Parmi les premiers à se faire une place sur le segment des SUV premium, l’Audi Q5 a rapidement gagné ses galons de référence, à tel point que ses ventes n’ont cessé d’augmenter pendant toute sa carrière. Pour la seconde génération, la marque change tout – pas le choix compte tenu de l’excellence de la concurrence et des nouveaux rivaux – mais au premier coup d’œil ça ne se voit pas. Allons donc jeter un deuxième coup d’œil !
Fiche Technique
Carrosserie | SUV |
Nombre de portes/places | 5 portes / 5 places |
Dimensions L/l/h en mm | 4663 / 1893 / 1659 |
Empattement en mm | 2 819 |
Volume du coffre en L | 550 |
Poids à vide en kg | 1 845 |
Type | 4 cylindres turbo diesel |
Cylindrée en cm³ | 1 968 |
Puissance en ch | 190 |
Couple en Nm | 400 |
Transmission | 4 roues motrices |
Boîte | automatique 7 rapports |
Vitesse maxi en km/h | 218 |
0 à 100 km/h | 7"9 |
Conso cycle mixte en L/100 km | 5,0 |
Rejets CO2 en g/km | 132 |
Prix (à partir de) | 52 200€ (finition Design) |
Energie | diesel |
Puissance fiscale en CV | 10 |
Bonus / Malus | 8 753 |
Ce qu’il faut savoir sur le Q5
On peut dire qu’Audi se trompe rarement quand il s’agit de commercialiser un nouveau modèle, mais les performances commerciales du Q5 étonnent même en interne.
A la fois poule aux œufs d’or et bonne fée, le Q5 c’est plus d’un million et demi d’unités depuis 2008, soit la moitié des ventes de SUV Audi. Il est notamment le best-seller de la marque en Amérique du nord. En France, le Q5 est leader de sa catégorie avec presque 50 000 exemplaires depuis son lancement.
Dit comme ça on pourrait croire le Q5 intouchable, et pourtant de l’autre côté de la rue on ne chôme pas. BMW vient de lancer la troisième génération de son X3, Volvo la seconde mouture du XC60, le GLC de Mercedes a moins de deux ans et de solides arguments, sans oublier des modèles moins conventionnels type Porsche Macan, Jaguar F-Pace, voire Alfa Romeo Stelvio.
Petit Q7 est déjà bien grand
Il y a bientôt dix ans, le titre de notre essai du premier Q5 était « Chérie, j’ai rétréci le Q7 ! ». Un titre toujours valable aujourd’hui tant le nouveau Q5 s’inspire du dernier Q7. Même regard, même calandre biseautée dans les coins, mêmes traits tirés… le Q5 est tout de même plus athlétique de par son gabarit plus modeste et ce pli de carrosserie reliant les feux avant aux feux arrière souligne son dynamisme.
L’ensemble est élégant, efficace et 100% nouveau (aucun élément n’a été repris de l’ancien) mais très convenu. Audi poursuit sa politique de « changement dans la continuité », de ce fait l’ancien Q5 n’est pas complètement démodé, mais attention à ne pas lasser car la concurrence joue de davantage d’audace.
A l’intérieur, le saut d’une génération à l’autre est plus sensible mais pas surprenant car l’agencement est quasi-identique aux dernières A4 et A5. Dessin épuré, finition exemplaire, Audi maitrise son sujet une fois de plus et garde une longueur d’avance grâce à son Virtual Cockpit qui demeure selon nous la meilleure instrumentation digitale du marché.
Là où elle marque le pas en revanche c’est au niveau du système multimédia. Ses fonctionnalités ne sont pas en cause mais plutôt sa mise en œuvre : l’écran central est de taille modeste pour le niveau de gamme (8“3), il n’est toujours pas tactile et oblige à jongler entre des commandes un peu éparpillées (une molette, un pavé tactile et des touches au volant). Autrement, côté espace rien à dire, si ce n’est une cinquième place étroite, mais ailleurs l’habitabilité est généreuse, le Q5 étant depuis toujours une familiale accomplie. Il le confirme avec un coffre parfaitement accessible et de belle contenance (550 L), volume qui peut être porté à 610 L grâce à la banquette coulissante optionnelle (420€).
Sur la route : premier de la classe
Pour cet essai nous avons privilégié le modèle le plus demandé par les acheteurs, acheteurs qui en France sont à 46% des particuliers et à 39% des professionnels. Il s’agit du 2.0 TDI 190 ch muni de la boîte double embrayage Stronic 7 et associé à la transmission intégrale quattro. Signalons au passage que cette dernière reçoit le badge d’efficience Ultra en raison de sa capacité à envoyer 100% du couple sur l’un des deux trains, et donc à désaccoupler le train arrière si les besoins en motricité ne requièrent pas son renfort. Cela permettrait d’économiser jusqu’à 0,3 L/100 km.
De notre côté nous avons établi une moyenne à 7,6 L/100 km ce qui est tout à fait honorable compte tenu du poids de l’engin (1845 kg, en baisse de 90 Kg grâce à la nouvelle plate-forme héritée du Q7) et des prestations. En effet, son 4 cylindres diesel est plein de santé, avec 400 Nm de couple ses relances sont efficaces et l’agrément attendu d’un tel véhicule est au rendez-vous. Deux petits détails nous paraissent encore à améliorer : la boîte Stronic qui hésite au démarrage ou à allure soutenue et un TDI qui gronde pas mal dans les phases d’accélérations malgré une isolation phonique exemplaire.
L’assurance d’un Audi Q5 TDI 190 ch
- Tiers : à partir de 296€/an avec L’Olivier asssurance
- Intermédiaire (Tiers +) : à partir de 425€/an avec Direct Assurance
- Tous risques : à partir de 580€/an avec Eurofil
Doté de la très efficace suspension pilotée (suivant le mode de conduite, une vanne électromagnétique agit sur le flux d’huile des amortisseurs et donc sur leur dureté), notre exemplaire s’est montré particulièrement confortable, un trait de caractère accentué par rapport à l’ancienne mouture. Il paraît que c’est encore plus vrai avec la nouvelle suspension pneumatique optionnelle (à partir de 1 950€).
Le Q5 n’en demeure pas moins un véhicule dynamique qui contient bien son roulis et ses mouvements de caisse pour au final faire preuve d’une belle agilité, y compris sur les parcours sinueux. Le Q5 permet de vérifier une nouveauté dans l’automobile, celle que les SUV sont en train de se transformer en véritables routières.
Néanmoins, si l’on sent le best-seller Audi en pleine maîtrise, il domine tellement la route qu’on a parfois du mal à la ressentir, à fortiori dans la direction. L’acheteur de ce genre de véhicule n’est pas spécialement à la recherche de sensations, la synthèse entre confort et précision du Q5 est assez bluffante il faut l’avouer, mais les amateurs de conduite resteront un peu sur leur faim.
7,6 l/100 km?
La transmission offre un gain de 0,3l?
Tu parles d’une performance!
J’ai une Mercedes E 350 4 matic et ma consommation est de 7,4 l pour 258 Cv avec une vraie 4 roues motrices, pas un bricolage dont l’efficacité est douteuse.
Encore des progrès à faire.