Guide du crédit auto
Rares sont les ménages à pouvoir financer leur achat sur leurs fonds propres. En effet, 85 % des achats VN en France ont recours à un financement. Si la plupart opte pour la formule du crédit simple, d’autres formes de financement sont désormais disponibles telles que la location avec option d’achat (LOA) et la location longue durée (LLD) appelée aussi leasing.
– Le crédit simple ou crédit auto:
qu’il soit souscrit auprès d’une banque, d’un constructeur automobile, d’un mandataire ou d’un autre organisme financier, type Cetelem ou Sofinco par exemple, est toujours soumis à un taux d’intérêt, en moyenne entre 1,5 % et 6 %, et à une durée d’engagement, généralement de 12 mois à 60 mois. La somme empruntée soumise donc à ce taux d’intérêt se rembourse par des mensualités. Le crédit auto finance à la fois des voitures neuves VN et des voitures d’occasion VO.
L’avantage principal de cette formule, outre sa simplicité dans la forme, est que le véhicule financé par cet emprunt est la propriété à 100 % de l’acheteur. Il peut ainsi vendre le véhicule bien avant la fin du prêt ou le garder bien après la fin du prêt. Il est également possible de rembourser par anticipation son prêt auto sans pénalité car il est considéré comme un crédit à la consommation. A noter qu’une fois la garantie constructeur dépassée, le client peut souscrire une extension de garantie auprès de son financeur.
Les principaux inconvénients du crédit auto sont : le montant généralement plus élevé des mensualités par rapport à la LOA ou à la LLD et la non-absorption de la décote du véhicule par le crédit simple. Une fois le crédit remboursé, la valeur de la voiture a sensiblement diminué, de moitié en trois ans en moyenne, et son propriétaire assume cette décote tout seul.
– La location longue durée ou LLD :
est une forme de financement soumise elle aussi à une durée d’engagement et à un paiement par mensualités. Généralement plus avantageuse pour les véhicules haut de gamme et pour les personnes qui roulent beaucoup et qui souhaitent changer de véhicule souvent, elle s’étale en moyenne de 24 mois à 60 mois.
Pendant cette période, le véhicule reste la propriété de l’organisme financeur (spécialistes de la LLD type Sixt ou Arval par exemple ou un constructeur automobile), le conducteur loue donc le véhicule et en paye l’usage. On appelle également ce financement le leasing auto.
A la fin du contrat, il restitue le véhicule et peut souscrire un nouveau contrat s’il l souhaite pour rouler à nouveau dans un véhicule neuf. Les principaux avantages de la LLD sont : la possibilité d’inclure l’entretien et l’assurance aux mensualités, la possibilité de rouler toujours dans une voiture récente, la notion d’inconscience ou de formule « tout compris » et l’absorption de la décote du véhicule par la LLD. Le client paye simplement l’usage du véhicule et n’a pas à assumer la perte de valeur de la voiture. Précisons aussi que le client n’a pas à s’occuper de la revente, il n’immobilise pas son capital dans son projet auto et une fois la garantie constructeur dépassée le financeur peut proposer sa propre garantie jusqu’à la fin du contrat.
Parmi les inconvénients, on notera le montant assez élevé des mensualités, voire de la mise de départ qui correspond généralement à 10 % de la valeur du véhicule.
Enfin, le client n’est pas le propriétaire à 100% de la voiture et son kilométrage est bien souvent limité à la signature du contrat. Plus il compte faire de kilomètres, plus les mensualités seront élevées. Les forfaits classiques de LLD proposent la plupart du temps une moyenne annuelle de 15 000 à 20 000 km. La location longue durée est parfaitement adaptée aux véhicules d’entreprise car elle offre une meilleure maîtrise des coûts.
– La Location avec option d’achat ou LOA:
identique à la LLD, permet à la fin du contrat de se porter acquéreur du véhicule moyennant une somme prédéfinie à la signature du contrat, la fameuse option d’achat qui équivaut en moyenne à 10 à 25 % du prix du véhicule. Une LOA est proposée par la plupart des constructeurs automobiles mais aussi par les spécialités de la LLD et certains mandataires. Durant le contrat, de 24 mois à 60 mois généralement, le client verse des mensualités de la même manière que pour une LLD. C’est-à-dire qu’il paye l’usage du véhicule et peut même inclure aux mensualités l’entretien et l’assurance.
Ses avantages et ses inconvénients sont les mêmes que pour la LLD, à la différence que les mensualités sont généralement moins élevées car l’option d’achat permet de réduire leur montant. Revers de la médaille, l’option d’achat est parfois élevée. La LOA convient davantage aux particuliers qui roulent peu, qui ne souhaitent pas forcément changer de véhicule tous les 24 ou 36 mois et ne privilégient pas les modèles haut de gamme.
– Tableau comparatif des différentes formules :
Afin de vous aider à affiner votre choix en matière de financement auto, nous avons demandé à nos partenaires une estimation sur 48 mois pour un crédit auto, une LLD et une LOA sur le même véhicule, une Renault Mégane 1.5 dCi Energy 110 ch finition Zen (prix catalogue : 24 850 €), une des trois voitures les plus vendues sur le marché français :
· Exemple avec un crédit auto classique : pour un montant emprunté de 22 370 € (10 % d’apport personnel), les mensualités s’élèveront à 515,17 € sur 48 mois (Taux TAEG fixe de 5,12 % hors assurances). Coût total du crédit : 1 358,16 €.
· Exemple avec une LLD : Pour un contrat de 48 mois (80 000 km) avec 15 % d’apport initial incluant l’entretien et l’assurance, les mensualités s’élèveront à 416 €. Coût total au bout de 48 mois : 23 695 € dont 3 727 € d’apport.
· Exemple avec une LOA : Pour un contrat de 48 mois avec un premier loyer majoré de 2 425 €, les mensualités s’élèveront à 407 € avec une option d’achat finale de 8 554 €.
– Les documents à fournir pour un financement auto
Que votre achat auto soit financé par un crédit auto, par une LLD ou une LOA, de nombreux documents et pièces justificatives vous seront demandés.
· Un justificatif de domicile type quittance de loyer ou EDF de moins de 3 mois
· Une copie de la pièce d’identité
· Un relevé d’identité bancaire
· Les trois derniers bulletins de salaire
· Le dernier avis d’imposition
· Pour les entreprises : un extrait KBIS de moins de 3 mois, le dernier bilan ainsi que les coordonnés de l’expert-comptable.