Après quatre ans de carrière, la Punto Evo sous le soleil (ce n’est pas une blague) de la Bretagne.
Pas facile pour une Italienne de se faire une réputation en France. À force de travail et d’améliorations de la qualité et du style, la Fiat Punto y est parvenu avec plus de 600 000 unités vendues depuis 1993 rien qu’en France. Lancée en 2005, la Grande Punto enfonce le clou et réussit à séduire les amateurs de beautés latines grâce à ses faux airs de Maserati. En 2009, l’Evo tente de rajeunir l’ensemble, mais le résultat final est plutôt décevant. Comme toujours c’est une affaire de goût, mais les boucliers avant et arrière avec leurs pare-chocs en plastique perdent en fluidité. Pour le reste, les modifications sont minimes et concernent les feux avant et arrière qui adoptent un nouvel aspect et la longueur totale qui passe à 4,06 m (+ 3 cm). À noter que la Punto reste une des plus grandes de sa catégorie avec la Renault Clio (4,02 m). Un gabarit qui, combiné à un empattement de 2,51 m, lui permet d’offrir un espace généreux pour quatre adultes et 275 L de bagages.
À l’intérieur, les changements sont plus profonds avec une nouvelle planche de bord dont le revêtement « Hi touch », imitant le cuir perforé, lui fait gagner en qualité perçue. Même chose pour le nouveau design de l’instrumentation et pour l’ensemble audio à la finition noir laqué du plus bel effet. Certains plastiques dénotent encore, mais l’Evo monte en gamme c’est indéniable. Du côté des innovations, on notera l’apparition du système Blue&Me Tom Tom à écran couleur tactile. Plutôt bien intégré, il comprend un navigateur GPS, la téléphonie Bluetooth et une aide à la conduite économique. Son prix reste raisonnable pour une navigation semi-intégrée : 348 EUR auxquels il faut ajouter 400 EUR pour le Blue&Me et 100 EUR pour la prédisposition GPS.
Au chapitre de l’équipement, la Punto Evo propose quatre niveaux de finition : Team en entrée de gamme, Dynamic en milieu de gamme et Emotion et Sport au même prix en haut de gamme. Présentée comme le coeur de gamme, la version Dynamic offre de série la climatisation manuelle, l’autoradio CD MP3 avec commandes au volant, l’ordinateur de bord et la très pratique fonction City qui permet de réduire les efforts sur la direction en ville. Plusieurs packs sont disponibles pour agrémenter la dotation d’origine comme Design Dynamic (antibrouillards, volant et pommeau cuir, jantes alliage 15 pouces et boucliers couleur métal) pour 1 050 EUR ou encore Techno Dynamic (régulateur de vitesse, Blue&Me et prédisposition GPS) pour 800 EUR.
Du bruit et des économies
Pour cet essai, la marque turinoise nous a proposé de prendre le volant de la seconde génération du moteur diesel 1.3 Multijet 95 ch avec injection Common Rail et système Start & Stop de série. Ces améliorations lui permettent de réduire ses consommations de 2 % ( 4,2 L/100 km en cycle mixte) et d’abaisser ses émissions à 110 g/km. D’une puissance suffisante pour mouvoir les 1,2 tonne de l’Italienne, ce moteur profite également de 200 Nm de couple pour délivrer des reprises satisfaisantes. Ses accélérations sont franches même si elles sont pénalisées par des rapports de boîte trop longs qui favorisent les consommations. Le véritable reproche porte sur son niveau sonore, bien présent dans l’habitacle, que Fiat assure pourtant avoir diminué grâce à un nouveau cache-moteur, malheureusement absent sur notre version d’essai.
L’autre nouveauté sous le capot, mais disponible seulement en fin d’année, c’est l’arrivée de la technologie MultiAir. Développé par Fiat Powertrain, le MultiAir est un système électro-hydraulique de gestion des soupapes qui optimise la combustion cylindre par cylindre et cycle par cycle. Présentée comme l’innovation la plus importante depuis l’injection à rampe commune sur les diesel, elle adapte la combustion du moteur aux sollicitations du conducteur avec à la clé une baisse des consommations et des émissions de 10% pour une puissance et un couple supérieurs. Elle sera disponible en deux niveaux de puissance : 105 ch atmosphérique et 135 ch turbo en remplacement du T-Jet 120 ch. À suivre.
Enfin question comportement, la Punto Evo reprend le châssis de la Grande Punto auquel elle ajoute de nouveaux silentblocs pour un meilleur filtrage et des ressorts de suspension plus souples pour plus de confort. Prévenante dans ses réactions, l’Evo offre des prestations dynamiques parmi les meilleures du segment en réussissant le bon dosage entre confort et précision. On saluera aussi le bon calibrage de sa direction ainsi que sa stabilité en courbe à un rythme élevé.
La Punto Evo n’est pas une révolution, elle l’annonce d’ailleurs dans son nom, elle améliore simplement les petits défauts de la Grande afin d’offrir un produit particulièrement abouti et plus dans l’air du temps notamment en termes de technologie et d’environnement. Le style extérieur est ensuite laissé à votre appréciation. Disponible dès aujourd’hui en concession, la Punto Evo s’affiche à partir de 11 490 EUR en essence et 13 490 EUR en diesel. Comptez 16 750 EUR pour la version coeur de gamme 1.3 Multijet 95 ch finition Dynamic et 600 EUR de plus pour la version cinq portes. Rappelons enfin que la Grande Punto reste au catalogue en remplacement de la Punto Cult, basée sur l’ancienne génération, au prix d’appel de 11 190 EUR.