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Essai 500 Abarth : yaourt piquant

Hausse du prix de l’essence, Abarth. Moteur turbo, look à tomber par terre, le petit scorpion ne devrait plus plaire uniquement aux fashionistas. Essai de la nouvelle star italienne sur le circuit de Marcoussis.



Autant le dire tout de suite, elle a de la gueule ! Profitant d’un capital sympathie énorme en version Fiat, la 500 en version Abarth est tout bonnement splendide. Posée sur ses jantes 17 pouces (option) et affichant fièrement ses nouvelles rondeurs, la petite italienne rappelle à qui veut l’entendre au son de sa double sortie d’échappement qu’elle n’est plus là pour rigoler. Si sur certaines, les gros boucliers ornés de prises d’air et les bandes rouges sur le côté font tuning bon marché, sur la 500, c’est agressif tout en restant harmonieux. Chapeau aux designers ! Mention spéciale aussi au logo Abarth et son fameux scorpion qui renforcent le cachet de l’ensemble.

À l’intérieur, même combat, volant à méplat, pédalier alu, manomètre de pression du turbo, shift light, l’ambiance est soignée et fleure bon le sport. La qualité de certains matériaux déçoit encore, mais les superbes sièges baquets rattrapent largement ces imperfections. Si le cuir rouge (option) est plutôt réussi, la sellerie tissu avec sa bande rouge au milieu est plus originale et moins glissante. Enfin dernier détail qui « tue », le système de navigation développé avec Magneti Marelli qui intègre le tracé de plusieurs circuits européens et qui permet d’enregistrer des données telles que le rapport engagé, les vitesses de passage en courbe ou encore les temps au tours.



Côté technique, la Alfa MI-TO ou la Grande Punto Abarth. Ici il développe 135 ch et 206 Nm de couple grâce à une fonction overboost. Cette dernière est matérialisée par un bouton « sport » au tableau de bord qui une fois actionné offre plus de résistance dans la direction, réduit le temps de réponse à l’accélérateur, retarde l’intervention de la shift light et rend l’ESP plus permissif. Côté transmission, la 500 fait appel à une classique boîte manuelle à 5 rapports à la fois ferme et précise. Peut-être qu’une boîte six aurait permis d’abaisser le niveau sonore sur les longs trajets.

En outre la 500 Abarth est équipé du TTC (Torque Transfer Control) qui joue le rôle d’un autobloquant en freinant la roue intérieure qui patine et en transférant le couple vers la roue extérieure. Moins efficace qu’un élément mécanique, cette béquille électronique offre pourtant un réel agrément à la 500, et grâce à un ESP peu intrusif elle accepte même « d’engager » légèrement de l’arrière. Ce système offre aussi l’énorme avantage de rattraper les erreurs de pilotages. Un bon point surtout si la belle arrive entre les mains de petits jeunes un peu trop téméraires.



En piste, la petite bombe au scorpion distille des accélérations franches et brille par sa pêche à bas régimes. Inutile de la faire hurler, en cela elle se heurte à la Twingo RS et son moteur atmo qui lui s’épanouit dans les tours. À chacune sa philosophie et question comportement, là aussi l’italienne et la française s’affrontent. Scotchée à la route, la Twingo est imperturbable et ses vitesses de passage en courbe sont impressionnantes. Elle mise tout sur l’efficacité.

À contre courant, la 500 opte pour un côté plus ludique. Moins vive dans ses réactions du fait d’un amortissement plus souple, elle oblige à décélérer franchement avant une courbe serrée. Ensuite elle demande à être placée au frein et peut à la demande entamer une petite dérive. De plus le TCC permet d’écraser très tôt l’accélérateur sans qu’elle parte dans un sous-virage excessif. Au final, ce caractère est plutôt marrant et il démontre aussi la grande homogénéité de l’auto. Le freinage quant à lui est sans histoire, puissant et progressif.

Assez affûtée pour être efficace, la 500 Abarth est aussi assez confortable et sécurisante pour être utilisable au quotidien. Seulement cette polyvalence se paye au prix fort, 18 500 € sans les options. Certes, sa bouille craquante et son traitement exclusif la placent en concurrence avec la Mini, mais ses performances vont plutôt chercher du côté de la Twingo RS 3000 € moins chère. Le choix est cornélien, comportement ludique ou efficacité pure, turbo ou atmo, charme italien ou classicisme français. À Webcarnews, nous avons un petit faible pour le scorpion, sa piqûre est irrésistible!

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