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Essai Citroën DS4 HDI 160 & THP 200: Transformiste

Il y a un an, Citroën surprenait son monde à s’aventurant dans le premium mais par le bas, c’est-à-dire en démarrant avec une citadine. Véritable succès commercial (100 000 commandes), la DS3 n’est désormais plus la seule voiture « Distinctive » de Citroën. Avant le crossover DS5, Citroën lance la DS4, le dérivé à la fois chic et sportif de sa très sérieuse C4. Ni vraiment coupé, ni vraiment compacte familiale, ni vraiment SUV, la DS4 mêle à l’audace latine la rigueur allemande.


Dans l’oeil du photographe

Découverte au dernier Mondial de Paris, la DS4 affiche une parenté évidente avec la dernière C4. Pourtant les autos ne partagent que leurs projecteurs avant et leur capot. Plus longue de 3 cm (4,27 m) mais également plus haute 4 cm (1,52 m) par rapport à la C4, la grande soeur de la DS3 arbore une architecture surprenante avec un gabarit de compacte, un profil de coupé (poignées de portes arrière bien cachées façon Alfa) et une garde au sol de crossover. Moins ostentatoire que la DS3, ses feux de jours à Leds étant plus discrets, la DS4 démontre pourtant une sacrée personnalité. Ses boucliers agressifs, ses flancs sculptés et ses touches de chrome lui donnent de la prestance mais également un côté très qualitatif.

Vie à bord

Qualitatif, c’est bien le premier mot qui vient à l’esprit en montant à bord de la DS4. Surtout avec l’option cuir intégral et la sellerie façon bracelet de montre. Comptez tout de même entre 2 000 EUR et 3 400 EUR pour cette petite folie. Pour le reste, le mobilier est identique à celui de la C4, une bonne chose puisque la finition et l’ergonomie sont exemplaires. On aurait tout de même préfère un peu plus de différenciation entre les deux modèles et peut-être un volant un peu plus petit et moins garni de boutons.

Côté accueil, les assises au profil sport offrent un maintien excellent et deviennent électriques et massantes dès le second niveau de finition. L’espace proposé par la DS4 se classe dans la moyenne de la catégorie mais reste en retrait par rapport à la C4 du fait de la nouvelle architecture de la voiture. Ce sont surtout les passagers arrière qui en font les frais avec un espace aux jambes plus limité et surtout un accès moins facile. À noter également la présence de vitres fixes à l’arrière, un choix dicté uniquement par le style. Enfin au chapitre volume de chargement, le coffre perd une cinquantaine de litres par rapport à la C4 (359 L au total) mais reste très correct pour le segment.

Les équipements

Reprenant l’escalier de gamme de la DS3 (Chic, So chic, Sport Chic), la DS4 offre de série la climatisation manuelle, l’autoradio CD MP3, le régulateur de vitesse, le frein de parking électrique, les feux de jours à diodes, le pare-brise panoramique (un bon point car l’habitacle est très sombre !) et les jantes alliage 16 pouces. La navigation reste une option sur toutes les finitions à partir de 800 EUR.

Sous le capot

Histoire de marquer son orientation haut de gamme par rapport à la C4, la DS4 propose au lancement deux puissants moteurs, un essence 1.6 THP de 200 ch emprunté au RCZ et le diesel 2.0 HDI 163 ch. Le modeste 1.6 e-HDI 110 ch figure bien au catalogue et servira quant à lui à réaliser les volumes. Étonnant de disponibilité et sonore (au bon sens du terme) sur le coupé sochalien, le plus puissant des THP (turbo + injection directe + VTi) semble avoir perdu de sa verve en arrivant sous le capot de la DS4. Malgré le fameux « Sound System » (membrane vibrante à l’admission d’air), sa sonorité est plus étouffée et ses montées en régime paraissent moins virulentes. Malgré tout les chiffres sont flatteurs puisque la DS4 qui affiche un poids similaire au RCZ (1,3 tonne) parvient à réaliser elle aussi le 0 à 100 km/h en moins de 8 »0. Puissant et élastique (275 Nm de couple de 1 700 à 4500 trs/min), le THP 200 distille pourtant moins de sensations qu’à bord du RCZ.

Plus inspiré dans le bas du compte-tours, le moteur 2.0HDI 163 ch étonne lui par sa discrétion et par ses relances musclées (340 Nm) qui ont parfois tendance à malmener le train avant à la remise des gaz en sortie de courbe. Encore un peu rugueux, il ravira les gros rouleurs par son tempérament et ses consommations maîtrisées : moins de 6,0 L/100 km en cycle mixte (comptez 8,0 L/100 km en moyenne pour l’essence 200 ch). Dommage en revanche que Citroën n’ait pas équipé d’emblée son 2.0 diesel du brillant système d’arrêt et de redémarrage automatique e-HDI. Enfin, notons que les deux mécaniques essayées disposaient toutes deux d’une boîte manuelle à 6 rapports à la fois douce et précise et à l’étagement irréprochable.

Sur la route

Construite sur la plate-forme de la C4, la DS4 en reprend les principaux composants. Les ingénieurs de Citroën ont toutefois tenu à lui donner un comportement plus dynamique en rapport avec son physique. Parmi les petites modifications, on relèvera un tarage plus ferme des amortisseurs, une flexibilité des ressorts diminuée de 10 %, une traverse arrière affermie de 25 %, une assistance de direction réduite et des disques de freins pouvant atteindre 340 mm à l’avant et 290 mm à l’arrière (jantes 19 pouces).

Les premiers kilomètres confirment ce caractère plus dynamique avec une inscription plus franche en virage et des mouvements de caisse mieux maîtrisés que sur la C4. On ressent bien également le travail réalisé sur la direction qui remonte davantage les informations et sur les suspensions qui se montrent un peu moins prévenantes. Notez que nos exemplaires étaient tous chaussés en 19 pouces et qu’une monte plus raisonnable devrait permettre de combler ce petit déficit de confort. Efficace et sûre, la DS4 semble rivée à la route et il n’est pas facile de la prendre en défaut même à un rythme élevé. Notre seul reproche ira à une prise de roulis plus prononcée que sur la C4 à mettre sur le compte d’une hauteur de caisse plus importante.

Bilan

Maintenant que nous connaissons la recette, nos commentaires sont certainement moins exaltés à propos de la DS4 qu’au sujet de la DS3. Cela n’enlève rien aux qualités de l’auto qui fait souffler un vent d’originalité sur la catégorie. Malgré son petit jeu de style à la limite du transformisme, la DS4 ne se perd pas et révèle un grand soin dans sa fabrication et dans sa mise au point. Si proche de la C4 et pourtant si différente, la DS4 est une vraie proposition originale et haut de gamme aux tarifs plutôt attractifs : à partir de 28 500 EUR en HDI 163 et 29 550 EUR en THP 200.

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