Entré au Guinness Book des records avec 850 000 exemplaires vendus en 20 ans, le roadster MX-5 est une véritable légende roulante, symbole de légèreté, de simplicité et de plaisir de conduite à un prix abordable. Lancée en 2005, la troisième génération vient de recevoir un léger restylage et quelques améliorations techniques. L’occasion pour Webcarnews de revenir sur une des voitures plaisir par excellence.
Difficile de faire évoluer un modèle aussi passionnel que le MX-5 sans décevoir les puristes. C’est pourquoi au fil des générations, ses lignes ont su se moderniser tout en conservant l’esprit originel. En 2009, le cabriolet japonais adopte donc une face avant plus agressive, plus aérodynamique, plus en phase avec les dernières productions de la marque. Calandre de type pentagonal, feux étirés, encadrement d’antibrouillards en triangle, le MX-5 perd en jovialité ce qu’il gagne en caractère. On remarquera aussi des bas de caisses plus profilés et une poupe à peine retouchée au niveau des feux et du bouclier. Disponible depuis toujours en capote souple, le MX propose aussi depuis 2006 une version avec toit escamotable baptisée Roadster Coupé, c’est le cas de notre modèle d’essai. Certes, le système qui ne pèse que 37 kg et qui se replie en seulement 12 » ne favorise pas la pureté du dessin, mais permet un gain indéniable en matière de sécurité et d’insonorisation. Il permet enfin de conserver un volume de chargement identique au modèle à capote : 150 L.
En plus des retouches extérieures, le MX-5 version 2009 apporte son lot de modifications intérieures. La planche de bord ne change pas mais les matériaux sont plus qualitatifs et on voit apparaître de nouveaux inserts argentés. L’instrumentation a été redessiné pour plus de lisibilité et son éclairage rouge apporte une touche de sportivité supplémentaire. La qualité perçue de l’ensemble est en nette hausse surtout avec la sellerie cuir de notre modèle Performance. Version haut de gamme, cette dernière embarque aussi un nouveau système audio Bose de grande qualité, la climatisation automatique, les sièges chauffants, le pédalier aluminium, les feux xénon, le régulateur de vitesse et l’ordinateur de bord.
Au final, on se sent bien à bord du MX, la position de conduite au ras du bitume est toujours aussi jouissive et la réactivité des commandes (freins, volant et boîte) ajoute au plaisir. Un plaisir qui atteint des sommets une fois à ciel ouvert.
La mélodie du bonheur
Au-delà des apparences, le MX-5 évolue aussi sur le plan technique surtout dans sa version 2,0 L MZR. Toujours fort de 160 ch et 188 Nm de couple, ce 4 cylindres dévoile un caractère encore plus aérien avec un régime de puissance maxi relevé à 7 000 trs/min (+ 300) et un régime maxi relevé à 7 500 trs/min (+ 500). Il a fait l’objet d’un travail au niveau des pistons, du vilebrequin, des ressorts de soupapes et même de l’admission notamment pour la sonorité. Rauque en bas, plus aiguë en haut, cette dernière parvient désormais à l’habitacle via un conduit spécifique sur le haut du tableau de bord. Les oreilles sont flattées sans jamais être agressées. D’ailleurs, le niveau sonore de l’habitacle a bien progressé, surtout à haute vitesse sur autoroute.
Associé à une boîte de vitesse manuelle à six rapports, retouchées au niveau des synchronisation pour plus de rapidité et de précision, ce bouillant 2.0 L permet à la nippone de pointer à 218 km/h et de passer de 0 à 100 km/ en 7 »6, des performances obtenues grâce à un poids contenu de 1090 kg. Sans être un monstre de puissance, il mène avec brio l’auto et ses occupants. Son faible couple oblige à jouer du levier et à monter dans les tours pour en tirer toute la quintessence, mais cela participe grandement à son agrément. Du pur bonheur !
Autre source de plaisir, le châssis élaboré selon le concept de Jinba Ittai (l’osmose parfaite entre le cavalier et sa monture appliquée à l’automobile). Profitant d’une répartition des masses idéales 50/50 (moteur en position centrale avant), de suspensions de qualité (combinés Bilstein) et d’une direction tranchante, le MX-5 est précis, vire à plat et ne prend quasiment pas de roulis. Parfaitement équilibré, ferme mais pas cassant, bon freineur, il affiche un comportement routier sans faille. Cerise sur le gâteau, même s’il démontre une motricité exemplaire grâce à son différentiel à glissement limité de type Torsen, il accepte de se livrer à quelques figures libres sans jamais se montrer piégeux.
Véritable bouffée d’air frais à l’époque des voitures aseptisées et bardées d’électronique, le MX-5 perpétue la tradition du roadster léger et tonique. Agréable à l’oeil, agréable au toucher et à l’oreille, il flatte les sens sans pour autant précipiter votre porte-monnaie dans la tombe. Affiché à 30 300 EUR dans sa version la plus puissante et suréquipée, il s’impose comme une des propulsions les moins chères du marché. Un achat passion mais pas insensé.
À noter que Mazda le propose également en version 1.8 (126 ch) à partir de 23 300 EUR.