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Essai Mazda CX-5 2.2 Skyactiv-D 150 BVA – Quel talent !

Malgré l’échec du CX-7, peut-être trop prétentieux, Mazda n’a pas abandonné le segment des SUV pour autant.  Avec son nouveau CX-5, la marque tente une approche différente, plus modeste, avec un crossover familial au design fort, au rapport prix/prestations attractif et techniquement à la pointe en matière de réduction du poids et des émissions. Un bagage qui sur le papier fait du CX-5 un candidat au titre de référence. Mais comme toujours, seul un essai – en compagnie de la version diesel 150 ch boîte auto – nous permettra de voir si le Japonais a vraiment les moyens de dominer une catégorie déjà bien encombrée. 

Qashqai, 3008, Tiguan, Sportage, ix35 et plus récemment C4 Aircross et 4008, le segment des crossovers compacts offre déjà l’embarras du choix. Alors pourquoi la firme d’Hiroshima se lance-t-elle dans cette foire d’empoigne au risque de passer totalement inaperçue ? Tout simplement parce que le gâteau est énorme – 1,3 millions d’unités en Europe l’an passé contre deux fois moins il y a 5 ans – et qu’il est un des rares à progresser.
Pour exister au milieu des poids lourds du marché, Mazda livre un CX-5 à la robe travaillée qui inaugure pour la première fois en série le nouveau langage stylistique de la marque baptisé « Kodo » ou «  âme en mouvement ».  Et le moins que l’on puisse dire c’est que le CX-5 se remarque comme en témoignent les nombreuses sollicitations à propos de l’identité du véhicule durant notre essai. Agressif mais pas vulgaire, il profite d’une calandre verticale intimidante et d’une ceinture de caisse dynamique qui en font une auto à la fois séduisante et valorisante. Enfin, cette impression de ne pas avoir affaire à n’importe quel objet roulant griffé SUV se confirme avec les dimensions, situées dans la moyenne haute du segment. Avec 4,55 m en longueur et 1,84 m en largeur, le CX-5 devance largement un C4 Aircross (4,34 m) et se met au niveau d’un Qashqai +2 (4,54 m) offrant 7 places.


Vie à bord – Triste mais habitable

Autant l’extérieur de ce CX-5 fait forte impression, autant l’intérieur se montre plutôt décevant. Non pas que la finition ne soit pas soignée, Mazda a bien progressé dans ce domaine, ni que les matériaux employés ne soient pas de belle facture, mais bon sang que l’ensemble est triste ! La qualité est au rendez-vous mais pas la joie de vivre. A trop vouloir se rapprocher de la « deutsche qualität », Mazda a fini par caricaturer le sérieux des productions allemandes. Rien de bien grave cependant, d’autant que l’espace à vivre est plus que confortable. Grâce à son empattement de 2,70 m, le CX-5 est un des plus accueillants de son segment, surtout à l’arrière où la garde au toit et l’espace aux jambes confirment son statut de familiale accomplie. Mais que reste-t-il aux monospaces ? Même pas un grand coffre puisque le crossover nippon propose 503 L quand un Renault Scénic se limite à 437 L.


Equipements – La belle affaire

Autre gros point fort du Mazda CX-5, son rapport prix/équipements judicieux qui dans sa version milieu de gamme Elegance (moins de 30 000 euros) offre de série la climatisation bi-zone, le système multimédia à écran tactile et technologie Bluetooth, les capteurs de pluie et de luminosité, le régulateur de vitesse, les antibrouillards et les jantes 17 pouces. Et preuve que Mazda n’abuse pas des options, pour 2 100 euros de plus la finition Dynamique rajoute le GPS, les feux bi-xénon adaptatifs et directionnels, les radars AV et AR, l’alerte de franchissement de ligne et le détecteur d’angle mort.


Sous le capot – Un diesel Skyactiv très convaincant

Si Mazda semble commercialiser son SUV un peu après tout le monde, c’est que le CX-5 profite d’une technologie moteur que la marque a mis un peu de temps à développer mais dont elle peut en revendiquer la paternité à 100 %. Baptisée Skyactiv, elle mise dans le cas du diesel sur une cylindrée plutôt élevée (2,2 L) associée à un taux de compression bas (14 :1) et à un système d’arrêt et de redémarrage automatique (i-stop).
Dans les faits, ce 150 ch délivre un agrément tout à fait convaincant avec des accélérations vives et une tendance à monter dans les tours étonnante pour un diesel. Il n’en reste pas moins silencieux, ses vibrations sont bien maitrisées et ses 380 Nm de couple autorisent de belles relances. Bon point également pour la boîte automatique à 6 rapports (option 2000 euros) de notre modèle d’essai qui s’est révélée aussi douce que réactive. Une belle surprise donc que ce 2.2 Skyactiv 150 qui s’impose comme un des moteurs les plus agréables du marché mais aussi les plus sobres compte tenu de ses performances (198 km/h en pointe et 10’’0 au 0 à 100 km/h). Certes, avec 7,7 L/100 km en moyenne sur notre parcours nous sommes loin des 5,3 L/100 km promis par Mazda, mais pour notre défense nous n’avons pas roulé à l’économie pour profiter au mieux des bonnes manières de la mécanique. C’est juré, on ne le refera plus !


Sur la route – Nouvelle référence ?

Sur ce CX-5, la technologie Skyactiv ne se limite pas à quelques raffinements mécaniques, elle a également un rôle à jouer dans la conception du châssis qui assure d’une rigidité supérieure pour une masse inférieure. En attendant de s’inviter sur les futures Mazda, cette structure allégée permet au CX-5 d’être en moyenne 100 kg plus léger que ses concurrents (1 555 kg pour notre 150 ch BVA). Agile et peu sensible au roulis, le Japonais bénéficie de trains roulants parfaitement réglés pour un dynamisme qui risque fort de faire référence. Même sa direction à assistance électrique parvient à lier précision et consistance. Le CX-5 n’est certes pas sportif mais sa stabilité est impériale, ses mouvements de caisse presque imperceptibles et son freinage efficace. En résumé, ses prestations routières sont très clairement au niveau des réputés 3008 et Tiguan.


Bilan

Mazda a pris son temps pour arriver dans la course mais cette attente est récompensée par un crossover compact parmi les plus aboutis de sa génération. Design, habitabilité, qualité de fabrication, performances et comportement, le CX-5 se montre convaincant sur tous les tableaux. Une belle réussite donc qui pourrait manquer le titre de référence en raison du manque de visibilité de la marque. A moins que son prix, intelligemment placé dans la moyenne avec une version cœur de gamme Elégance 150 ch diesel à 29 500 euros, ne lui assure le succès qu’il mérite.

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