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Essai Dacia Duster : La bonne a(tout)ffaire

Quatrième marque du marché français le mois dernier avec un peu plus de 16 000 immatriculations, Dacia a décidemment le vent en poupe et l’arrivée du Duster pourrait bien encore accentuer la tendance. Sixième véhicule de la marque, ce crossover au look de baroudeur vient offrir une alternative aux 4×4 compacts souvent trop chers et aux véhicules quatre roues motrices type Fiat Panda ou Suzuki Jimny souvent trop petits. Mais avec un prix d’appel à moins de 12 000 EUR, on est en droit de douter de la qualité des prestations offertes. Webcarnews répond en essai.

Dans l’oeil du photographe

Long de 4,31 m, large de 1,82 m et haut de 1,62 m, Duster affiche des mensurations plus qu’intéressantes toujours au regard du prix. Dévoilée au dernier salon de Genève, sa bouille joviale ne manque pas de charme. Sans être un canon de beauté, ses épaules larges et ses formes équilibrées jouent vraiment en sa faveur côté style. En tout cas, le petit Roumain se montre plus original que son cousin au losange le Koleos. De plus, les surfaces en plastique noir et les protections de caisse façon alu brossé jouent à fond la carte du look aventurier que de nombreux véhicules de tous bords veulent se donner.

Vie à bord

Si extérieurement le Duster n’est pas déplaisant, à l’intérieur en revanche on ravale notre enthousiasme. Quasi-identique à celui de Sandero, le mobilier brille par son austérité et par sa finition peu soignée. Même les inserts décoratifs ne font pas illusion. Pourtant, l’ensemble est plutôt bien pensé avec un maximum de commandes regroupées sur la console centrale (économies obligent) et l’essentiel est là. Côté confort, on appréciera l’espace réservé aux passagers avant et arrière, un peu moins les assises fermes et sans maintien particulier. Autre point faible de Duster, la modularité qui doit se contenter d’une simple banquette rabattable 2/3-1/3. Il se rattrape toutefois avec un volume de chargement non négligeable de 475 L. Enfin dernier détail intérieur peu esthétique, le cache-bagages souple dont l’aspect laisse augurer une faible durée de vie.

Les équipements

Conformément aux habitudes Dacia qui font le succès de la marque depuis 6 ans, le Duster ne s’embarrasse pas du superflu en ce qui concerne les équipements. Il faut attendre le troisième niveau de finition sur les quatre que compte la gamme (Duster, Ambiance, Lauréate, Prestige) pour enfin disposer de la climatisation manuelle. L’autoradio CD de série reste réservé à la finition la plus haute tout comme la sellerie cuir. Et la navigation n’est même pas proposée en option. En fait la version de base se contente de la direction assistée, des vitres manuelles et des équipements de sécurité tels que l’ABS, l’aide au freinage d’urgence et les airbags avant. À noter que l’écart de prix entre les différentes versions est de 1 000 EUR.

Sous le capot

Comme toutes les autres Dacia, Duster puise allègrement dans la banque d’organes Renault pour ses motorisations. Au lancement, il propose un essence 1.6 16V 105 et deux diesel dCi 85 et dCi 110.

Essayé d’abord en essence, Duster fait preuve de bonne volonté même si avec 105 ch et 148 Nm il ne peut pas faire de miracle. Les accélérations et les reprises sont un peu justes pour mouvoir avec entrain ses 1,2 tonne. En insistant un peu, on augmente le volume sonore mais pas les sensations. L’intérêt de l’essence est de pouvoir proposer un prix d’appel au ras des pâquerettes pour ceux qui n’ont que faire du plaisir de conduite. De plus, les consommations annoncées ne sont pas exceptionnelles, 7,5 L/100 km en cycle mixte.

Notre deuxième galop d’essai a eu lieu au volant de la version diesel qui développe pour sa part 110 ch. Et là changement de tempérament, Duster n’est toujours pas une bête de course mais avec 240 Nm de couple dès 1 750 trs/min ses reprises sont plus vives et sa sonorité même typée diesel se révèle plus discrète. Si nous n’avons pas pu tester la version dCi 85, nous pouvons déjà dire que le dCi 110 et le Duster se sont bien trouvés d’autant plus qu’à la pompe le calcul est vite fait avec une consommation mixte donnée pour 5,3 L/100 km.

Sur la route

Construit sur une plate-forme de Logan, Duster est pourvu d’un train avant renforcé de Logan et d’un train arrière de Logan MCV pour la version 4×2 ou spécialement conçu pour la version 4×4. Comptez 2 000 EUR pour passer de la traction à l’intégrale. Grâce à son poids inférieur à 1,3 tonne toutes versions confondues, il fait preuve d’une belle agilité et ses prestations dynamiques sont plutôt étonnantes. Il faut dire qu’en général, les 4×4 doivent composer avec des suspensions prêtes à avaler n’importe quoi et donc imprécises sur la route. Avec Duster pas du tout, son amortissement sait se montrer prévenant et sa prise de roulis est faible. Bon point aussi pour sa direction qui sans être irréprochable offre un feeling plutôt agréable. Finalement assez neutre dans ses réactions, Duster se plie de bonne grâce à tous les styles de conduite.

Lors de notre essai, nous avons également pu apprécier les qualités du Duster hors des sentiers battus. Si en version 4×2 il se destine au tout chemin, sa garde au sol de plus de 20 cm et ses angles d’attaque et de fuite supérieurs à 30° lui permettent déjà de se livrer à quelques franchissements. La version 4×4 et ses trois modes (Auto, Lock & 2WD) (photo) lui offrent un surcroît d’efficacité en tout-terrain. Agile, compact et profitant d’une motricité sans faille, le Duster se sort avec brio des situations les plus périlleuses. En cela il se distingue d’une grande majorité de véhicules qui n’a de 4×4 que le nom.

Bilan

Après Sandero, Duster est la nouvelle bonne surprise de Dacia. Avec son look attachant, plus que son accueil, Duster répond parfaitement au cahier des charges de la marque et semble-t-il aux attentes du marché, à savoir un véhicule simple, robuste et extrêmement polyvalent. Son comportement sérieux sur route et sur terre finira de convaincre. Son prix lui n’en a plus besoin : de 11 900 EUR pour la version de base essence 4×2 à 18 900 EUR pour la version haut de gamme diesel 4×4. Tout simplement sans concurrence !

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