Un vent de folie souffle sur la catégorie des SUV compacts, si bien que tous les constructeurs s’y mettent. Après le BMW X3 est le seul à profiter ? Réponse en essai.
Autant le dire tout de suite, sur le plan du style, l’Audi Q5 est sans surprise. Moins volumineux que le Q7, il ne peut pourtant pas renier sa ressemblance avec ce dernier. Plus court de 7 cm par rapport à une A4, mais aussi 6 cm plus large, le Q5 affiche un gabarit plutôt compact pour la catégorie. Silhouette ramassée sur l’arrière, lignes sobres et élégantes, il saura séduire ceux qui trouvent les X3 et GLK un peu trop originaux. Sa calandre Single Frame et ses feux avant et arrière à diodes constituent véritablement sa signature esthétique.
L’intérieur lui aussi est sans surprise, dans la plus pure tradition Audi. L’ergonomie, la finition et la qualité des matériaux atteignent des sommets et le confort est de haut niveau. Hormis peut-être Porsche, aucune autre marque n’est capable de soutenir la comparaison en matière de traitement de l’habitacle avec la firme d’Ingolstad. L’espace est généreux aussi bien à l’avant qu’à l’arrière et le volume du coffre (540 L) est satisfaisant. Dès la finition de base, Ambiente, l’équipement est complet avec la climatisation régulée, les feux et les essuie-glaces automatiques, les radars de recul et le régulateur de vitesse. Comptez tout de même 4 600 € de plus pour le cuir et le GPS.
Un V6 qui a du coffre
Sous le capot, on a le choix entre trois motorisations, un volontaire mais un peu bruyant 2,0 TFSI essence de 211 ch, un 2,0 TDI de 170 ch un peu juste question performances et un excellent S-Tronic.
Développée en interne chez Audi, cette transmission offre un agrément incomparable, elle accepte aussi une conduite coulée en privilégiant le confort qu’une balade un peu plus sportive en privilégiant les changements de rapports rapides. Un caractère double que l’on retrouve également au niveau du châssis grâce au système Audi Drive Select.
Capable de faire varier la dureté des suspensions, la réponse à l’accélérateur, l’assistance de direction et la rapidité des changements de rapports selon trois modes, Confort, Auto et Dynamic, ce système transfigure complètement le comportement du Q5 selon la position choisie. Notre préférence va bien entendu vers le mode Dynamic qui permet à l’auto de virer à plat dans les enchaînements à vive allure tout en conservant un certain confort. De ce fait, le Q5 est peut-être le véhicule du segment le plus proche d’une berline en terme de comportement. Malgré son gabarit, son poids et sa hauteur, des caractéristiques propres aux SUV, il est peu sensible au roulis et sa transmission intégrale Quattro lui assure une motricité sans faille. Moins tranchant qu’un X3, le Q5 s’avère beaucoup plus confortable tout en garantissant d’excellentes prestations routières. Une belle réussite!
Enfin, nous avons eu l’occasion d’apprécier les qualités du petit dernier en off road et là aussi il semble qu’Audi ait réussi son coup en proposant un véhicule réellement polyvalent. Si la marque aux anneaux ne le vend pas comme un franchisseur, force est de reconnaître que ses capacités hors des sentiers battus sont bluffantes. Certes moins baroudeur qu’un GLK, sa garde au sol sécurisante, son ESP adaptatif et son aide au freinage en descente lui permettent d’évoluer en tout terrain avec une facilité déconcertante pour ce type de véhicule.
Avec le Q7 trop imposant ou au contraire à ceux qui trouvent leur A4 pas assez statutaire, le Q5 saura aussi convaincre des clients venus d’autres marques grâce à une qualité de fabrication et à un comportement routier sans défaut. Dès lors, l’objectif de 7 000 exemplaires vendus en année pleine semble être une formalité. Reste un prix en rapport avec ses prestations haut de gamme, à partir de 40 150 € en TDI 170 ch et 48 400 € en V6 TDI. Le X3 n’a qu’a bien se tenir!
