Nous n’avons jamais été tendres avec l’hybride, et en particulier avec la Prius qui, pour les amoureux de l’automobile, a symbolisé pendant longtemps le concept d’écologie punitive. Cela n’a pas empêché Toyota d’en vendre plus de 3,5 millions dans le monde (8 millions d’hybrides au total) et de croire plus fort que jamais en cette voiture. Et avec cette quatrième génération, nous aussi commençons à apprécier ses bienfaits.
Fiche Technique
Carrosserie | berline |
Nombre de portes/places | 5 portes / 5 places |
Dimensions L/l/h en mm | 4540 / 1760 / 1470 |
Empattement en mm | 2700 |
Volume du coffre en L | 502 |
Poids à vide en kg | 1375 |
Type | 4 cylindres + moteur électrique |
Cylindrée en cm³ | 1798 |
Puissance en ch | 98 + 53 (combinée 122 ch) |
Couple en Nm | 142 + 163 |
Transmission | traction |
Boîte | à variation continue |
Vitesse maxi en km/h | 180 |
0 à 100 km/h | 10''6 |
Conso cycle mixte en L/100 km | 3,3 |
Rejets CO2 en g/km | 76 |
Prix (à partir de) | 30 400 € |
Energie | essence + électricité |
Puissance fiscale en CV | 4 |
Bonus / Malus | bonus 750 € |
Le design de la Prius ! A chaque nouvelle génération il fait débat et suscite toujours des réactions extrêmes. Les écolos les plus convaincus adorent car il leur permet d’affirmer leurs convictions, et ceux pour qui rouler en voiture « propre » n’est pas une vocation détestent généralement. Puis il y a les eco-friendly (verts mais pas dans l’ostentation), et bien ceux-là achètent une Auris Hybrid, autrement dit une compacte discrète équipée du moteur de la Prius.
Avec cette Prius quatrième du nom, nul doute que le fossé entre les pro et les anti n’est pas prêt de se combler tant elle se veut plus clivante que jamais. En s’inspirant de la Mirai, la berline à hydrogène de Toyota, la nouvelle Prius est certes plus virile, mais ses lignes torturées et dictées par l’aérodynamisme dérangent le plus souvent.
La Prius : une vraie familiale

Grâce à un réaménagement de l’intérieur, le coffre de la Prius est plus vaste et son plancher plus bas.
Le choc visuel passé et les commentaires de plus ou moins bonne foi, intéressons-nous plutôt aux faits et notamment à son excellent rapport encombrement/habitabilité. En effet, la Prius 4 a su conserver un gabarit compact – elle grandit de 6 cm pour atteindre 4,54 m en longueur – tout en optimisant son espace intérieur. Capable d’embarquer 4 adultes et 502 L de bagages (+50 L par rapport à la génération III grâce à des batteries plus compactes et repositionnées), la nouvelle Prius est une bonne petite berline familiale.
Et son accueil est plus que satisfaisant, au niveau de l’espace comme nous venons de le voir, mais aussi question ambiance avec un mobilier légèrement revu pour une qualité perçue supérieure. Quelques plastiques peu valorisants demeurent cependant.
En dehors de la console centrale allégée et modernisée, l’agencement ne change pas vraiment et les habitués apprécieront toujours l’instrumentation déportée au centre et le mini levier de vitesses qui passe en position verticale.

Bien pensée, la planche de bord de la Prius se pare de quelques touches de blanc pour un esprit plus zen.
Toujours est-il qu’on se sent très vite à l’aise dans cette Prius, la position de conduite a d’ailleurs pu être abaissée, et la star des hybrides vit avec son temps en s’équipant désormais d’un système anti-collision, de la surveillance des angles-morts, d’une recharge des mobiles par induction, de l’affichage tête haute ou encore d’un régulateur de vitesse adaptatif. La plupart de ses équipements sont livrés en série sur le premier niveau de finition Dynamic. Facturée 3 300 € de plus, la version Lounge rajoute notamment le stationnement semi-automatique, la sellerie cuir et la navigation.
Moins de chevaux, plus d’énergie
Les vraies nouveautés de cette Prius 4, c’est à la conduite qu’elles se font le plus sentir. En premier lieu, le système hybride qui, malgré une fiche technique équivalente voire en retrait avec une puissance totale qui passe de 136 ch à 122 ch, délivre un agrément bien supérieur.
En mode électrique, il n’est toujours pas possible de dépasser les 50 km/h et les 3 km d’autonomie. Seulement les batteries se rechargent plus vite (+28 %) ce qui permet de rouler en mode « bio » plus souvent, en ville surtout, ce qui on le sait est très agréable quand la circulation est dense.
La boîte à variation continue est malheureusement toujours de la partie, mais sa gestion a été revue pour réduire l’effet « robot mixeur » lors des accélérations franches. Même si ce défaut n’a pas complètement disparu, le moteur ne part plus dans ses envolées lyriques (davantage Castafiore que la Callas !) et globalement la Prius semble plus vive.
Et tant que nous sommes dans les considérations auditives, soulignons les progrès sensibles réalisés en matière d’insonorisation. Il faut désormais tendre l’oreille pour entendre le 4 cylindres essence se réveiller, et même sur autoroute il règne désormais à bord un silence des plus agréables.

Pas de révolution sous le capot de la Prius, mais de petites améliorations qui font au final toute la différence
Toujours côté moteur, on attendait peut-être une évolution plus marquée du système hybride Toyota dans lequel officie toujours le 1.8 L de 98 ch. Dépourvue de suralimentation et d’injection directe, il est reconnu pour sa robustesse et grâce à plein de petites optimisations il affiche un bilan énergétique qui force le respect : 3,3 L/100 km et 76 g/km (pneus 17 pouces). Précisons au passage que ses valeurs de Nox sont quatre fois inférieures à celles imposées par la norme Euro6, réglementation à laquelle la Prius répond depuis plus de 10 ans.
Et dans la vraie vie ? Non seulement l’hybride japonaise n’est plus très loin de l’agrément offert par un diesel équivalent mais sa consommation est également au niveau. Pour cet essai, nous avons fait le choix de l’équité et donc de la conduire comme n’importe quelle autre voiture, en lui imposant un parcours mixte sur environ 500 km (50 % d’autoroute, 30 % de routes secondaires, 20 % en agglomération). Au final, avec 5,2 L/100 km en moyenne, la Prius confirme son caractère économe et peut l’être encore davantage si on lui applique les principes de l’éco-conduite.

Lors de notre essai sur un parcours mixte, la Prius s’en sort avec une consommation moyenne de 5,2 L/100 km.
Autre élément de satisfaction important de cette nouvelle Prius, le comportement routier. Construite sur une toute nouvelle plate-forme, elle gagne en rigidité et s’offre surtout un train arrière multibras. Ce dernier profite au dynamisme général de la voiture et encore plus au confort. L’arrière n’a plus tendance à rebondir sur les chaussées abimées et la voiture a gagné en stabilité en courbe.
On regrette toujours le manque de grip des pneus à faible résistance au roulement ainsi que le léger flou de la direction – malgré un train avant plus incisif il faut le souligner. Une chose demeure en revanche, rien de méchant mais il faut s’habituer, c’est le feeling inégal de la pédale de frein, de mou à très sec, la faute vraisemblablement au système de récupération de l’énergie.
Vois n’aimez pas la « Boîte » CVT?
Vous préférez avoir un moteur qui tourne tout le temps un peu plus vite que nécessaire avec des rapports fixes donc jamais adaptés au besoin du moment, pour qu’on remarque moins les rares moments passés à haut régime?
Ou bien vous préférez être sur un rapport long pour ne pas faire de bruit pied au plancher, au lieu de retenir un peu votre pied sur une transmission qui s’adapte à la demande?
Franchement c’est ridicule. Dans 30 ans, on se moquera de voir à quel point les archaïques transmission à rapports fixes ont survécu longtemps au progrès technologique de l’automobile. Avec des rapports fixes, on n’est JAMAIS au régime idéal. On fait plus de bruit et on consomme plus!
Completement d’accord avec monsieur ou madame.
Freinage : tous les essayeurs se plaignent d’un freinage surprenant, dû au système de récupération. Vous le dites vous-même, il faut s’habituer.
Je conduis une Yaris depuis 4 ans et ce type de réaction au toucher de pédale ne me gêne plus . Quand on achète ce type de véhicules, on s’habitue même à « l’effet mobylette » ! Il y a d’autres avantages : passer à la pompe et faire moins de 5l/100, c’est quand même sympa.
Article très subjectif. On voit clairement et vous le faites comprendre, que vous n’aimez pas la Prius.
Mais pour l’aimer il faut savoir la conduire. En effet on ne conduit pas une voiture hybride comme on conduit une Golf V GTI.
Absolument TOUTES les personnes ayant testé une Prius (que ce soit la deuxième ou troisième génération) en sont ressorties bluffées et agréablement surpris par la douceur de cette auto. La quatrième génération fait encore mieux, mais vous vous contentez d’un modeste 13/20 avec un petit commentaire de fin peu flatteur.
Je pense que vous donnerez une note bien meilleure aux diesels polluants de marques françaises et allemandes que vous affectionnez tant.
Le CVT ça signifie que le moteur peut se mettre à tourner vite dès que le pied droit lui demande.
En d’autres termes, pour accélérer sans monter en régime, au lieu d’appuyer à fond sans rétrograder, il faut appuyer un peu moins fort.
C’est bien plus optimal dans la gestion de l’efficacité du moteur puisque ça lui permet de baisser le régime autant que possible et dès que possible lorsqu’on lui demande moins de puissance. En contrepartie, comme il tourne souvent très doucement, les montées en régime se remarquent davantage. Les transmissions non-continues sont totalement préhistoriques à côté puisqu’on n’a jamais le régime adapté aux besoins, elles pénalisent le rendement… et aussi le niveau sonore puisque 90% du temps le moteur tourne plus vite que nécessaire. Le reste du temps elles le brident parce qu’on a la flemme de rétrograder.
A force de critiquer ce principe de transmission continue au lieu d’en profiter et d’appuyer moins fort quand vous voulez accélérer en silence, vous avez gagné, Toyota a abdiqué: ils ont bridé la puissance maxi pour limiter les montées en régime. La voiture est moins puissante.
Dommage, ils auraient pu choisir un autre moyen. Par exemple un durcissement en fin de course d’accélérateur, une sorte de cran à dépasser lorsqu’on veut monter au régime maxi, mais qui permette facilement de caler le pied juste avant la position qui fait monter le moteur à haut régime.
Dans 10 ou 20 ans, on regardera ceux qui critiquaient les transmissions CVT comme ceux qui annonçaient que le corps humain allait se désintégrer dans un train roulant à plus de 30 km/h.
S’il faut être écolo pour aimer le style des Prius?! Est-ce que les écolos ont aimé le style des Vel Satis, Mégane2 Twingo2, Citroën C5 (1er génération), Fiat Multiplia, Peugeot 3008 (au air de corbillard) Peugeot 4008 (vrai fausse 4×4, vrai fausse Française), ou du Nissan Juke ou de la LEAF ?!?!
Si la Prius est une bonne petite berline, alors les 208, Clio, 108 sont des micros-cars !
En conclusion de votre article, vous écrivez : Nous préférons dire que c’est ce que le premier constructeur mondial se doit de produire.
Citez-moi au moins 5 constructions automobiles dans le monde, qui est depuis 20 ans fait autant que Toyota dans la production de voitures propres, afin de faire accepter l’automobile dans nos villes par les ayatollahs comme M. Denis Baupin ?!
Par rapport à ma Prius 2, peu de différence dans la conduite.
Par contre, plus de volume pour les bagages, ce n’est donc plus un « mid size car ». En plus on peut y installer un attelage pour un petit bateau ou un porte vélos.
Pour ceux qui n’ont encore rien compris: Ce n’est pas une voiture pour les fous. La transmission continue est la seule raison pour laquelle je possède cette voiture et achèteris la même neuve ou une Lexus d’occasion, l’économie je m’en bat l’oeil, la mienne évolue entre 4,8 et 6 litres, le chauffage et la ville étant responsables de cet écart. Coté économie, une diesel en fait autant, avec le bruit gratuit….
Pour conclure, pour évoluer dans le traffic actuel, c’et la meilleure voiture qui par ailleurs ne sera immitée par aucun autre constructeur faute de discipline suffisante en réalisation et montage.
Je peux dire que la mienne qui approche des dix ans est proche du défaut zéro. Bref, une merveille.
Effectivement que de critiques à l’égard de Toyota avec l’hybride ,je suis professionnel de l’automobile et pas chez Toyota j’ai fait l’accisiton d’une auris hybride mais quel plaisir à conduire et surtout messieurs les journalistes arrêtés de critiquer la boîte ecvt et donner une mauvaise impression car c’est une voiture fabuleuse sur toutes les routes y compris autoroute / et surtout et c’est important les toyotas sont bien plus fiables que nos diesels français avec fap egr et injecteurs et j’en passe