Vendue à plus de 67 000 exemplaires depuis son lancement en 1997, la Skoda vient de lui offrir un léger lifting. Pour le reste, la recette est la même : l’espace d’une berline au prix d’une compacte. Retour en essai sur une référence.
Autant le dire tout de suite, la Skoda Octavia n’a jamais été la plus sexy des berlines. Toutefois, son style passe-partout, sa qualité de fabrication « à l’Allemande » et ses tarifs serrés ont permis à Skoda de sortir de la confidentialité et de se refaire une réputation.
Arrivée à mi-carrière, l’Octavia II bénéficie d’une remise à niveau essentiellement esthétique. Feux avant avec sigle Octavia incrusté, capot, ailes, le tout est redessiné pour plus de caractère. Même le bouclier est remodelé et intègre désormais des antibrouillards dotés de la fonction d’éclairage d’angle Corner Light.
Pour le reste, on note des rétroviseurs agrandis et des feux arrière qui change d’aspect mais pas de forme. Certes très légères, ces modifications rajeunissent incontestablement l’auto et lui confèrent un supplément d’âme plutôt bienvenu.
Au chapitre des dimensions, l’Octavia ne suit pas la tendance à l’agrandissement. Avec 4,56 m de long et 1,76 m de large, elle est au carrefour de deux catégories, celle des berlines et des compactes, avec une Lancia Delta de l’autre. Pourtant, son gabarit mesuré pour une berline ne l’empêche pas d’offrir un coffre gigantesque de 560 L (1420 L banquette rabattue).
Ambiance germanique
Si dans le temps, les Skoda étaient considérées comme des voitures à la qualité de fabrication discutable, ce n’est plus le cas depuis belle lurette, et dans ce domaine la marque profite pleinement de son appartenance au groupe Volkswagen. Les matériaux et les assemblages sont de belle facture et l’ergonomie est soignée. Pour 2009, un nouveau volant à quatre branches fait son apparition et la console centrale bénéficie d’une refonte complète. Dommage que l’ambiance soit toujours aussi désespérément triste !
Côté équipements, la nouvelle Octavia est proposée en quatre niveaux de finition. Le premier, Classic, offre généreusement la climatisation semi-automatique, le régulateur de vitesse, l’ordinateur de bord, l’autoradio CD-MP3, six airbags et tout un attirail d’aides électroniques pour plus de sécurité.
Le second, Elegance, rajoute pour 2 630 € de plus le volant cuir multifonctions, les feux et essuie-glaces automatiques, la climatisation bi-zone ainsi que des antibrouillards, des jantes 16 pouces et l’ESP.
Pour le cuir, le GPS et les sièges électriques chauffants il vous faudra rajouter 2 630 € en finition Ambition.
Enfin, la finition exclusive Laurin & Klement, facturée 2 300 € supplémentaires offre les radars de stationnement, la peinture métal, les jantes 17 pouces et les feux xénon.
À noter que pour répondre à une demande de plus en plus forte de la part des professionnels, Skoda lance également une déclinaison Business, sur base Classic, qui offre les antibrouillards, l’ESP, l’accoudoir central et le système Bluetooth.
Des moteurs estampillés VW
Sous le capot de l’Octavia, on peut choisir entre trois essence et trois diesel, tous d’origine Volkswagen. Si l’offre essence débute avec le modeste 1,6 102 ch, elle se poursuit avec la dernière génération de blocs turbo à injection directe TSI de 122 et 160 ch. Tous deux disponibles en boîte manuelle ou en DSG7, ils offrent un agrément indéniable, le 160 étant logiquement le plus véloce, tout en limitant la consommation.
Représentant 90 % des ventes, l’offre diesel démarre avec le 1,9 TDI 105 ch. Très bruyant à cause de son système d’injecteur pompe, ce bloc se montre pourtant volontaire et n’a aucun mal à mouvoir l’auto. Même s’il pêche par un manque de vigueur à bas régimes, il se rattrape par des consommations ridicules, 4,9 L/100 km en cycle mixte. En revanche l’option DSG6 n’est pas à conseiller, hormis pour les gros rouleurs, elle offre moins d’agrément que la classique manuelle à six rapports.
Ensuite, l’éprouvé 2,0 136 ch complète la gamme.Certes plus puissant, il manque un peu de progressivité et affiche des consommations un poil plus élevées.
Enfin, les plus sportifs opteront pour la finition RS, dotée du 2,0 TDI 170 ch.
Magnifiques routes de Provence
Parcourir la France entière au volant d’une voiture différente toutes les semaines et sur des routes sublimes, nous n’avons pas un métier facile ! Les routes de Provence, baignées du soleil de décembre se sont révélées être un formidable terrain de jeu pour essayer cette nouvelle Skoda.
Sans véritablement provoquer l’extase, l’Octavia se montre très agréable grâce à une tenue de route saine, une direction douce et précise et un freinage bien sous tout rapport. La relative fermeté de ses suspensions lui confère une efficacité appréciable sans pour autant pénaliser le confort. Grâce à son poids contenu, elle est peu sensible au roulis et se révèle à l’aise même sur les portions sinueuses.
Même si la Skoda Octavia change peu, elle reste une alternative alléchante aux compactes grâce un prix attractif, à partir de 18 280 € en essence et 20 280 € en diesel. Affichée à 22 910 € la version Elegance TDI 105, considéré comme le cœur de gamme, nous a semblé être la déclinaison la plus intéressante. Et pour ceux qui désireraient, comme la moitié des clients en 2007, une version break, le Combi ne demande qu’une petite rallonge de 1 100 €.