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Essai Audi RS5 Cabriolet – La mélodie du bonheur

Quand l’un des cabriolets les plus élégants du marché décide de se transformer en missile aux pouvoirs quasi-surnaturels cela donne la RS5 Cabriolet. Malgré ses deux tonnes sur la balance, ce concentré de technologie, étiqueté de l’habituel  « zéro défaut » Audi, surprend par sa capacité à jouer  entre grand tourisme et sport extrême, le tout sur une bande-son aussi délicieuse qu’addictive.

Deux ans après le coupé RS5, Audi lance la RS5 Cabriolet et porte ainsi à six le nombre de ses modèles griffés RS, sans compter la fabuleuse R8. En reprenant la plate-forme, les trains roulants et le V8 450 ch du coupé, autant de points communs avec le récent  break RS4 Avant, la RS5 cab’ met encore plus l’accent sur les sensations avec la possibilité de profiter de ce savoureux cocktail  à l’air libre et en son Dolby.


On l’appelle la « Dévisseuse » !

On a coutume de dire que les cabriolets sont des pièges à filles. Et bien sur les routes du Maroc où nous avons pris le volant de cette RS5 Cabriolet nous avons eu également beaucoup de succès auprès de la gente masculine. Il faut dire qu’elle détonne notre RS5 au milieu des taxis Mercedes hors d’âge et des Dacia Logan qui peuplent le paysage automobile du royaume. Dire qu’avec son bouclier avant très aéré, ses ailes larges et ses jantes 20 pouces (option 1 930 €) la RS5 Cab’ dévisse les têtes n’est absolument pas exagéré. Une véritable épidémie de torticolis ! On est loin de la finesse du cabriolet A5 originel, la RS5 est virile, et ces petits détails propres à la griffe RS – énormes sorties d’échappement, calandre nid d’abeille, lame carbone au sommet de la malle et  étriers de freins conséquents – apportent encore plus de caractère et d’exclusivité de l’auto.   

De l’exclusivité, l’habitacle de la RS5 Cabriolet n’en manque pas.  Tout est parfaitement à sa place, parfaitement exécuté, parfaitement stylisé…Trop parfaite la RS5 ? Certes, tout cela est très sérieux mais la maîtrise de la marque en matière de finition, d’accueil et d’ergonomie mérite une fois encore les honneurs. N’oublions pas non plus que la commercialisation de l’A5 remonte à 2007. Et toujours ces petits détails (sièges sport, volant à méplat, plaquages carbone, pédalier aluminium) qui font qu’on se sent à bord d’une voiture à part, et même d’une Audi à part. Une Audi qu’il est possible de partager avec trois autres personnes grâce à ses dimensions respectables (4,64 m en longueur) et à son coffre plutôt logeable pour une découvrable (320 L).


Beaucoup de bruit pas pour rien

Nous ne sommes pas tendres en général avec les cabriolets estampillés sport car la plupart sont des pétards mouillés que leur poids et leur manque de rigidité rendent tout sauf sportifs. Alors oui la RS5 Cabriolet accuse 1 995 kg sur la balance et oui elle n’est pas aussi monolithique que le coupé mais nous avons affaire quand même à une des découvrables les plus sensationnelles du marché.
Surprenante d’agilité malgré son empattement long (2,75 m) et sa transmission intégrale, la RS5 sait tout faire. Elle sait cruiser sur un filet de gaz tout en offrant un bon niveau de confort, à condition que le système Drive Select soit sur la position adéquate, mais aussi  verser dans le sport pur et surtout dur (mode Dynamic) avec à la clé une efficacité rare pour un cabriolet. On découvre alors un train avant incisif, une stabilité bluffante et même un train arrière mobile mais toujours progressif. Sur ce point, le système quattro sport qui privilégie par défaut la propulsion (rapport de 40/60) peut transférer jusqu’à  85 % du couple sur l’arrière et de ce fait rendre cette RS5 Cab’ vraiment ludique.

Mais le morceau de choix de cette RS5 reste son moteur, un V8 4.2 à injection directe délivrant 450 ch et 430 Nm de couple sans avoir recours à la moindre suralimentation. Sa poussée est intense mais linéaire et sa disponibilité réjouissante surtout entre 4000 et 6000 trs/min où le couple est maximal.
Sa boîte Stronic à double embrayage égrène ses 7 rapports avec une grande fluidité et son agrément en conduite sportive se montre plus que convaincant, surtout avec les palettes au volant. On est même surpris la première fois où elle tombe deux rapports à la ré-accélération comme pour nous donner son feu vert en direction de la zone rouge.
Et quelle bande son ! Le V8 Audi n’a certes pas la profondeur du 6.3 AMG ni même la finesse d’un V8 italien, mais ses montées en régime jusqu’à plus de 8000 trs/min en font une des mécaniques les plus expressives de la production automobile. Les clapets actifs de ses échappements lui permettent de passer du borborygme façon big block américain au hurlement jouissif. Et les 17L/100 km de moyenne en conduite dynamique ne sont finalement qu’un détail car profiter de cette palette sonore à l’air libre est un plaisir qui rend instantanément accro. 


Bilan essai Audi RS5 Cabriolet

L’Audi RS5 Cabriolet n’est pas seulement une voiture pour frimer et encore moins une version édulcorée du coupé. Véritable sportive surdouée, cette découvrable diablement séduisante et pourvue d’un ensemble moteur/châssis dédié au plaisir prouve qu’Audi sait également donner dans l’émotion et pas seulement dans l’exemplarité. Très bien équipée (clim.auto, feux xénon, GPS, sellerie cuir, caméra de recul), la RS5 Cab’ se savoure à partir de 97 900 € (malus 6000 € – 249 g/km) et dépasse largement les 100 000 € avec les options.

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