Après le citadin Crossland X sur base de Peugeot 2008, Opel lance son deuxième SUV de l’année, le Grandland X. Cette fois il emprunte ses organes au dernier Peugeot 3008, il s’agit donc d’un modèle compact qui débarque dans une catégorie déjà bien encombrée, mais dont les ventes ne cessent de grossir au point de représenter désormais une voiture neuve sur dix en France.
Fiche Technique
Carrosserie | SUV familial |
Nombre de portes/places | 5 portes / 5 places |
Dimensions L/l/h en mm | 4477 / 1856 / 1609 |
Empattement en mm | 2 675 |
Volume du coffre en L | 514 |
Poids à vide en kg | 1 353 |
Type | 3 cylindres essence |
Cylindrée en cm³ | 1 199 |
Puissance en ch | 130 |
Couple en Nm | 130 |
Transmission | traction |
Boîte | manuelle 6 rapports |
Vitesse maxi en km/h | 188 |
0 à 100 km/h | 11"1 |
Conso cycle mixte en L/100 km | 5,1 |
Rejets CO2 en g/km | 117 |
Prix (à partir de) | 25 750€ |
Energie | essence |
Puissance fiscale en CV | 7 |
Bonus / Malus | - |
Ce qu’il faut savoir sur l’Opel Grandland
L’accord industriel entre Opel et PSA, notamment l’assemblage du Grandland X dans l’usine de Sochaux, date de 2012. C’est-à-dire avant le rachat du premier par le second, mais son lancement commercial intervient en pleine prise de pouvoir du groupe tricolore sur la marque à l’éclair.
Le dernier né d’Opel est donc une voiture allemande … fabriquée en France. Le discours insiste d’ailleurs sur le respect des choix esthétiques et techniques des équipes Opel. Et puis le fait que le Grandland emprunte autant au 3008 (plate-forme, moteurs et boites), c’est une bonne nouvelle pour Opel qui se présente sur un marché très concurrentiel. Ce dernier compte en effet une bonne quinzaine de modèles.
Face au Grandland, il y donc avec le cousin au lion et le Kadjar, mais intouchables en France car badgés Peugeot et Renault. Plus accessibles pour l’Opel, il y a le trio du groupe Volkswagen (WV Tiguan, Seat Ateca, Skoda Karoq) et quelques modèles bien installés tels les Ford Kuga, Kia Sportage ou encore Hyundai Tucson.
Quand le classicisme permet de se distinguer
En regardant le Grandland, difficile à croire qu’il s’agit d’un 3008 rhabillé. Pourtant l’auto profite de sa propre personnalité, agressive mais moins exubérante que le 3008, bien dans l’air du temps mais moins avant-gardiste. Le Grandland sait être valorisant tout en étant plus discret, ce qui ne manquera pas de plaire à une clientèle qui n’assume pas toujours de rouler en SUV. Enfin le 3008 ayant déjà envahi les rues, l’allemand pourrait être une alternative pour rouler « différent ».
Côté dimensions, avec une longueur quasi-équivalente (4,47 m) et le même empattement, le Grandland offre une habitabilité tout à fait similaire au 3008 et à peine quelques litres de plus dans le coffre (520 L). Ses aptitudes familiales sont convaincantes, dans la bonne moyenne du segment, l’espace à bord est confortable et on dispose de suffisamment de rangements de proximité. En revanche question rigolade on repassera !
Contrairement au mobilier futuriste du 3008 et à ses mélanges de matières, le Grandland oppose un agencement traditionnel (autrement dit pas d’effet cockpit, ni de petit volant ou d’instrumentation digitale) et une teinte noire omniprésente. La qualité perçue est certainement meilleure dans l’Opel, la finition est sérieuse et les matériaux de belle facture. Ceux qui n’ont que faire du high-tech apprécieront ses compteurs à aiguilles et le fait que toutes les commandes ne soient pas regroupées sur l’écran tactile. La simplicité des recettes classiques a parfois du bon.
Au chapitre équipements, le Grandland fait le plein dès l’entrée de gamme avec une dotation plutôt riche. On remarquera aussi qu’à tarif équivalent il en offre plus que le 3008.
Sur la route : l’essentiel a été conservé
Nous l’avons dit plus haut, en dehors de quelques réglages de suspension, le Grandland est techniquement identique au 3008. Et ça se ressent immédiatement à la conduite avec le même dynamisme évident, le même train avant mordant et la même capacité à virer à plat.
Mieux, le Grandland aurait tendance à se montrer plus confortable que son cousin et ce même avec la monte pneumatique 19 pouces de nos modèles d’essai. La seule chose qu’on peut regretter par rapport au Peugeot et à son petit volant, c’est cette impression de moins ressentir la route entre ses mains.
L’assurance d’un Opel Grandland X 1.2 Ecotec Turbo 130
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Côté moteur, on retrouve avec plaisir le 3 cylindres essence de 130 ch connu habituellement sous le nom de Puretech, rebaptisé ici Ecotec. Particulièrement volontaire, ce 1.2 turbo gronde un petit peu dans les accélérations mais se fait étonnement discret à vitesse stabilisée. Jamais à la peine sous le capot du Grandland, ses relances sont tout à fait honorables et contrairement à beaucoup de ses congénères il affiche un appétit mesuré (jamais plus de 7,5 L/100 km pendant notre essai).
Seul point négatif, une boîte manuelle au guidage imparfait qui nous amène à recommander la version à boîte automatique (+ 1 500€). Cette dernière n’est pas la plus rapide mais elle brille par sa douceur et le bon équilibre de son étagement (rapports ni trop longs ni trop courts).