Dans les années 60-70, l’homme pensait qu’à un horizon assez proche la voiture serait volante, à l’exemple de la Ford Gyron de 1961. Le rêve d’Icare n’est sans doute toujours pas pour tout de suite en ce qui concerne l’automobile mais une autre évolution (révolution?) a bien lieu avec Tesla. Explications.

La Ford Gyron volante n’existe pas encore. La voiture électrique vivable au quotidien, elle, existe vraiment sous la marque Tesla
Fiche Technique
Carrosserie | berline |
Nombre de portes/places | 5 portes / 5 places |
Dimensions L/l/h en mm | 4970 / 1960 / 1435 |
Empattement en mm | 2184 |
Volume du coffre en L | 834 |
Poids à vide en kg | 2250 |
Type | 1 moteur AV + 1 moteur AR |
Cylindrée en cm³ | N.C |
Puissance en ch | AV 224 ch + AR 476 ch |
Couple en Nm | 980 |
Transmission | intégrale |
Boîte | automatique rapport unique |
Vitesse maxi en km/h | 250 |
0 à 100 km/h | 3''3 |
Conso cycle mixte en L/100 km | autonomie 480 km |
Rejets CO2 en g/km | 0 |
Prix (à partir de) | 100 700 € |
Energie | électrique |
Puissance fiscale en CV | N.C |
Bonus / Malus | bonus 6300 € |
Elon Musk est un patron de génie. Avant Tesla, n’oublions pas qu’il a lancé Paypal, le moyen de paiement le plus sécurisé et aujourd’hui utilisé dans le monde entier pour les transactions sur internet.
Son génie dans l’automobile ne vient pas d’avoir créer une voiture électrique. Non, il y en a eu de nombreuses avant celle-ci. La première remonte à 1881. Mais la force d’Elon Musk, c’est d’avoir imposé la voiture électrique comme unique voiture d’un foyer. L’Amérique, alors en pleine crise pétrolière, y a cru et a su porter le développement de son entreprise.
Aujourd’hui, nous prenons le volant de la voiture électrique la plus douée de sa génération : la Tesla Model S P85D qui développe la puissance ahurissante de 700 ch. De quoi laisser sur place des Ferrari
Le design de la Model S fait tout pour la faire passer pour une voiture normale. En opposition à un style trop prononcé comme chez Toyota qui fait débat, Tesla a su nager entre les codes qui rendent un objet universel.
Ce n’est clairement pas la plus belle et je dirai même que son côté rondouillard pourrait rapidement lui donner un coup de vieux. Une Fisker était sans doute un objet plus démonstratif ou moderne.
L’intérieur est toujours aussi plaisant avec cette gigantesque tablette tactile de 17 pouces. Véritable panneau de commandes, il gère les fonctions classiques comme le GPS, le multimédia mais aussi la climatisation ou encore le réglage des suspensions. Tout ce qui a une fonction dans la voiture est accessible depuis l’écran.
Vous serez peu surpris d’apprendre que dans une berline de 4,97 m que quatre adultes prendront facilement place à bord. De même, les bagages ne poseront aucun problème grâce aux deux coffres qui proposent un cumul de 834 litres d’espace disponible. Et la qualité de fabrication est bien là, même si ce Model S n’est toujours pas au niveau d’une Mercedes Classe E ou d’une BMW Série 5.
Deux moteurs, 700 ch, 0 à 100 en 3,4s
Derrière ses airs de berline paisible se cache en fait un monstre. Cette S P85D est capable d’accélérer plus fort sur les cinquante premiers mètres que n’importe quelle autre voiture. Dotée d’un moteur sur l’essieu avant de 224 ch et d’un autre de 476 ch à l’arrière (on a donc affaire à une transmission intégrale) ce n’est pas tant sa puissance qui impressionne, c’est bien plus l’instantanéité avec laquelle elle la délivre.
Pour avoir essayé une Ferrari F12, cette Tesla réduit le temps de réponse à zéro. En basculant le mode de conduite sur « Insane » ( littéralement « fou » en français) il convient de se préparer avant d’écraser l’accélérateur. La poussée ne ressemble à aucune autre et on a franchement la sensation d’être plaqué au fond de son fauteuil comme dans un manège. L’estomac fait des noeuds tant que vous ne relâchez pas la pression des 980 Nm de couple qui déboulent sur les roues.
Et elle tourne !
Au premier virage venu, la voiture ne se tord pas dans tous les sens. Grâce à un centre de gravité très bas puisque les moteurs et les batteries sont au ras du sol, les 2250 kg de l’ensemble se font oublier bien plus que dans une Bentley Continental GTC par exemple.
La direction, assez consistante, autorise un guidage parfait. La puissance passe toujours au sol même sur des routes grasses comme rencontrées durant notre essai. La transmission intégrale est gérée de manière indépendante par les essieus. Et la roue qui patine le plus est freinée, le temps qu’elle retrouve de l’adhérence.
L’autonomie annoncée par Tesla sur ce modèle est de 475 km. Cette donnée risque de fondre comme neige au soleil si vous abusez du mode Insane, comptez donc plutôt en utilisation réelle un rayon d’action d’environ 350 km.
Un modèle évolutif
En général, quand on sort sa voiture de la concession son évolution est achevée. Du moins, il est très difficile de l’équiper ensuite des derniers gadgets dont bénéficie celle qui suit au catalogue. Chez Tesla, comme la voiture est connectée et embarque déjà toutes les technologies, on fait évoluer leurs fonctions. Ainsi, lorsque que le logiciel se met à jour (tout seul via la connection internet embarquée), la voiture évolue.
Actuellement Tesla développe de nombreuses assistances à la conduite depuis les caméras, sonars et radars dont dispose la voiture.
La conduite autonome est déjà envisagée, ce n’est qu’une question de temps et de législation. En attendant, le matin, si le Model S ne sait pas encore faire le café, il saura ouvrir et sortir tout seul du garage pour vous attendre devant la maison avec votre morceau de musique préféré déjà lancé. Après cela, vous dire que la voiture est équipée de l’avertisseur de collision, de franchissement de ligne, du freinage d’urgence front assist ou encore de la préparation d’itinéraire avec gestion de la batterie est d’une relative banalité.
Superchargeur : la clé de la réussite.
Le succès de Tesla aux Etats-Unis et à présent dans le monde est du pour moitié au développement sur les principaux axes routiers de Superchargeurs. Ces bornes conçues, fabriquées et installées par Tesla permettent de recharger 50% d’autonomie en 20 minutes.
On en compte déjà 21 en France et la marque n’a pas encore achevé son programme d’installation. Le maillage est stratégique puisqu’il doit vous permettre de vous rendre sans encombres sur les principaux lieu de vie économique ou touristique de l’Hexagone. Bien entendu, la voiture reste rechargeable sur toutes les autres prises de courant (rapide ou domestique). Il faudra simplement compter faire une pause un peu plus longue …entre 4 et 5h avec le connecteur mural spécifique installé dans votre garage.
(images V.Beaucousin & constructeur)
Manifestement il s’agit d’une très belle voiture, très aboutie.
Mais a-t-elle encore quelque chose d’écolo?
Est-ce écologique de déplacer 2.25 tonnes de métal pour transporter 1 ou 2 personne la plupart du temps?
Combien de véhicules légers peut-on produire avec la quantité de matière première nécessaire pour la construction d’une tesla?
Rappel: Voiture très puissante = voiture qui a une très grande capacité à consommer de l’énergie.
Qu’on ne s’y trompe pas, il s’agit bien d’une voiture de luxe passée au green-washing.
Les véhicules qui minimisent réellement leur impact environnemental seront nécessairement plus modestes ( masse, taille, puissance ).
Au pire il y a le tandem 😀
Plus sérieusement, beaucoup de véhicules (des concept cars le plus souvent) tendent à être « eco friendly » avec comme tu sites; moins de matériaux,plus de légèreté… Mais rares sont celles qui sont commercialisées…
La model S a une batterie de 85kWh, avec laquelle elle peut faire environ 350km reel.
Sachant qu’un litre d’essence contient 10kWh d’énergie (dont 80% partent en chaleur perdue dans un moteur essence) On en concluent que la Tesla consomme l’équivalent de 2.5L / 100km
Conclusion elle consomme moins que n’importe quel véhicule thermique, n’en déplaisent aux écolo anti voiture par principe.