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Essai Peugeot 5008 : Retardataire

Alors que la majorité des constructeurs généralistes a investi le segment des monospaces compacts depuis belle lurette, Citroën C4 Picasso, oscillent entre version courte et longue, ce dernier ne propose qu’une version longue cinq ou sept places et tient à se démarquer par son habitacle et ses prestations dynamiques typés berline. Alors le 5008, un monospace de plus dans la catégorie ou une offre véritablement originale ? Réponse en essai sur les rives du lac d’Annecy.

Avant-dernier maillon de la gamme Peugeot sur le segment M1 avant le coupé RCZ, une gamme qui va de la berline 308 au coupé cabriolet 308 CC en passant par le break SW et le 3008, le 5008 a pour mission d’occuper le terrain sur la catégorie des monospaces compacts avec un objectif de 30 000 unités par an dans l’hexagone.

Long de 4,52 m, le Peugeot 5008 est le cousin proche du Citroën C4 Picasso dont il reprend l’allure générale. Pour le reste, la marque au lion a joué en solo avec une face avant inspirée du crossover 3008. Regard remontant loin sur les ailes, larges entrées d’air, pas de doute le 5008 est bien une Peugeot. On retrouve également à l’arrière un petit clin d’oeil à la 308 SW dans les feux façon boomerang qui peaufinent sa signature visuelle.

Après ce premier round d’observation, on peut déjà faire un premier bilan, le 5008 est certes élégant, plus expressif que le Picasso et le Scénic, mais il ne bouleverse en rien les codes établis. Le vent frais venu des Alpes nous pousse rapidement à passer à l’intérieur pour voir si le 5008 y fait la différence. Et la réponse est oui ! On retrouve avec bonheur l’ambiance que nous avions salué sur le 3008. Une ambiance qui fleure bon la qualité avec des matériaux de belle facture et une ergonomie soignée, en témoigne la planche de bord façon cockpit tournée vers le conducteur. Petit bémol en revanche pour le design peu flatteur de l’instrumentation. Mais le vrai point fort du 5008, c’est sa position de conduite, en hauteur monospace oblige, plus allongée que chez la concurrence et qui donne l’impression d’être au volant d’une berline.

Côté espace, le 5008 soigne ses invités avec une belle largeur aux coudes, à l’avant comme à l’arrière, et une garde au toit appréciable. Pour ce qui est de la modularité, il fait confiance au système du Picasso, rien de bien innovant donc, avec des sièges indépendants, coulissants et escamotables au rang 2 et 3. Les assises sont plutôt fermes et les dossiers pas assez inclinés, mais on dispose d’un plancher plat et d’un volume de chargement qui selon la configuration peut varier entre 758 et 2 500 L. À noter que les nombreux espaces de rangements dispersés dans tout l’habitacle permettent d’obtenir un volume supplémentaire de 48 L.

Au chapitre des équipements, le 5008 est disponible en trois niveaux de finition avec de série (Confort Pack) la climatisation manuelle, le frein à main électrique, l’autoradio CD MP3, le régulateur de vitesse et le contrôle de traction intelligent. Pour la climatisation automatique, les antibrouillards, les vitres arrière électriques et les jantes 16 pouces, il faudra se tourner vers la version Premium ( +1 400 EUR). Enfin, la version Premium Pack (+ 3 000 EUR) rajoute l’aide au stationnement, les jantes 17 pouces, la navigation, la visée tête haute et le toit panoramique. Notons que la sellerie cuir est facturée 1 800 EUR et les deux sièges supplémentaires 700 EUR.

À son volant, oubliez tout ce que vous connaissez d’un monospace

Sans surprise, le 5008 reprend des motorisations bien connues dans le groupe PSA comme les 1.6 VTi 120 ch en essence et 1.6 HDI 110 ch en diesel. Pour cet essai, nous avons eu l’occasion d’apprécier les qualités de deux nouveaux blocs : 1.6 THP 156 ch et 2.0 HDI 150 ch. Particulièrement silencieux, le THP brille par sa souplesse et son couple de 240 Nm disponible dès 1 400 trs/min. Mais ses 156 ch manquent de brio dans les tours et les 1 460 kg de l’auto le brident dans sa fougue. De plus, ses consommations peuvent rapidement friser les 10,0 L/100 km en conduite soutenue.

Dommage, car le légendaire « toucher de route » Peugeot est bien là. Bien sûr, compte tenu de son gabarit le 5008 ne déjoue pas les lois de la physique, mais une fois encore le talent des metteurs au point de la maison sochalienne a fait des merveilles. La prise de roulis est parfaitement maîtrisée et les suspensions plus fermes que sur un Picasso lui assurent une efficacité digne d’une berline sans pour autant pénaliser le confort. La direction n’est pas sur-assistée, le freinage est mordant juste ce qu’il faut, en terme de comportement le 5008 réalise un sans faute. Ajoutons à cela l’excellente position de conduite, et, l’impression de piloter une camionnette comme c’est trop souvent le cas sur ce type de véhicule disparaît pour laisser place au plaisir.

Pourtant nous sommes restés sur notre faim après ce rapide galop d’essai avec le moteur essence. Mais c’était sans compter sur le diesel 2.0 HDI 150 ch qui a puissance quasi-équivalente offre de toutes autres sensations. Vous nous connaissez à Webcarnews, nous n’avons pas l’habitude de militer en faveur du diesel, bien au contraire, mais là force est de constater que le mazout se montre plus brillant que l’essence. Ses accélérations et ses reprises paraissent plus vives et ses consommations sont bien entendu plus faibles : moins de 6,0 L/100 km en cycle mixte. Le choix de la raison donc eu égard à la vocation familiale du monospace au lion.

C’est sûr, le 5008 débarque bien après la bataille et il lui sera difficile de se faire un nom parmi les poids lourds que sont les Scénic et Picasso, même son physique ne lui permettra pas de faire la différence. En revanche son accueil soigné, son équipement complet et ses excellentes prestations dynamiques pourraient convertir les fidèles du losange et des chevrons. Pour finir, question tarifs il se place dans la moyenne : à partir de 21 850 EUR en essence et 24 400 EUR en diesel. Comptez 25 800 EUR pour la version coeur de gamme 1.6 HDI 110 ch finition Premium.

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