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Essai Autolib’- C’est ça l’avenir ?

Lancé en grande pompe cette semaine, le service de location Autolib’ est censé révolutionner la mobilité urbaine. Le principe est proche de celui de Velib’, des bornes disséminées un peu partout dans la Capitale permettent de louer une voiture électrique pour les petits trajets. Webcarnews n’a pas résisté à l’envie d’essayer le dispositif dont l’élément central est la petite Bolloré Bluecar. Verdict.

Un préambule laborieux

Tout d’abord il convient de distinguer deux types de bornes, celles dites d’abonnement (passage obligatoire pour la toute première utilisation) et les bornes classiques de retrait/restitution. Facile à reconnaître, la première ressemble à un igloo vitré avec à l’intérieur une borne permettant de dialoguer en visioconférence avec un opérateur. Un bon point pour les novices qui seront rassurés par la présence d’un véritable interlocuteur qui les guidera dans leurs démarches. Après avoir rentré nos coordonnées, nous avons été invité à scanner notre pièce d’identité et notre permis sur la borne. Dernière étape avant d’obtenir une carte d’abonnement, le paiement par carte bleue. Il faut tout de même compter 10 minutes pour cette première étape. À noter qu’une fois la carte obtenue, il n’y a plus besoin de renouveler l’opération à chaque utilisation d’une voiture.

Nous sortons donc de cet « espace clientèle » et nous approchons de la voiture. Premièrement, la déverrouiller côté conducteur en plaçant sa carte devant le lecteur. Deuxièmement, revenir sur le trottoir et ouvrir la trappe de recharge, débrancher la prise et la ranger dans la borne. L’ensemble est sécurisé et vous demande de scanner votre carte d’abonnement à chaque étape. Pour restituer la voiture, il suffit alors de rebrancher la Bluecar sur la borne et de la verrouiller à l’aide de sa carte. Dans les minutes qui suivent, un SMS vous ait envoyé pour vous signaler que le service a bien enregistré le retour de la voiture et vous indique aussi le montant de la transaction.

Notre première impression est donc positive, l’accompagnement à l’intérieur de l’espace abonnement étant excellent. En revanche, nous regrettons un manque d’informations à l’extérieur. Pas sûr que tout le monde reparte du premier coup au volant de sa Bluecar.

Wizz plutôt que vroom !

Autant être franc, les designers de la Bolloré Bluecar ne se sont pas foulés. Pourtant le groupe français à confié le travail à Pininfarina qui nous a habitué à beaucoup mieux. Les autocollants multicolores en forme de bulle qui recouvrent la voiture révèlent en plus un gros manque d’inspiration. Et puis en montant à bord, on a plus l’impression d’avoir affaire à un prototype qu’à une voiture de série. La finition est grossière, voire inquiétante quant à sa tenue dans le temps. À côté, une Dacia Sandero passerait pour une voiture premium. Les 4 assises offrent le minimum de moelleux requis et la position de conduite très haut perchée n’est pas des plus confortables. Pour un dispositif censé être innovant, la Bluecar nous fait quand même revenir quelques années en arrière en terme d’accueil.

Pour démarrer la Bluecar, deux tours de clé suffisent et comme dans toutes les voitures électriques c’est le silence qui règne. Levier sur D, ce dernier compte trois positions (D pour marche avant, R pour marche arrière et N pour le stationnement) et c’est parti ! Les accélérations de la Bluecar sont toniques et s’accompagnent d’un léger sifflement typique d’une mécanique électrique. Maniable et d’un gabarit contenu (3,65 m), la Bluecar se faufile partout. Mais là où ça se gâte c’est au niveau du comportement. Les suspensions sont raides, et même bruyantes sur notre modèle d’essai, la voiture sautille et le mobilier grince. Pas vraiment rassurant ! De plus, la direction sur-assistée donne une impression de flou sur le train avant. Heureusement que l’autonomie (environ 150 km) limitera le rayon d’action de la Bluecar à la ville car au-delà ses prestations routières ne seront pas à la hauteur.

Un équipement plutôt complet

Malgré ses airs de jouet mal dégrossi, la Bluecar dispose d’un équipement convenable avec une ventilation plutôt efficace, pas de climatisation car trop gourmande en énergie, de vitres et rétroviseurs électriques, d’un autoradio et d’un GPS à écran tactile. Ce dernier permet de se repérer dans les rues de Paris mais aussi et surtout de trouver la station Autolib’ la plus proche. Il vous indique même s’il reste de la place pour se garer. À noter qu’en cas de problème de stationnement, un service d’appel vous aide à trouver une borne libre. Enfin, un écran au sommet de la planche de bord affiche la vitesse, les kilomètres parcourus, le temps d’utilisation et bien sûr la charge de la batterie. A noter que la Bluecar dispose d’une récupération d’énergie au freinage qui permet d’augmenter un peu l’autonomie.

Les tarifs

Encore à ses débuts, le service de location Autolib’ devrait compter à terme 3 000 véhicules en libre-service et plus de 6 600 bornes réparties sur Paris et 45 communes d’Ile de France. Le Groupe Bolloré annonce une rentabilité à partir de 80 000 abonnés utilisant deux heures par semaine le service. Au lancement, quatre formules sont proposées :

Premium Solo : 12 EUR par mois + entre 4 EUR et 6 EUR la demi-heure d’utilisation

Premium Famille : 11 EUR par mois + entre 4 EUR et 6 EUR la demi-heure d’utilisation

Hebdomadaire : 15 EUR les 7 jours + entre 6 EUR et 8 EUR la demi-heure d’utilisation

Découverte 24h : 10 EUR la journée + entre 6 EUR et 8 EUR la demi-heure d’utilisation

Bilan

Si l’idée de départ est bonne, sa mise en oeuvre est plus discutable. On sait que l’implantation des bornes pose des problèmes de sécurité et coûte cher. Les taxis et loueurs de courte durée crient également au scandale pour concurrence déloyale. De notre côté, nous nous interrogeons sur la durée de vie des voitures sachant qu’elles sont accessibles à tous, plus ou moins doués du volant et plus ou moins soigneux avec l’objet automobile. Monsieur Bolloré, ce n’est pas tout de remporter un appel d’offre et les subventions qui vont avec. Encore faut-il être attentif à la qualité de fabrication et manifestement cette dernière ne faisait pas partie du cahier des charges.

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