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Essai Seat Ibiza Cupra : Bomba latina

En France, nous avons la Bocanegra au regard très sombre. Petite prise en main sur les routes de Catalogne.



Apparue en 1996, l’appellation Cupra signifie « cup racing » et fait référence à la première victoire en championnat du monde des rallyes catégorie 2 Litres de l’Ibiza. Treize ans et trois générations plus tard, l’Espagnole avance de sérieux arguments à commencer par une plastique aguicheuse. Basée exclusivement sur la version 3 portes SC, la Cupra jouit des arrêtes vives et du fameux « arrow design » de la version de base, ce qui lui confère un certain caractère. Dynamique et élancée, elle peaufine son look grâce à des jantes 17 pouces, des boucliers plus enveloppants et une sortie d’échappement centrale en trapèze. Cette dernière n’est d’ailleurs qu’un leurre puisqu’elle cache deux sorties rondes au diamètre peu sportif.

Mais c’est en version Bocanegra que l’Ibiza est la plus méchante. Avec son masque noir sur la face avant, elle rappelle la 1200 Sport surnommée ainsi à cause de ses pare-chocs en caoutchouc noir. Facturée 790 EUR de plus, cette option sera limitée à 1 000 exemplaires par an. À noter qu’elle offre en plus une sellerie matelassée et des sigles Bocanegra un peu partout histoire de signifier son pedigree.

L’intérieur de la Cupra justement est repris des versions moins musclées, l’ambiance est toujours austère, seuls un pédalier alu, une sellerie spécifique et un volant à méplat viennent trahir sa vocation sportive. La finition et le confort sont corrects, tout comme l’équipement qui comprend de série : la climatisation automatique, l’ordinateur de bord, l’autoradio CD MP3 avec commandes au volant et les antibrouillards. Pour le cuir, la navigation, le toit ouvrant ou encore l’aide au stationnement, il faudra piocher dans la liste des options.



Petit mais costaud

Sous le capot de cette Ibiza Cupra, on trouve un morceau de choix en la personne d’un quatre cylindres 1.4 L TSI à injection directe qui délivre 180 ch à l’aide d’un compresseur et d’un turbo. Les performances annoncées sont alléchantes : 225 km/h en pointe et un 0 à 100 km/h abattu en 7 »2. En action, ce petit bloc brille par son tempérament, un peu creux en dessous de 3 000 trs/min, il fait preuve ensuite d’une sacrée volonté et jusqu’à près de 7 000 trs/min. On s’attendait peut-être à un peu plus de caractère de la part d’un moteur suralimenté, la puissance est délivrée de façon linéaire et la sonorité n’est pas très valorisante.

En tout cas le plaisir est au rendez-vous et ce malgré une boîte automatique qui rebutera les plus sportifs. Véritable référence parmi les transmissions automatiques, la DSG égrène ses 7 rapports avec douceur et précision, le mode Sport rajoute lui de la rapidité et les palettes au volant mettent vraiment dans l’ambiance. Seul bémol, la DSG refuse de s’adonner aux rétrogradages musclés, de la « 3 » à la « 2 » notamment, et le choix est impossible entre cette dernière et une commande manuelle classique.

Sur la route, la Cupra profite d’un amortissement plus ferme qui apporte précision et agilité sans toutefois nuire au confort. Bon point aussi pour une poupe qui accepte de décrocher, un caractère amusant mais jamais dangereux, et pour un freinage qui malgré une pédale spongieuse offre mordant et endurance, surtout avec l’option « Seat Racing » et ses étriers signés AP.

Le seul véritable point noir de cette Ibiza Cupra se trouve du côté de la motricité qui s’avère parfois problématique. Les remontées de couple dépassent rapidement le train avant ce qui a pour effet de limiter son pouvoir directionnel et d’accentuer ainsi le sous-virage. Le système XDS, pseudo autobloquant électronique censé enrayer le phénomène, n’y peut rien et porte atteinte à la durée de vie des plaquettes tout au plus.

Une FR plutôt intéressante

En marge de la Cupra, Seat présente la FR, censée faire le lien entre les versions de base et le haut de gamme sportif. Look plus agressif, jantes 17 pouces également, elle joue cependant dans un registre plus discret que la Cupra. Côté moteur, elle fait également appel au 1.4 L TSI associé à la boîte DSG 7 mais cette fois-ci dégonflé à 150 ch. Un peu moins expressif que le 180, il ne démérite pas et s’avère même par certains côtés plus agréable, le train avant parvenant mieux à digérer sa puissance. Son châssis moins affûté que celui de la Cupra gagne en confort ce qu’il perd en précision, mais l’auto est saine et plus homogène. Elle se pose donc en alternative crédible à ceux qui trouveraient la Cupra trop puissante et trop voyante. Pour finir, son prix est attractif : moins de 20 000 EUR.

Moins efficace qu’une Clio RS à cause d’une motricité précaire, mais dotée d’un moteur plus brillant, la Seat Ibiza Cupra quatrième du nom ne manque pas d’intérêt, loin de là. Son look et son agrément de conduite lui promettent une belle carrière même si ses volumes seront à coup sûr inférieurs à ceux de la FR. Reste un positionnement sportif difficile à cerner compte tenu de la boîte automatique et d’un prix peut-être un petit peu élevé : 23 135 EUR.

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