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Essai Fiat 500 TwinAir : Bisexy

Trois ans après son lancement et depuis de nombreuses déclinaisons (cabriolet, Abarth…), la Fiat 500 refait à nouveau parler d’elle en inaugurant le moteur Fiat TwinAir. Annoncée comme révolutionnaire, cette mécanique pourrait se résumer en trois points : « downsizing » extrême, suralimentation et technologie MultiAir. Mais à Webcarnews, nous ne pouvons pas nous contenter d’un bref résumé, c’est pourquoi nous avons pris le volant de la sexy 500 animée par ce petit bicylindre à la sonorité très typée.

Gueule d’amour…

Avec plus de 500 000 exemplaires vendus dans le monde, le succès de la Fiat 500 ne faiblit pas. Pourtant comme tous les objets tendance, sa bouille craquante aurait pu lasser rapidement à la manière d’un sac de créateur ou d’un téléphone sophistiqué. Mais quand on reprend les traits d’une icône de l’automobile dont le concept est finalement assez simple, on a toutes les chances de devenir indémodable et c’est ce qui se passe avec la 500. Bon, il est vrai que son physique de puce débonnaire n’est pas sans conséquence notamment sur l’habitabilité (places arrière ridicules) et sur le volume de chargement (185 L) mais il suffit de la regarder dans les yeux pour oublier tout ça. Quel charme ! Même à l’intérieur, la 500 joue sur notre fibre nostalgique avec sa planche de bord peinte et ses poignées de portes chromées. La finition laisse toujours à désirer mais cette ambiance rétro-chic si particulière suffit là encore à nous attendrir.

Côté équipement, la version TwinAir est disponible dans toutes les finitions de la gamme 500, Pop en entrée de gamme, Lounge ou Sport en haut de gamme pour 1 000 EUR de plus. Si vous optez pour la découvrable 500C, les finitions Pop, Lounge et Rock sont aussi de la partie.

…coeur d’athlète

Développé par Fiat Powertrain Technologies, le bloc TwinAir a beau afficher une cylindrée ridicule (875 cm3) sa fiche technique fait de lui une véritable usine à gaz. Premièrement, ce bicylindre se fait souffler dans les bronches par un petit turbo de dernière génération. Deuxièmement, il intègre la technologie MultiAir découverte l’an passé sur l’Alfa Romeo MiTo et qui rappelons-le est un dispositif de gestion électro-hydraulique des soupapes. Dans la pratique, le système surveille très précisément la quantité d’air entrante, cylindre par cylindre et cycle par cycle, afin d’optimiser la combustion et donc de faire chuter les consommations et les émissions de 10 % en moyenne. Ce moteur est d’ailleurs le premier à avoir été imaginé pour le MultiAir. Enfin, le « deux pattes » TwinAir s’offre les services du Start & Stop ce qui lui permet au final d’annoncer une consommation mixte de 4,1 L/100 km. Vendu comme le moteur essence le plus propre du monde avec seulement 95 g/km, 92 g/km avec la boîte Dualogic, le TwinAir est le seul moteur essence du marché à bénéficier d’un bonus de 1 000 EUR. Plus compact de 23 % et plus léger de 10 % par rapport à un quatre cylindres de puissance équivalente, le TwinAir représente pour Fiat une première étape dans la recherche de mécaniques toujours plus légères et plus économes. La marque n’exclut pas d’aller encore plus loin dans le « downsizing ». À quand alors un monocylindre 125 cm3 biturbo ?

Petit mais costaud

Passons rapidement sur les prestations routières de la 500 qui n’évoluent pas d’un poil. Toujours aussi agile, l’Italienne conserve malheureusement son amortissement sautillant et sa direction imprécise. Un dernier point qui s’accentue lorsqu’on presse la touche ECO (couple limité à 100 Nm pour favoriser les économies d’énergie) et qui agit comme la fonction City en démultipliant la direction. La maniabilité est accrue mais l’inconsistance de la direction aussi.

Avec une puissance de 85 ch et un couple de 145 Nm disponible dès 1 900 trs/min, le bicylindre TwinAir n’a aucun mal à déplacer les 930 kg de la Fiat 500. Il fait même preuve d’un certain brio avec une grande disponibilité et au final un agrément mécanique convaincant. Son temps de 11’0 au 0 à 100 km/h confirme nos impressions. Grâce à l’ajout d’un contre-arbre d’équilibrage censé limiter les vibrations inhérentes à l’architecture à deux cylindres, la 500 n’émet aucun tremblement parasite et la sonorité qui s’en dégage, déroutante au départ, se révèle plutôt sympathique et invite à monter dans les tours. En profitant de ce timbre très typé la consommation atteint sans mal les 7,0 L/100 km mais ses accents de Citroën 2CV ont eu raison de notre volonté. D’autres confrères plus sérieux ont réussi lors de cet essai à vérifier les chiffres de consommation annoncés par le constructeur.

Bilan

Encore à ses débuts, le moteur TwinAir semble bien né et démontre que le « downsizing » est une solution viable en matière d’agrément et de bilan énergétique. Il démontre aussi le potentiel d’application de la technologie MultiAir. Étonnant mais convaincant, le moteur TwinAir s’affiche à partir de 13 400 EUR sur la berline et 16 200 EUR sur le cabriolet. Avec le jeu des bonus, le surcoût par rapport au modeste 1.2 8v de 69 ch est de 1 300 EUR. Ce dernier est d’ailleurs amené à disparaître au profit d’une version 65 ch du bicylindre TwinAir. Le 1.4 16v 100 ch sera lui aussi remplacé par un TwinAir de 105 ch.

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