Essai Peugeot 3008 1.2 Puretech 130 – La meilleure voiture française ?
La presse spécialisée est régulièrement accusée d’être trop dure avec les constructeurs français et d’encenser plus que de raison les marques allemandes. Qui aime bien châtie bien ! Plus sérieusement, les productions tricolores brillent en général par leur originalité mais pêchent trop souvent par des économies visibles. Avec le nouveau Peugeot 3008, non seulement il y a de l’audace mais les prestations sont là. La firme de Sochaux aurait-elle trouvé la recette miracle ?
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« Avec cette voiture, nous sommes clairement au niveau de nos concurrents allemands, et en plus nous sommes moins chers », impossible de compter les fois où l’un de nos constructeurs nous a sorti ce discours ! Or nous étions systématiquement déçus avec un produit certes plus abordable mais à la traîne notamment sur la finition, l’ergonomie ou la technologie embarquée.
Alors quand Peugeot, en préambule du lancement du 3008 II, lâche : « notre ambition est d’être le premier généraliste premium », sous-entendu à la place de Volkswagen, on se dit que l’histoire se répète. Et qu’invariablement le comparatif avec le dernier Tiguan, son rival tout désigné, va tourner en faveur du SUV de Wolfsbourg. Merci, bonsoir !
Sauf que ledit 3008, cuvée 2016, est certainement la première voiture française de ce siècle à vraiment se donner les moyens d’être au niveau de la concurrence germanique. Fini le complexe d’infériorité obligeant des marques comme Peugeot à afficher des tarifs plus bas, ainsi les grilles tarifaires des 3008 et Tiguan n’ont jamais été aussi proches. Et là, entre ses deux poids lourds du segment, un segment qui rappelons-le représente 1,5 million d’immatriculations en Europe, la comparaison prend tout son sens et n’est plus jouée d’avance.
Le SUV n’est plus tabou
D’emblée le 3008 attire par ses lignes. Il n’y avait pas de mal à faire plus séduisant que son prédécesseur. Un physique « spécial » qui n’a pas empêché Sochaux d’en écouler plus de 700 000 exemplaires.
Avec son visage fier (capot haut, calandre verticale, regard nerveux) et sa poupe sportive (custode de taille réduite, bandeau noir laqué, feux en forme de griffes), le nouveau 3008 joue la carte de l’agressivité. En cela il tranche avec l’esprit « bio » de l’ancien. Les habitués pourraient être déroutés, mais la marque ne se cache pas d’avoir voulu le faire passer de crossover à SUV.
L’esprit baroudeur n’est plus dissimulé, ainsi les protections de carrosserie sont plus visibles et la garde au sol rehaussée (+ 5 cm). Par contre toujours pas de transmission intégrale au programme, il faudra se contenter du Grip Control, autrement dit un ESP intelligent offrant 5 modes de conduite (de 810 € à gratuit selon les versions).
Le design extérieur reste une affaire de goût, le dernier Tiguan est loin d’être repoussant, certains préfèreront son côté classique, mais ce 3008 ne manque certainement pas de charme. Il est même possible de se démarquer davantage avec la peinture bi-ton dite « coupe franche », disponible en option (1140 €) sur les finitions GTLine et GT, et qui apporte une petite touche sportive à l’ensemble.
Un habitacle original et hight-tech
Audacieux, le nouveau 3008 l’est aussi à l’intérieur. Certes on retrouve cette planche de bord façon poste de pilotage, presque « moulée » autour du conducteur, mais ici Peugeot franchit un cap.
Un cap en matière de qualité perçue avec un design très contemporain, des assemblages impeccables et des matériaux bien choisis. Chaque finition dispose d’une ambiance qui lui est propre avec des selleries et des inserts décoratifs spécifiques. Pour notre part, nous avons beaucoup aimé le velours de la version Allure et adoré le bois brut de la finition GT.
Un cap est franchi également au niveau de l’interface homme-machine avec notamment cette superbe instrumentation numérique. Rapide et très graphique, elle n’a rien à envier au Virtual Cockpit d’Audi. Le système multimédia est également bien pensé, et surtout beaucoup plus facile à utiliser grâce aux nouveaux raccourcis matérialisés par les belles touches « piano » situées au dessous de l’écran central.
Et quel régal de manipuler ce petit volant désormais caractéristique des modèles Peugeot. Précisons au passage que ces trois éléments (combiné digital, petit volant, écran tactile), désignés en interne par i-Cockpit, sont présents sur toutes les finitions du 3008.
A ce stade, le Tiguan n’a toujours pas pris l’avantage sur le 3008. Là encore il fait valoir son accueil classique et sa réputation bien installée, mais le Français n’a rien à lui envier et innove davantage en matière d’agencement intérieur.
Le reste des occupants est aussi très bien reçu. Les assises sont parfaitement dessinées, procurent un bon maintien, et l’espace est confortable. Grâce à ses nouvelles dimensions – + 8 cm en longueur et un empattement allongé de 6 cm – le 3008 II est plus spacieux que l’ancien, mais à l’arrière on se sent toujours à bord d’une compacte et non d’une véritable familiale. En cela un Tiguan se montre plus généreux et son coffre est légèrement plus logeable, 615 L contre 591 L pour le modèle au lion.
Confort et agrément moteur sont au rendez-vous
Compte tenu de la réputation de la marque en matière de liaisons au sol, des bonnes manières de la première génération et au regard de nos derniers essais chez Peugeot, nous n’avions aucun doute quant au dynamisme du nouveau 3008.
Et là il faut reconnaître que Peugeot a su nous surprendre avec un vrai parti pris pour le confort. Non pas que les dernières 2008 et 308 soient inconfortables, au contraire, mais leur amortissement est assez ferme pour verrouiller les mouvements de caisse au profit d’une certaine rigueur.
Avec le 3008, on est face à un véhicule qui offre un filtrage parfait, même à basse vitesse, quitte à lâcher un peu de lest côté maintien en courbe. De prime abord, on peu se sentir dérouté et hésiter à hausser le rythme. Sauf que le train avant est d’une précision redoutable, l’ensemble conserve en permanence son équilibre et ne sous-vire jamais à la limite. Pas moins efficace, un Tiguan se montre en revanche moins clément avec les vertèbres et ses 160 kg en plus se font davantage sentir au volant.
Nous avons choisi pour ce premier contact uniquement des motorisations essence. Elles représentent déjà 40% des commandes à particuliers sur le nouveau 3008. Et à ce jeu le 3 cylindres turbo 1.2 PureTech 130 ch fait figure de favori.
Discret mais pas amorphe, il séduit par son volontarisme, et ses reprises sont plus que satisfaisantes. Mieux, ses vibrations sont bien maitrisées pour un 3 cylindres, et malgré des performances inférieures sur le papier il se montre plus convaincant au volant que le 1.6 THP 165 ch. Comme retenu dans ses accélérations, ce dernier ne creuse pas l’écart dans ses relances avec à peine 10 Nm de couple en plus. L’écart est en revanche visible au niveau du prix avec 1700 € en supplément. Une rallonge qui permettra aux amateurs de boîtes automatiques de s’offrir la transmission EAT6 sur le PureTech 130. Elle n’est peut-être pas la plus rapide du marché, mais question douceur elle fait partie des meilleures.
Nous terminerons par un mot sur les consommations, l’occasion pour Peugeot de se démarquer de la concurrence en communiquant sur les valeurs « réelles ». Contrairement à la norme européenne NEDC, qu’on sait totalement déconnectée de la réalité de la route, la méthode utilisée par Peugeot consiste en un parcours mixte d’une centaine de kilomètres, dans des conditions de circulation et de conduite normales (route ouverte, pas d’optimisation sur le véhicule, conducteur non professionnel).
Des conditions plus réalistes qui font grimper la consommation mixte de 5,4 L/100 km (NEDC) à 7,4 L/100 km. Et en conduisant tout à fait normalement, nous vous confirmons la véracité de ce résultat. Nous ne pouvons donc qu’encourager les autres constructeurs à suivre l’exemple de Peugeot. Attention quand même avec le PureTech 130 ch, car en exploitant tout le potentiel de la mécanique il est assez facile d’atteindre les 10 L/100 km.
Propriétaire d’une Peugeot 3008 première édition acheté en occasion, cette nouvelle monture me fait de l’œil ! Je vais sans doute voir chez mon concessionnaire si on peut la tester !
Vous auriez du indiquer dans votre article que peugeot a mis de coté la fabrication de ce moteur avec boite auto, et que le délai actuel de livraison est de 7 mois pour l’instant. inadmissible pour un constructeur voulant devenir premium.
FAUX
j’ai commandé une 3008 1.2l 130ch GT line boite auto et le délai est de 3 mois pour ce modèle (boite auto + puretech 130ch essence mise en production novembre 2016)
Wolkswagen pour son Tiguan nouvelle génération affiche les même délais……!!!!!!
TOUT FAUX…
J’ai moi aussi commandé le même véhicule avec un délai de trois mois à la commande en octobre dernier. Mais Peugeot vient de m’informer que la mise en production est repoussée à février 2017 et donc livraison pour moi en mars, soit 5 mois de délai !
Bonjour,
Désolé, pour la production Puretech EAT6 en novembre … c’était avant !
Commandé le 6/10, je devais le recevoir avant Noel.
Après 2 reports de production je serai peut être livré semaine 14 (produc semaine 12)
Vehicule commandé mi septembre, le service client Peugeot m’a informé d’une livraison mi avril, ce qui fait bien 7 mois.
Commandée début septembre, livrée le 14/12/2016. Soit un peu plus de 3 mois en 1.6 165 allure business… Je viens d’un Volvo V60 D4 et je confirme que la 3008 est au-dessus… une merveille…
J’ai essayé la version 1.2 puretech 130 en boîte manuelle, finition gt line et je dois dire que Peugeot à réalisé là, une voiture surprenante, pour ne pas dire, attractive… A son bord, vous prenez en pleine figure la définition du “l’i-cokpit” selon Peugeot. Jamais une auto ne m’a procuré autant de feeling : tout tombe parfaitement sous la main et on se sent comme enveloppé dans un “cocon”. (je précise que je suis actuellement propriétaire d’une 508 rxh bluehdi 180)
Habitué à de bonne relance avec ma voiture actuelle, forcé de constater que les 130 ch suffisent à se mouvoir sans difficulté ! accélérations, relances, jamais le 3008 ne m’a senti sous motorisé. Le gain de poids est considérable dans cette version et on a réel agrément de conduite. Seul bémol à mon sens, la commande de boite placé un peu haute m’a un peu gênée, m’obligeant à décoller le bras de l’accoudoir pour changer les rapports, un détail…
Mention spéciale au mode “Sport” qui porte ici bien son nom avec une ambiance lumineuse et sonore bien travaillé et un réel “plus” au moment des sollicitations moteur ! Bref, tellement conquis qu’après avoir négocié le reprise de la mienne, je viens de passer commande ! 3008 Gt line 1.2 puretech EAT6 et quelques options, livraison annoncée : mi-avril.
Effectivement, après avoir essayé un tiguan TSI 125, un kadjar Tce 130 et enfin le 3008 1.2 puretech 130, je trouve que ce dernier ressort nettement du lot.
En terme de présentation d’abord: sans commune mesure avec ses concurrents, le design intérieur est vraiment audacieux et donne un sacré coup de vieux aux autres.
J’ai juste un peu de mal à m’habituer au petit volant à méplat et je trouve la sellerie un peu dure.
Mais c’est sur le plan de l’agrément que le décalage est surprenant, surtout compte tenu de la cylindrée de l’engin : bluffant ! (le vendeur m’a astucieusement fait effectuer une partie de l’essai en cote).
Par comparaison, le Tsi 125 montrait rapidement ses limites selon les conditions, et le Tce 130, s’il ne démérite pas reste un peu creux à bas régime.
La puissance est délivrée avec une excellente progressivité alors que le compromis confort/tenue de route est équilibré et la direction très précise.
Par ailleurs, l’équipement est tout à fait correct,et rationnel en lien avec les finitions.
A prix équivalent le tiguan est indigent.
Par contre aucune négociation de prix possible …
Mais bon, le décalage est tel avec ses concurrents, que j’ai craqué et l’ai commandé en finition active + !
Franchement on lis de tout sur cette voiture… Bruit de roulement confort ferme a basse vitesse vibration de tout l habitacle sur chaussee degradee ( impressionnant !! (Un duster vibre nettement moins )) tout juste moyen certains plastique vraiment cheap… Tout tactile a revoir ergonomie discutable …etc etc. Peugeot a du forcer la main a pas mal de journaleux….
Capot avant qui se deforme sur autoroute je reve !!!
Voiture tape a l oeil et chère… Suv pour mes aventuriers du lotissement pas de capacite 4/4 ni de franchissement. Moteur essence anemique a bas regime… Consommation bien au dela de ce qui est annoncé. …
Une belle arnaque made in peugeot au vu du prix
c’est Volkswagen qui te paie pour ces commentaires débiles ? Vas plutôt l’essayer toi-même et tu verras que cette voiture est réellement super à bien des égard. J’ai un Ford S-Max et si j’en suis très satisfait, le 3008 lui donne un sacré coup de vieux. Le 130cv en boite manuelle est très démonstratif, quant à la finition GT line , celle-ci n’a pas à rougir de la concurrence, germanique ou autre…
OK d’accord avec toi Mongilou, je viens de l’essayer …..