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Essai Skoda Karoq 1.0 TSI 116 ch : En plein dans le mille

Note finale :
15 / 20

La fortune ne sourit pas toujours aux audacieux. Skoda en sait quelque chose, car malgré un look décalé et un positionnement à part (donc intéressant), le Yéti n’a jamais vraiment trouvé son public en France. Presque une décennie plus tard, la marque tchèque revient avec un Karoq plus raisonnable, en plein cœur du marché, et dont la seule fantaisie est le nom. Essai.

Fiche Technique

Carrosserie SUV
Nombre de portes/places 5 portes / 5 places
Dimensions L/l/h en mm 4383 / 1841 / 1603
Empattement en mm 2 638
Volume du coffre en L 521
Poids à vide en kg 1 265
Type 3 cylindres turbo essence
Cylindrée en cm³ 999
Puissance en ch 116
Couple en Nm 200
Transmission traction
Boîte manuelle 6 rapports
Vitesse maxi en km/h 187
0 à 100 km/h 10"6
Conso cycle mixte en L/100 km 5,3
Rejets CO2 en g/km 119
Prix (à partir de) 25 790€
Energie essence
Puissance fiscale en CV 6
Bonus / Malus 53€

Essai Skoda Karoq

Ce qu’il faut savoir sur le Karoq

Nous ne pouvons pas commencer cet essai sans préciser deux choses. La première, son nom, contraction des mots « voiture » et « flèche » en langue Alutiiq (un peuple d’Alaska). Cette dernière avait déjà baptisé le grand frère Kodiaq en 2017, et pour Skoda il s’agit d’une manière sympathique de rappeler son logo qui représente également une flèche.

La seconde, le Karoq ne remplace pas vraiment le Yéti, qui était plus court de 16 cm, car Skoda a effectivement l’intention de commercialiser prochainement un modèle au gabarit inférieur. En conséquence, avec ses 4,38 m en longueur, le Karoq est avec son cousin le Seat Ateca (4,36 m) l’un des plus compacts du segment. Il faut bien se démarquer un peu car la concurrence est nombreuse et son niveau élevé.

Bien sûr en France les Peugeot 3008 et Renault Kadjar son indélogeables mais le SUV tchèque a les moyens d’aller chercher des Nissan Qashqai, Opel Grandland, Kia Sportage et même son autre cousin le VW Tiguan.

Pourquoi cet air si sérieux ?

Face aux lignes agressives de l’Ateca ou au style très personnel du Tiguan, il faut reconnaitre que le Karoq est un peu timide. A l’image des autres productions de la marque, l’émotion n’est pas tellement au menu, on lui préfère une relative discrétion afin de séduire un public plus large. Le raisonnement se tient, d’autant que les Skoda vieillissent généralement mieux que leurs rivales au design plus tranché.

Reconnaissons qu’en dehors d’une silhouette très proche de l’Ateca, le Karoq dispose de son propre caractère qu’il exprime au travers d’une face avant nerveuse (en cohérence avec le Kodiaq et la dernière Octavia) et ses feux arrière en forme de « C » sont plutôt inspirés.

Il semble que le Karoq cherche aussi à se faire discret à l’intérieur, voire austère, avec un mobilier au dessin très simple et sans fioriture. Attention, simple ne veut pas dire simpliste car on sent tout le soin apporté à l’ergonomie (elle aussi simple mais irréprochable) et à la finition. Les assemblages sont impeccables et les matériaux de belle facture. Le Karoq se place ainsi un cran au-dessus de l’Ateca et n’a rien à envier au Tiguan.

Essai Skoda Karoq

Côté espace, le Karoq exploite bien ses m2 et ne se montre pas moins généreux que des rivaux au gabarit supérieur. On aurait aimé cependant qu’il les devance autant que peuvent le faire une Octavia ou une Superb dans leur segment respectif. Il se rattrape par un beau volume de coffre (521 L) et une modularité unique grâce au Varioflex (en série ou en option à 450€ selon les finitions). Avec ses trois assises indépendantes et déposables, ce système permet de faire coulisser les deux sièges latéraux sur 15 cm, mais aussi de les rapprocher vers le centre pour une configuration 4 places en retirant le siège central. Son seul inconvénient, il réduit le coffre à 479 L.

Un mot sur l’équipement du Karoq qui au premier coup d’œil a une influence inquiétante sur le prix, rien à moins de 25 790€. En effet, Skoda a choisi de construire une gamme réduite avec des finitions très bien dotées. La concurrence affiche des prix d’appels plus bas … sur des finitions dépouillées. Si l’on rééquilibre l’équipement le Karoq n’est pas plus cher que ses rivaux et se montre souvent mieux placé.

Sur la route : en bon père de famille

Au lancement, le Karoq propose deux niveaux de puissance, 116 ch et 150 ch, à la fois en essence et en diesel. Selon la marque, le TSI 150 ch, un 4 cylindres turbo essence muni de la désactivation des cylindres, aura la faveur des clients particuliers. Certes son agrément est très convaincant et il n’est pas trop porté sur la boisson.

2 000€ moins cher, le TSI 116 ch nous paraît pourtant un choix malin. Ce 3 cylindres 1.0 L turbo, qui brille par sa discrétion et sa souplesse, n’a aucun mal à mouvoir les 1265 kg de l’auto (il s’agit de la version la plus légère) et s’accommode très bien de la boîte double embrayage DSG7 (+1 600€).

Le duo convient en tout cas très bien à une utilisation urbaine et offre la polyvalence nécessaire pour s’évader. Ses relances ne sont évidemment pas tonitruantes, si vous roulez régulièrement chargé il faudra lui préférer le 150 ch, mais de là à céder à son homologue diesel TDI 116 ch (plus coupleux avec 250 Nm), il y a un pas assez peu pertinent à franchir. Un pas plus bruyant et surtout plus onéreux (+ 3 000€).

L’assurance d’un Skoda Karoq TSI 116 ch

  • Tiers : à partir de 223€/an avec L’Olivier asssurance
  • Intermédiaire (Tiers +) : à partir de 289€/an avec Amaguiz
  • Tous risques : à partir de 311€/an avec Eurofil

Autre raison de choisir le TSI 116, sa cohérence avec le comportement du Karoq. En effet, ce dernier va un peu à contre-courant de certains SUV qui se veulent toujours plus dynamiques et revendiquent d’être d’authentiques routières. Dans le Karoq c’est le royaume du confort, et sur les revêtements parfois dégradés de Prague ses suspensions filtrent tout. Ajoutons à cela une bonne insonorisation et une direction très douce, et le Karoq est un régal à manier en agglomération, l’outil idéal des trajets du quotidien.

Revers de la médaille, assez modeste finalement, les quelques fois dans l’année où vous arpenterez la campagne vous serez confronté à un une attitude placide avec un train avant peu incisif et un maintien de caisse plutôt lâche. C’est en adoptant l’allure d’un bon père de famille que le Karoq s’apprécie, des conditions où il faudra compter sur une consommation moyenne de 7,0L/100 km.

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