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Essai Mitsubishi Space Star – 3,71 m pour conquérir le monde

Si le nom de Mitsubishi évoque davantage l’univers des 4×4 et SUV que celui des citadines, la présence de la marque dans ce segment n’est pourtant pas nouvelle puisque la première génération de sa Colt remonte aux années 60. Aujourd’hui la Colt est remplacée par la Space Star, une 5 portes de 3,71 m de long dont le style passe-partout cache de grandes ambitions et des qualités non négligeables en ces temps difficiles.

L’histoire de la Mitsubishi Space Star c’est celle du projet « Global Small », un projet de petite voiture mondiale qui parie sur une forte croissance du segment des citadines dans les prochaines années, de 12 millions d’unités aujourd’hui à au moins 16 millions à l’horizon 2015. Pour une marque comme Mitsubishi qui écoule environ 1 millions de voitures à l’année dans le monde, l’objectif est ambitieux puisque l’usine Thaïlandaise construite pour ce modèle pourrait atteindre une capacité de 200 000 exemplaires par an. Et pour ceux qui se poseraient la question du choix de Space Star, une appellation qui renvoie à un monospace lancé à la fin des années 90 par la marque, la réponse est que le nom Mirage attribué à la voiture sur tous les marchés hors Europe aurait posé quelques problèmes de droits dans les pays nordiques. Mitsubishi a donc choisi la solution de facilité en puisant parmi les noms libres de son catalogue.  


La Space Star revient à l’essentiel

Passons rapidement sur le design consensuel, voire sans saveur, de la petite Mitsu pour nous attacher à ce qui fera sans doute sa force, à savoir son positionnement. Alors que les stars du segment B en Europe (Clio, 208, Polo)  tutoient  ou dépassent les 4,0 m en longueur, la Space Star mesure un petit 3,71 m et se place donc du côté des modèles du segment A telles que les Renault Twingo (3,68 m) et Chevrolet Spark (3,64 m). Notons au passage que la dernière génération de Colt était plus longue de 23 cm. Et si la Space Star n’impressionne pas son monde par son physique, elle surprend en revanche par son habitabilité. Prévue pour 5, même s’il faudra plutôt être 4 pour espérer voyager confortablement, la Japonaise offre une belle largeur aux coudes et une bonne hauteur sous plafond à l’avant comme à l’arrière. Elle propose également un volume de chargement important au regard de son gabarit (265 L), et qui lui permet de dominer de loin une Twingo par exemple (165 L) et de se rapprocher de modèles bien plus gros comme la Peugeot 208 (285 L).

Malgré tout, en matière d’accueil la Space Star fait grise mine avec un mobilier simple, voire simpliste, et dominé par des plastiques durs peu valorisants. De plus, la position de conduite se montre perfectible et les assises manquent cruellement de moelleux et de maintien.  Certes elle ne vise pas le premium, mais plutôt que de proposer des équipements pointus pour la catégorie sur la version haut de gamme Intense (navigation, accès et démarrage mains libres, caméra de recul), nous aurions préféré un peu plus de soin dans la finition et dans la recherche d’une ambiance plus chaleureuse. Mitsubishi se défend d’avoir voulu faire du low-cost mais force est de constater qu’elle ne surpasse pas une certaine Dacia Sandero dans bien des domaines.  


Une véritable citadine

La montée en gamme progressive des acteurs du segment B nous a certainement fait oublier la vocation originelle des citadines qui se devaient d’être des modèles simples, pratiques et économiques. Avec la Space Star, Mitsubishi souhaite nous rappeler ces fondamentaux avec la volonté dès le démarrage du projet de concevoir la voiture la plus propre et la plus économique possible sans avoir recours à des technologies coûteuses.
La Space Star est donc le fruit d’un travail poussé en aérodynamique (Cx record de 0,27) et en réduction du poids (845 kg), et grâce à quelques détails comme des pneus à faible résistance roulement et un start & stop, elle tient ses promesses de consommation avec une moyenne de 4,0 L/100 km. Ses émissions tombent à 92 g/km soit 20% de moins que l’ancienne Colt Cleartec. Le plus gros du boulot est bien entendu assuré par son petit moteur 3 cylindres essence, disponible en deux versions : 1.0L 71 ch et 1.2 L 80 ch. Essayé dans sa déclinaison la plus puissante, la Space Star est volontaire mais sa mécanique manque de relief. Ses montées en régime s’accompagnent de vibrations soutenues et ses relances sont laborieuses en raison d’un faible niveau de couple (106 Nm) et de rapports de boîte trop longs. Suffisant sans être satisfaisant, ce nouveau moteur développé pour l’occasion limite assurément le rayon d’action de l’auto.

Les prestations routières de la Space Star confirment d’ailleurs nos craintes quant à son manque de polyvalence. Ses aptitudes en ville sont réelles grâce à un équilibre naturel, un gabarit qui permet de se faufiler partout et un rayon de braquage très court (4,6 m) pour une grande maniabilité. Mais sur des axes plus dégagés, la petite Mitsu avoue rapidement ses limités en raison d’une direction qui manque de tenue, d’une insonorisation un peu juste et d’un amortissement perfectible. Réglé plutôt souple, ce dernier offre un bon niveau de confort, meilleur même que chez certaines de ses concurrentes qui ont tendance à chahuter leurs occupants sur chaussée dégradée. Revers de la médaille, il occasionne trop de prise de roulis et de mouvements de caisse pour offrir à la Space Star ses galons de routière.


Essai Mitsubishi Space Star – Bilan

Excellente citadine, la Mitsubishi Space Star apporte une réelle valeur ajoutée en matière d’économie et d’habitabilité. Son tarif, à partir de 9 690 €, joue même en sa faveur, à condition de se contenter d’un équipement plutôt pauvre et de seulement 71 ch. L’objectif de 1 000 unités par an pour la France est donc à sa portée. Le problème est différent pour la version 1.2 80 ch (uniquement en finition Intense) à partir de 13 990 €. Cette dernière rentre en concurrence frontale avec le haut de gamme diesel de la Dacia Sandero (Stepway Prestige dCi90) qui pour 13 590 € offre un équipement moins techno mais un agrément et une polyvalence supérieurs.

 

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