du plaisir avec des moteurs plutôt performants pour un usage familial. Dommage que la modularité n’ait pas vraiment profité du rallongement de l’Altea : la passion l’a emporté sur la raison.