Malgré une progression à deux chiffres depuis le début de l’année en Europe, difficile pour Lexus d’exister face aux géants allemands du premium. Car pour faire simple, le volume que réalise Lexus sur le continent entier, c’est ce que les Audi-BMW-Mercedes écoulent chacun en France. Alors quitte à être une alternative, autant l’être à fond en ne proposant que de l’hybride, notamment sur sa grande routière GS. Dans sa version la plus modeste, 300h, elle fait de l’œil aux entreprises et à tous les dégoûtés du diesel.
Fiche Technique
Carrosserie | berline |
Nombre de portes/places | 5 portes / 5 places |
Dimensions L/l/h en mm | 4850 / 1840 / 1455 |
Empattement en mm | 2850 |
Volume du coffre en L | 451 |
Poids à vide en kg | 1730 |
Type | 4 cylindres + moteur électrique |
Cylindrée en cm³ | 2494 |
Puissance en ch | 223 |
Couple en Nm | 221 |
Transmission | propulsion |
Boîte | automatique CVT |
Vitesse maxi en km/h | 190 |
0 à 100 km/h | 9''2 |
Conso cycle mixte en L/100 km | 4,7 |
Rejets CO2 en g/km | 109 |
Prix (à partir de) | 49 900 € |
Energie | essence (hybride) |
Puissance fiscale en CV | 9 |
Bonus / Malus | bonus 2000 € |
Vous n’en pouvez plus du diesel : trop vibrant, trop bruyant…voire puant ? Même si le « mazout » ne cesse de s’améliorer et gommer ses petits défauts, il existe une résistance. La dernière Lexus GS 300h en est une digne représentante. Un positionnement d’autant plus osé que les performances et l’agrément des mécaniques diesel de la concurrence – A6, Série 5 et Classe E en tête – sont plus que séduisants.
Mais dans cette catégorie des grandes routières, où les clients pros sont un débouché vital, être un modèle hybride à moins de 110 g de CO2/km (donc exonéré de TVS pendant deux ans) est un argument de poids, autant pour les finances que pour l’image.
L’hybride, un sujet maîtrisé par Lexus
Rares sont les constructeurs à être capables de soigner un bilan énergétique et se préoccuper en même temps des sensations de conduite. En s’offrant la motorisation 300h de sa petite sœur IS – un 4 cylindres 2.5 L essence de 181 ch couplé à un moteur électrique de 143 ch – la GS hybride ne fait malheureusement pas exception.
Certes ses 223 ch (puissance combinée) sont bien là et malgré son poids respectable (1730 kg), la berline japonaise ne donne jamais l’impression d’être à la peine. Seulement la boîte CVT, au demeurant très douce, lisse véritablement le caractère de la mécanique au point de donner l’impression d’une certaine paresse dans les relances.
La GS300h ne s’apprécie pas pour son tempérament mais bien pour ses capacités relaxantes. La sonorité du moteur thermique est bien étouffée, la gestion des flux d’énergie se fait sans soubresaut et les 3 km qu’il est possible de parcourir en mode tout électrique, donc dans le silence le plus complet, font de cette auto un salon roulant. On regrette presque que ça ne dure pas plus longtemps. D’autant que cela permettrait d’améliorer des consommations déjà satisfaisantes : 7,4 L/100 km en moyenne lors de notre essai.
Appel au calme
Cet esprit apaisant, on le retrouve aussi dans le comportement routier de la GS. Inutile de la brusquer sur les petites routes, elle n’a pas été conçue pour cela. Pour cette grande berline de 4,85 m de long il faut de l’espace, si possible en ligne droite et bien lisse, car ses suspensions privilégient très clairement le confort au détriment de l’agilité, mais peinent parfois à digérer les petites irrégularités à basse vitesse.
Une direction onctueuse, une insonorisation parfaite qui renforce cette impression de flotter-glisser sur la route et des assises remarquables, la GS 300h ne manque pas de savoir-vivre. Son sens de l’accueil, elle l’exprime aussi au travers d’un habitacle à la finition impeccable et au traitement luxueux. On apprécie la taille de l’écran du système multimédia (12,3 pouces) et la possibilité de tout piloter du bout des doigts grâce à la commande centrale.
Terminons par une petite parenthèse sur les équipements. Grâce à son bonus fiscal, la GS300h s’affiche en version de base Business à 11 400 € de moins que la prestigieuse variante 450h. En série, elle propose la climatisation automatique, les feux bi-xénon, les sièges électriques, les radars AV et AR, le démarrage sans clé et le GPS. Pour la sellerie cuir, les sièges ventilés, et la hi-fi haut de gamme il faudra rajouter 7000 € pour la finition Luxe.