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Essai Saab 9-5 – Retour aux affaires

Présentée l’année dernière au Salon de Francfort, la nouvelle Saab 9-5 a failli ne jamais voir le jour. Victime du feuilleton de la vente de Saab par GM, la Saab 9-5 ne doit son salut qu’au nouveau repreneur, le constructeur néerlandais de voitures de luxe Spyker. Originale et imposante, la 9-5 deuxième du nom entend bien redorer l’image de la marque en chassant sur les terres des Audi A6 et BMW Série 5. Première prise de contact avec la grande dame de Trollhättan.

Dans l’oeil du Photographe

Après 13 ans de carrière, il était temps pour Saab de remplacer sa 9-5. La nouvelle mouture arrive donc à point nommé et permet à la marque en pleine renaissance de compter sur un autre modèle que la 9-3. Fortement inspirée par le concept Aero X, la nouvelle Saab 9-5 jouit d’une forte personnalité. Face avant agressive, ligne de toit fuyante, signature lumineuse soignée, la 9-5 en impose. Elle en impose aussi grâce à ses dimensions respectables avec plus de 5,0 m de long et 1,86 m de large. Malgré des porte-à-faux généreux, la 9-5 affiche un profil dynamique et ses lignes originales lui permettent de sortir du lot dans une catégorie marquée par le conservatisme.

Vie à bord

Que les amateurs de Saab se rassurent, les fondamentaux de la marque sont préservés à commencer par les aérateurs façon coupe-frites, le bouton de démarrage entre les sièges avant ou encore le tableau de bord aux larges surfaces lisses. L’ensemble est d’ailleurs plutôt austère et certains plastiques sonnent faux. La finition est correcte, l’ergonomie également avec un maximum de commandes regroupées sur la console centrale. Sans atteindre l’excellence d’une Audi ou d’une BMW, la 9-5 mise sur une certaine nostalgie incarnée par une instrumentation un brin désuète avec éclairage vert fluo, manomètre de pression du turbo et tachymètre au look d’altimètre. Mais qui dit nostalgie ne veut pas forcément dire technologie dépassée, la 9-5 peut embarquer l’affichage tête haute (option 990 EUR), la détection des panneaux de signalisation (option 700 EUR), la navigation à écran tactile ou encore les feux xénon adaptatifs.

Côté espace, la 9-5 à tout bon, surtout à l’arrière où elle fait jeu égal avec la Skoda Superb, une référence dans ce domaine. Il faut dire que compte tenu de ses dimensions et de son empattement (2,83 m), une habitabilité limitée aurait relevé du scandale. Le coffre quant à lui affiche une contenance de 515 L mais la forme de son ouverture ne facilite pas le chargement.

Les équipements

La nouvelle 9-5 reste fidèle à des finitions bien connues dans la gamme Saab, Linear en entrée de gamme, Vector ensuite pour 5 050 EUR de plus et Aero au plus haut contre une rallonge supplémentaire de 4 000 EUR. Cette dernière, notre modèle d’essai, offre en série la climatisation bi-zone, la sellerie cuir, le GPS, l’aide au stationnement, les sièges électriques, le frein de parking électrique et le système audio Harman Kardon.

Sous le capot

La première prise de participation de GM dans Saab date de 1989 et 20 ans de collaboration ça ne s’efface pas comme ça. C’est pourquoi la 9-5 partage ses motorisations avec l’Opel Insignia. Cinq mécaniques sont au programme, deux diesel 2.0 TiD de 160 et 190 ch et trois essence : 1.6 turbo 160 ch, 2.0 turbo 220 ch et V6 2.8 turbo 300 ch. Pour ce galop d’essai, c’est la version 6 cylindres turbo essence qui nous a été confiée. Décevant à bord de la berline Opel, ce bloc 2.8 L ne fait pas mieux sous pavillon suédois. Creux à bas-régimes, il se révèle bien linaire ensuite et la danse entamée par l’aiguille du turbo ne se traduit pas vraiment par une poussée plus franche. On cherche les 300 ch même si pour sa défense cette 9-5 accuse près de deux tonnes sur la balance. Peu mélodieux, ce moteur ne brille pas non plus par ses relances intenses et ce malgré 400 Nm de couple. Un manque d’envergure à mettre aussi sur le compte d’une boîte automatique à 6 rapports douce mais peu véloce. Côté consommation, l’ordinateur de bord a relevé une moyenne de 12,0 L/100 km lors de notre essai. Vous l’aurez compris, le bilan mécanique concernant cette 9-5 V6 est mitigé. Nous vous ferons part prochainement de nos impressions au volant d’une version diesel dont la diffusion sera plus large.

Sur la route

Imaginée il y a plus de deux ans, la Saab 9-5 reprend bon nombre d’éléments de structure à l’Opel Insignia. Parfaitement suspendue, la Suédoise dispense un confort de haut niveau et malgré son poids parvient à maîtriser le roulis de façon efficace. Quel que soit le mode de suspension pilotée retenu (Intelligent, Sport, Confort), la 9-5 reste neutre et s’épanouit davantage sur de longues lignes droites où son insonorisation se révèle parfaite que sur les petites routes où son train avant, chargé par un gros moteur et handicapé par une direction perfectible, se montre peu réactif. Sûre grâce à sa transmission intégrale XWD, bonne freineuse, la 9-5 n’offre pas l’agilité d’une Série 5 ni même l’efficacité d’une A6 mais vise plutôt la tête du segment en matière de confort.

Bilan

Difficile à croire il y a encore quelques mois, Saab est bel et bien de retour. Grâce à sa nouvelle 9-5, le constructeur suédois démontre tout son savoir-faire en matière de berline premium. Bien dessinée et sérieusement construite, la 9-5 connaît les bonnes manières sur la route et opte en plus de cela pour des mécaniques éprouvées. Espérons que la clientèle suivra et que le nouveau repreneur aura les épaules assez solides pour supporter une production à grande échelle. Enfin côté tarifs, la Saab 9-5 vise haut avec une fourchette allant de 38 000 EUR pour une entrée de gamme diesel à près de 60 000 EUR pour un haut de gamme essence avec options.

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