Avec cette Golf Alltrack, c’est au segment des breaks compacts à transmission intégrale que s’attaque le constructeur allemand. Après les carrosseries trois et cinq portes, la familiale Sportsvan, le break SW ou encore les versions électriques ou plug-in hybride, Volkswagen ajoute donc une nouvelle déclinaison à son modèle phare, une déclinaison avec un petit goût d’aventure.
Fiche Technique
Carrosserie | break tout-chemin |
Nombre de portes/places | 5 portes / 5 places |
Dimensions L/l/h en mm | 4578 / 1799 / 1499 |
Empattement en mm | 2630 |
Volume du coffre en L | 605 |
Poids à vide en kg | 1584 |
Type | 4 cylindres turbo |
Cylindrée en cm³ | 1968 |
Puissance en ch | 184 |
Couple en Nm | 380 |
Transmission | intégrale |
Boîte | automatique 6 rapports |
Vitesse maxi en km/h | 219 |
0 à 100 km/h | 7''8 |
Conso cycle mixte en L/100 km | 5,1 |
Rejets CO2 en g/km | 132 |
Prix (à partir de) | 37 320 € |
Energie | diesel |
Puissance fiscale en CV | 10 |
Bonus / Malus | malus 150 € |
Même avec ses sabots de protection pour les soubassements, ses passages de roues protégés, ses bas de caisse façon aluminium et sa rehausse de 20 mm par rapport au break SW, la version Alltrack ne trompe personne. Il s’agit bien d’une Golf et c’est tant mieux car la clientèle visée ne veut pas forcément s’affiche au volant d’un SUV.
Une recette finalement déjà bien rodée au sein du groupe Volkswagen qui compte dans sa famille des breaks compacts baroudeurs les Skoda Octavia Scout (certes plus longue) et Seat Leon X-Perience.
Rien en moins…juste de la polyvalence en plus
Dans l’habitacle, bien malin qui peut faire à coup sûr la différence entre ce modèle et n’importe quel autre pris au hasard dans la gamme. Basé sur celui de la finition Carat, le poste de pilotage en est en effet un strict copier-coller. Seule la sellerie (tissu-alcantara) est spécifique à la version Alltrack. Elle n’égaye malheureusement pas cet ensemble très austère mais participe à une qualité perçue, et réelle, faisant déjà référence.
L’équipement de série est particulièrement riche, avec un système multimédia complet doté d’un grand écran tactile et bien sur du GPS, l’accès et le démarrage sans clé, un régulateur de vitesse adaptatif, un radar anticollision…
Côté vie à bord et modularité, la compacité de la transmission intégrale Haldex permet de ne pas pénaliser le volume de chargement qui reste identique aux modèles deux roues motrices (605 L banquette en place) et les places arrière accueillent sans problème deux adultes de bon gabarit.
Pour donner des capacités tout chemin à la Golf SW, le constructeur allemand l’a donc dotée d’une transmission intégrale 4Motion basée sur un différentiel hydraulique Haldex de dernière génération.
Le principe de ce coupleur est de pouvoir transmettre instantanément aux roues arrière le couple moteur (jusqu’à 90 %) en cas de perte d’adhérence des roues avant, et ainsi de permettre à l’auto d’aborder ou se sortir de situations potentiellement embarrassantes pour une simple traction.
En plus de sa transmission intégrale, la Golf Alltrack bénéficie d’un programme d’évolution spécifique Offroad, accessible depuis le sélecteur de modes de conduite sur la console centrale. Ce dernier active des assistances supplémentaires, tel le contrôle de descente HDC que les amateurs de 4×4 connaissent déjà bien. Bref, la dénomination Alltrack ne se résume pas à un kit carrosserie.
Un tout-chemin aux aptitudes surprenantes
Sur la route, la première remarque est guidée par l’oreille. Qu’on le veuille ou non, le bloc 2.0 L. TDI est sonore à l’accélération et à la relance, mais devient très largement supportable à vitesse stabilisée. Il se rattrape par une énergie communicative, les 184 ch et surtout les 380 Nm de couple sont bien présents.
La seconde provient de la boîte de vitesse à double embrayage qui équipe ce modèle et que nous avons trouvée parfois trop hésitante lors des passages de rapports à rythme soutenu, et ce tant en mode Sport que Normal.
Un défaut d’autant plus étonnant que Volkswagen maîtrise ce type de transmission depuis de nombreuses années, mais qui ne se manifeste réellement que dans certaines conditions de conduite très particulières et qui, quoi qu’on en dise, ne pose pas d’autre problème que celui d’un agrément un peu perturbé.
Si l’on occulte ce détail, la Golf Alltrack affiche un dynamisme et une agilité tout à fait satisfaisants. A l’image de ses cousines Octavia Scout et Leon X-Perience, son centre de gravité plus haut perché ne semble pas l’affecter. En cela, elle affiche un comportement routier plus efficace que n’importe quel SUV comparable, y compris le Tiguan.
En mode tout chemin, même avec notre monte pneumatique routière 17 pouces de série (Goodyear Efficient Grip) c’est un sans faute. Aucun des terrains glissants auxquels nous l’avons mesurée ne lui a posé de véritable problème. Pentes, côtes et dévers les plus raides, de même que les croisements de pont (raisonnables) sont avalés avec une facilité déconcertante.
Si elle n’était pas pénalisée par des angles d’attaque et de fuite bien inférieurs à ceux d’un SUV, on l’imaginerait alors grimper aux arbres.
Au chapitre économique, les 132 g de CO2 par kilomètre rejetés par cette version TDI 184 ch sont pénalisés par un léger malus de 150 €. Un résultat acceptable si l’on considère à la fois l’agrément offert par la mécanique et la polyvalence apportée par la transmission intégrale.
Côté consommations, la fiche technique revendique 5,0 L/100 km en moyenne. De notre côté nous avons relevé environ 7 L en conduite normale, et 9 litres à l’ordinateur de bord après une session de conduite plutôt sportive, ce qui demeure finalement raisonnable.