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Essai Chevrolet Spark GPLi : Solution anti-crise

Avec un prix moyen à la pompe de 0,70 EUR le litre, le gaz de pétrole liquéfié plus connu sous le nom de GPL est sans conteste le carburant le moins cher. Lent au démarrage, il semble se refaire une santé avec plus de 20 000 véhicules vendus l’an passé soit environ 1 % du marché et les constructeurs sont de plus en plus nombreux à s’y intéresser. Parmi ses premiers défenseurs, Chevrolet est le seul à proposer une mini-citadine roulant au GPL en la personne de sa nouvelle Spark. Avec des commandes ouvertes il y a un mois à peine, la Spark se vend déjà presque pour moitié en version GPL. Essai d’une puce bien lookée qui soigne votre budget.

Dans l’oeil du photographe

Avec 6 000 voitures GPL vendues en 2009, Chevrolet est un des poids lourds du marché. Forte de ce succès, la marque n’a donc pas hésité à proposer d’entrée de jeu sa nouvelle Spark en version GPL et pour séduire la petite Chevy mise tout d’abord sur une plastique aguicheuse. Succédant à l’antique et peu séduisante Matiz, elle introduit un peu de fantaisie dans une catégorie qui ne brille pas vraiment par son originalité. Longue de 3,64 m, large de 1,59 m et haute de 1,52 m, la Spark arbore un profil cubique façon minispace parfaitement dans la tendance. Agressive sans être méchante, musclée mais féminine, elle Spark dispose de tous les atouts pour devenir l’objet mode du moment. Dévoilée au salon de Genève 2009 et ayant débuté avec succès une carrière cinématographique (Transformers II), la Spark est à l’image des dernières productions Chevrolet : dynamique et pétillante.

Vie à bord

En prenant place à bord de la Spark, on est immédiatement surpris par l’impression d’espace au regard du gabarit de l’auto. En allant un peu plus loin on se rend compte que ce n’est pas qu’une impression puisque passagers avant et arrière ne se sentiront pas à l’étroit. À noter aussi que la Spark est homologuée 5 places ce qui peut s’avérer pratique en dépannage. Les bagages eux se sentiront moins à l’aise, mais avec 170 L le coffre n’a pas à rougir face à la concurrence. Là où la Spark se classe dans la moyenne du segment et c’est dommage, c’est au niveau de la finition. Cette dernière doit en effet composer avec des plastiques clinquants et des assemblages approximatifs. Et c’est d’autant plus regrettable car l’ensemble est plutôt bien pensé et dessiné, surtout l’instrumentation qui s’inspire de l’univers de la moto. En tout cas question accueil, la Spark ne fait bien sûr pas dans le haut de gamme mais se détache clairement de la réputation low-cost que certains veulent lui faire.

Les équipements

Alors que la concurrence se contente de proposer une seule finition sur ses modèles GPL, Chevrolet fait tout le contraire avec l’accès aux quatre versions : Spark, Spark+, LS et LT. Nous ne nous attarderons pas sur les deux premières assez pauvres en dotation. Privilégiez la finition LS (+ 1900 EUR) qui offre de série la climatisation manuelle, l’autoradio CD avec prises auxiliaires, le siège conducteur et le volant réglables, les vitres avant électriques, les antibrouillards et les inserts décoratifs noirs laqués. Disponible sur la version GPLi 1.2 16V(mai 2010), la finition LT rajoute des équipements esthétiques comme les barres de toit ou les jantes alliages mais aussi les commandes de radio au volant, la climatisation automatique et les radars de recul.

Sous le capot

Comme pour les finitions, le GPL s’invite sur les deux motorisations disponibles pour le moment à savoir les 1.0 16V 68 ch et 1.2 16V 79 ch. Pour cela, quelques modifications mécaniques sont nécessaires tout comme le remplacement de la roue de secours par un réservoir à GPL d’une capacité de 25 L. Et pour ceux qui auraient encore des doutes sur la fiabilité et la sécurité du GPL, sachez que Chevrolet garantit le système comme la voiture (3 ans ou 100 000 km). Pour faire le plein, il suffit d’ouvrir la trappe à essence, visser un embout spécifique (livré avec la voiture) sur une canule située tout à côté de l’orifice de remplissage de l’essence. Ensuite il faut accrocher le pistolet de la pompe à l’embout et le remplissage se fait alors aussi simplement que sur un modèle essence ou diesel. Mais là où le GPL marque une vraie différence c’est à la caisse car le plein de la Spark revient à moins de 20 EUR ( !). Une somme qui permettra ensuite de parcourir près de 400 km. La Spark pourra même pousser jusqu’à près de 1 000 km grâce à son réservoir d’essence de 35 L. Seul un bip sonore signale le passage du GPL à l’essence.

Côté sensations en revanche on reste un peu sur notre faim. En effet, le petit 4 cylindres de 995 cm3 ne fait pas de miracle avec ses 68 ch. Poussif et bruyant dans les tours, il pêche aussi en reprises avec seulement 93 Nm de couple. À noter que le GPL entraîne une perte de puissance de 1 à 3 % imperceptible au volant et fait passer la consommation mixte de 5,1 L/100 km à 6,8 L/100 km. Toutefois, le prix à la pompe est tellement bas qu’on pourrait presque s’autoriser à gaspiller du carburant. Autres motifs de regrets, les approximations de la commande de boîte et le manque de consistance de l’embrayage.

Malgré ce déficit d’agrément moteur, la Spark GPLi se révèle suffisante en milieu urbain, là est sa vocation. Les économies qu’elle permet de réaliser la désignent comme la deuxième voiture idéale.

Sur la route

Après un bilan en demi-teinte concernant la mécanique, nous nous attendions à nous ennuyer ferme sur la route. D’habitude sautillantes donc inconfortables et peu efficaces, les mini-citadines ne brillent pas par leurs prestations routières. Avec la Spark rien de tout cela, l’amortissement est progressif et réussit le bon compromis entre confort et précision. Avec ses roues aux quatre coins et son poids inférieur à la tonne, la Spark fait preuve d’une bonne stabilité et d’une grande maniabilité. Prenant peu de roulis, neutre dans ses réactions, elle affiche un comportement rassurant. Et même si sa direction n’offre pas le feeling attendu, nous saluons le travail de Chevrolet sur les trains roulants car son toucher de route lui permet de prendre une longueur d’avance sur ses concurrentes directes. Le temps des caisses à savon est définitivement révolu !

Bilan

Imparfaite en matière de finition, peu performante, la Spark GPLi fait vite oublier ses défauts pour ne garder que ses qualités, un faible coût d’utilisation et un comportement efficace, grâce à un prix canon de 6 990 EUR. En effet, grâce au bonus gouvernemental de 2 000 EUR pour les véhicules GPL, la prime à la casse de 700 EUR et une prime constructeur de 900 EUR, Chevrolet se permet d’afficher la version GPL au prix de la version essence, alors pourquoi s’en priver ?

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