L’Etat souhaite faire des économies, et cela commence par une réduction de son parc automobile. Le ministre des Finances, Michel Sapin, a annoncé vouloir économiser 150 millions d’euros en allégeant de 10% le parc automobile officiel. Il souligne la nécessité d’une « descente en gamme » des véhicules ainsi qu’un passage aux voitures propres.
Dans une circulaire signée le 16 Février par Matignon, l’Etat indique reprendre la main sur les 65 000 voitures qui composent son parc automobile. L’objectif est d’atteindre 150 millions d’économie d’ici 2017 grâce à une dizaine de mesures qui concernent tous les Ministres et les fonctionnaires. Parmi les nouvelles règles on note :
– l’interdiction d’acheter des modèles trop coûteux
– l’interdiction de choisir les options les plus chères
– l’assurance désormais obligatoire
– la maitrise des dépenses de carburants
– le passage systématique par les centrales d’achat pour baisser les coûts d’acquisition.
Avec un parc estimé à environ 65 000 véhicules, soit un cout annuel de 600 millions d’euros, l’Etat roule au-dessus de ses moyens. Toutefois, les véhicules opérationnels (police et gendarmerie) sont exclus de cette mesure.
Un Gouvernement appelé à être exemplaire
Afin d’optimiser la gestion de son parc automobile, l’Etat français va faire des efforts en faveur des véhicules propres. En effet, la part des véhicules écologiques est amenée à augmenter et l’objectif est de 50% d’ici 2016. Cela entrainera une baisse importante du nombre de véhicules diesels. Les ministères qui disposent d’un parc de plus de 100 véhicules, devront réduire d’au moins 15% leurs dépenses de carburant d’ici 2018.
Les membres du gouvernement ainsi que les fonctionnaires devront également rouler dans des véhicules de gammes inferieures (Citadine à trois portes roulant à l’essence ou à l’électricité). Un plafond de dépenses a été fixé à 14 300 euros pour une voiture électrique, et 11 400 euros pour un modèle essence. Au bout de 120 000 km au compteur, les véhicules dits « anciens » seront alors vendus.
Toutes ces mesures rentrent dans le plan d’action de 21 milliards d’euros d’économies annoncé par le gouvernement cette année.