Malgré ses trois ans d’existence, l’Audi A1 ne s’endort pas sur ses lauriers et sa gamme s’enrichit régulièrement de petites nouveautés. Après la carrosserie 5 portes Sportback et la formidable version quattro de 256 ch, la plus chic des citadines se dote d’un étonnant moteur essence 140 ch capable de couper la moitié de ses cylindres. Autant préoccupé par l’agrément que par les consommations, le 1.4 TFSI cod est une alternative plus que séduisante au diesel.
En comptant bien, cela fait cinq fois que nous prenons le volant de la petite Audi A1 et pourtant nous ne ressentons aucune forme de lassitude. En effet, c’est toujours un plaisir de s’installer à son bord d’autant que l’accueil proposé est plutôt inhabituel pour la catégorie. Qualité d’assise, agencement des commandes, choix des matériaux, L’A1 s’inspire des autres membres de la famille Audi et n’a donc rien à envier à pas mal de modèles des segments supérieurs.
Côté ligne aussi l’A1 reprend les codes de la marque avec un peu d’A3, un peu de Q5 et surtout une bonne dose d’élégance, même dans cette version Sportback qui avouons-le se montre bien plus pratique que la 3 portes. Certes la très belle teinte « Orange Samoa » de notre modèle d’essai n’est pas ce qu’on a fait de plus masculin, mais l’A1 est une voiture qui séduit aussi bien les hommes que les femmes grâce à son dynamisme et à sa compacité (3,95 m). Et quel que soit le genre l’A1 représente la porte d’entrée à l’univers Audi, certainement la raison majeure de son succès avec près de 300 000 unités vendues dans le monde depuis 2010 (près de 40 000 en France soit plus de 20% du volume de la marque).
Entre GT et GTI
Déjà disponible sur l’A3, le 1.4 TFSI 140 ch fait également les beaux jours de la VW Polo sous l’appellation BlueGT. Portant à quatre le nombre de versions essence de l’A1 – la gamme compte déjà les 1.2 TFSI 86 ch, 1.4 TFSI 122 ch et 1.4 TFSI 185 ch – ce bloc qui reprend la technologie « cylinder on demand », déjà vue sur les V8 des S6, S7 et S8, étonne par son agrément.
Sa disponibilité à bas régimes digne d’un diesel (250 Nm de couple dès 1500 trs/min) et son entrain à grimper dans les tours sont vraiment réjouissants. Avec 140 ch, ce petit 1.4L suralimenté n’est pas fainéant quand il s’agit de hausser le ton. Il flatte d’ailleurs l’oreille d’un joli timbre de voix et sa poussée franche et linéaire n’est perturbée que par quelques hésitations de la boîte double embrayage Stronic7.
Certes les 4,7 L/100 km en cycle mixte annoncés sont optimistes, comptez plutôt entre 6,0 L/100 km et 6,5 L/100 km selon le rythme imprimé et le relief. Mais compte tenu de son caractère et du plaisir de conduite qu’il distille, le 140 ch cod est une alternative de choix à une motorisation diesel qui n’a pas toujours sa place sous le capot d’une citadine.
Il se révèle d’autant plus intéressant que la technologie qu’il embarque – stop & start + désactivation des cylindres 2 et 3 à bas et moyens régimes – brille par sa discrétion. Même en tendant l’oreille, il est presque impossible de savoir si l’on roule sur 4 ou 2 cylindres. Seule une indication au niveau de l’instrumentation renseigne en temps réel du mode sélectionné. Associé à l’excellent châssis de l’A1 – confort ferme mais dynamisme affirmé et direction parfaitement calibrée – cette nouvelle mécanique offre à l’auto un fort accent de GTI sans pour autant transformer son conducteur en actionnaire de l’industrie pétrolière.
Essai Audi A1 1.4 TFSI 140 ch cod – Bilan
Facturée au minimum 23 200 € en finition Ambition (+700 € pour la version Sportback et 1 780 € de mieux pour la boîte Stronic), l’Audi A1 1.4 TFSI 140 ch cod n’est pas donnée pour une citadine. Elle justifie cependant ce côté élitiste par un équipement complet, une qualité de fabrication irréprochable, des prestations routières sérieuses et surtout une motorisation convaincante à plus d’un titre. Enfin, elle justifie amplement ses 1000 € d’écart avec une version 122 ch moins performante et plus gourmande.