Si pour certains une Ferrari doit être rouge et rien d’autre, la production de la firme de Maranello des dernières années démontre pourtant que cette couleur a de moins en moins la côte. Majoritaire à 85 % dans les années 90, sa part dans les commandes a chuté à moins de la moitié aujourd’hui.
Historiquement, le rouge recouvrait les voitures de la Scuderia à l’époque où Enzo Ferrari faisait encore courir des Alfa Romeo. Associé par la suite dans les années 20 aux voitures italiennes par un règlement sportif : les Italiennes en rouge, les Allemandes en blanc, les Anglaises en vert et les Françaises en bleu, le rouge devient dans les années 60 la couleur officielle de l’écurie de F1. À tel point que la clientèle ne pouvait pas concevoir l’achat d’une Ferrari autrement qu’en rouge. Cette monoculture perdure jusque dans les années 90 puisque 85 % de la production est encore rouge. Mais en 20 ans les habitudes ont bien changé, 45 % de la production est rouge aujourd’hui, même si Ferrari propose encore trois rouges différents du plus clair au plus foncé : Rosso Scuderia, Rosso Corsa et Rosso Mugello. Le Rouge a donc perdu son monopole et de nouvelles livrées sont constamment ajoutées au catalogue. Le meilleur exemple est la 458 Italia dont le nuancier référence 26 teintes de base dont 10 dites historiques (années 50-60) et offre même la possibilité de commander une voiture bicolore. Notons enfin que 10 % des riches clients du Cavallino Rampante optent pour une teinte personnalisée facturée en moyenne 7 000 EUR.