Huit ans après sa renaissance, Fiat présente une nouvelle 500. Une nouveauté qui n’en est pas vraiment une car il s’agit avant tout d’un restylage, comme on dit dans le jargon, et non d’une véritable nouvelle génération. Mais après tout, fallait-il prendre le risque de bouleverser une recette qui cartonne ? Avec 15 % du segment en Europe l’an passé, la Fiat 500 ne s’est jamais aussi bien vendue et conserve son statut de numéro un. Le constructeur turinois peut lui dire merci !
Fiche Technique
Carrosserie | citadine |
Nombre de portes/places | 3 portes / 4 places |
Dimensions L/l/h en mm | 3571 / 1893 / 1488 |
Empattement en mm | 2300 |
Volume du coffre en L | 182 |
Poids à vide en kg | 905 |
Type | 4 cylindres en ligne |
Cylindrée en cm³ | 1242 |
Puissance en ch | 69 |
Couple en Nm | 102 |
Transmission | traction |
Boîte | manuelle 5 rapports |
Vitesse maxi en km/h | 160 |
0 à 100 km/h | 12''9 |
Conso cycle mixte en L/100 km | 4,9 |
Rejets CO2 en g/km | 115 |
Prix (à partir de) | 12 490 € (finition Pop) |
Energie | essence |
Puissance fiscale en CV | 4 |
Bonus / Malus | neutre |
Si on se contente de la regarder de profil, il faut être bien observateur pour distinguer une Fiat 500 2015 d’un modèle précédent. Sa silhouette est en effet identique et quelque part c’est tant mieux. Elle conserve cette ligne indémodable, reconnaissable par n’importe qui, et ses proportions sont toujours parfaites. Ce sont sur les extrémités, à avant et à l’arrière, que le travail de modernisation a été entrepris. Là encore, pas de révolution mais des petites touches habiles qui font le lien avec le crossover 500X.
Le jeu des 7 erreurs

Il faudra être un connaisseur ou un fidèle lecteur de la presse auto pour distinguer la nouvelle 500 de l’ancienne
Une calandre soulignée de brillant, des feux aux paupières plus marquées, des projecteurs additionnels dotés d’une signature LED (un classique désormais), et des antibrouillards entourés de chrome, voilà pour ce qui est visible.
La moustache caractéristique de la 500 est évidemment toujours présente. En réalité, le plus gros changement a été opéré en coulisses : derrière le bouclier c’est tout le dispositif d’absorption de choc piéton qui a été revu pour répondre aux exigences de sécurité prévues pour 2018.
À l’arrière, c’est au niveau des feux que ça se passe. Ils ont été évidés au centre pour présenter une structure annulaire plutôt originale. L’éclairage nocturne en forme d’arche est très esthétique, mais l’effet de vide présente un petit défaut : il ne fonctionne visuellement pas bien sur les peintures rouge ou corail. Personne n’est obligé de choisir cette couleur de carrosserie (présentée ici), mais c’est dommage car elle lui va à ravir.
Autre nouveauté : le programme de personnalisation a été revu. Un dispositif, appelé Second Skin et posé en usine, permet de disposer de différents décors de carrosserie (6 en tout) et Fiat le vend au même prix que la couleur seule.
Au final, la marque revendique 40 % de pièces nouvelles (1900 en tout) sur cette 500, mais ça ne saute pas vraiment aux yeux. Le constructeur ne précise pas à quelle hauteur la visserie intervient dans ce décompte…
Un accueil délicieusement rétro
Dans l’habitacle aussi, la patte 500 est encore bien présente. La modernisation a porté ici sur l’équipement et l’instrumentation. Sur les versions haut de gamme, c’est un écran numérique qui remplace le combiné d’instrumentation habituel, tandis qu’un écran tactile placé sur la planche de bord (de série) rassemble les fonctions d’info-divertissement, de connectivité ainsi que la navigation (sur la version Lounge).
Si la dalle est assez réactive, on regrettera que sa diagonale soit un peu petite et que le tout devienne littéralement illisible au soleil. Un défaut particulièrement flagrant sur la version cabriolet que nous avons également pu essayer. Côté compatibilité, le système U Connect de Fiat accepte les smartphones de tous types, Android ou iOS, et converse avec eux via différentes applications.
En option, un système audio de 440 watts sur 8 haut-parleurs signé Beats fera vibrer vos oreilles mais, bon point, l’ampli proposé en série est déjà de bonne qualité.
L’habitabilité ne change pas et le dessin des sièges non plus, gardant cette profondeur caractéristique qui permet de composer avec une assise courte et d’accueillir malgré tout des adultes de bon gabarit.
Un parfum de déjà vu
Sur la route, le petit bloc atmosphérique quatre cylindre et huit soupapes 1,2 L. de 69 chevaux (désormais Euro 6) et 102 Nm de couple fait le job, comme on dit. Il est entendu qu’on n’en attendra pas des performances décoiffantes… même en cabriolet ! Discret et onctueux, il conviendra parfaitement à l’utilisation urbaine pour laquelle la 500 a été pensée.
Pas de surprise côté moteur donc et rien non plus au chapitre comportement ! Fiat s’est contenté de proposer une nouvelle monte pneumatique et des suspensions légèrement retravaillées pour privilégier davantage le confort. Les pavés turinois nous ont surtout permis de constater que l’auto reste ferme, mais pas inconfortable non plus lorsqu’on se trouve assis à l’avant. La version Lounge est équipée de jantes de 15 pouces qui, par rapport à une version Pop équipée d’une monte de 14 pouces, ont tendance à accentuer cette raideur.
Ce manque de souplesse devient toutefois un atout sur des voies plus dégagées, permettant à la petite italienne d’éviter de s’affaisser en courbe. Enfin, cela n’a l’air de rien comme ça mais la jante du volant a été affinée et sa préhension est désormais bien plus agréable, surtout pour les petites mains, ce qui offre un meilleur feeling dans la direction.
En retouchant à minima une formule gagnante, Fiat a probablement fait le bon choix. Bon choix économique, car la 500 est un modèle très rentable et que contenir ses évolutions permet de maximiser cette rentabilité. Bon choix commercial aussi puisqu’elle se vend toujours aussi bien, même si en France la Twingo reste encore devant. Bon choix pour les possesseurs de la génération précédente qui verront leur auto conserver une bonne cote à la revente.
Bref, avec la 500 Fiat a agi comme le ferait un modiste, en relookant un classique juste comme il faut pour donner envie à ses inconditionnel(le)s d’échanger l’ancien contre le nouveau.