Trop longtemps, nous nous sommes plaints du style quelconque des automobiles japonaises. Il faut croire que nous avons été entendus et même plutôt deux fois qu’une chez Lexus. La marque a fait sa révolution depuis son coupé RC et l’apparition du SUV de milieu de gamme, le NX. Mais un véhicule aussi imposant, à vocation aussi familiale, que le RX s’accommode-t-il aussi bien de cette grande gueule ?
Fiche Technique
Carrosserie | SUV |
Nombre de portes/places | 5 portes / 5 places |
Dimensions L/l/h en mm | 4850 / 1895 / 1690 |
Empattement en mm | 2790 |
Volume du coffre en L | 539 |
Poids à vide en kg | 2100 |
Type | Hybride (V6 2 moteurs électriques) |
Cylindrée en cm³ | 3456 |
Puissance en ch | 313 ch |
Couple en Nm | 335 |
Transmission | intégrale |
Boîte | automatique CVT |
Vitesse maxi en km/h | 200 |
0 à 100 km/h | 7''7 |
Conso cycle mixte en L/100 km | 5,3 |
Rejets CO2 en g/km | 122 |
Prix (à partir de) | 64 900 € |
Energie | essence |
Puissance fiscale en CV | NC |
Bonus / Malus | neutre |

En ligne avec les dernières productions de la marque, cette face avant balaye les critiques sur le design parfois sans saveur des voitures japonaises
Bouche béante ou bouche bée …
Le style de de nouveau RX se base bien entendu sur cette face avant ultra spectaculaire dessinée par Lexus. Telle une baleine qui ouvrirait grand la gueule pour se nourrir de plancton, on peut mesurer jusqu’à 1 mètre du haut au bas de celle-ci. Sa forme de X pas vraiment régulière rendrait presque has been les grandes orgues de la calandre single frame d’Audi, c’est dire !
Le reste est du même acabit: petits optiques pincés ultra technos à leds, arrêtes de carrosserie marquées et saillantes. Les copains et copines penseront que vos enfants sortent tout droit d’un remake de Star Trek quand vous les déposerez à l’école le matin. Après tout, ne boudons pas notre plaisir, si le RX détonne à sa première apparition, il échappe au côté « balourd » des lignes épurées du dernier Audi Q7 par exemple. Au final, l’ensemble se tient et se montre même rafraîchissant dans le paysage quotidien.

Déjà bien viril, le style du RX peut être musclé davantage avec la finition F Sport (à partir de 78 600 €).
Surtout que le dessin affiche de belles proportions – 4,89 m avec un empattement qui gagne 5 cm contre 4,63 m pour le petit frère NX – gage d’une habitabilité généreuse. Voyager à quatre, voire à cinq, ne posera aucun problème. Malgré la présence des batteries, le coffre peut même accueillir jusqu’à 539 L de bagages. C’est bien mais la concurrence fait mieux : 650 L pour un BMW X5 et près de 700 L pour un Volvo XC90.

Si le RX propose bien 4 roues motrices, c’est grâce à un moteur électrique que le train arrière est animé. Ainsi il peut se passer d’un imposant tunnel central pour offrir plus d’espace à l’arrière.
A l’intérieur, on trouve une présentation moderne, presque techno, et une ambiance vraiment luxueuse. En chipotant, il est possible de trouver quelques matières peu valorisantes et peut-être encore un peu trop de boutons sur le volant et la console centrale. Mais globalement, ce RX s’approche des standards de ses concurrents allemands, auxquels il en remontre grâce au superbe écran de 12,3 pouces au dessus de la console centrale ou encore avec le généreux affichage tête haute qui permet de ne plus jamais regarder le bloc d’instrumentation.
Un rapide tour des équipements permet de vérifier que le RX450h propose à peu près tout ce qui se fait sur le marché au rayon des aides à la conduite : maintien dans la file, lecture des panneaux, régulateur adaptatif, avertisseur de circulation arrière, système de sécurité piéton, etc…en cela il s’aligne sur la concurrence.

Le nouveau RX sait recevoir. L’ensemble est chaleureux, bien pensé et sans véritable fausse note au niveau des matériaux ou des assemblages.
Fidèle à ses valeurs
Propriété de Toyota, pionnier de l’hybride, ce Lexus RX450h ne pouvait céder aux sirènes d’une motorisation diesel pour affronter ses concurrents. Il mise donc sur une motorisation hybride (non-rechargeable) dont la pièce maîtresse est un bloc V6 essence de 3,5 litres à injection directe. Il développe désormais 262 ch et un couple de 335 Nm. La puissance totale du système hybride (moteur essence et batterie hybride combinés) atteint 313 ch.
Ainsi, le RX450h est annoncé pour 5,3 l/100 km et des émissions de CO2 de 122 g/km qui lui permettent d’échapper au malus. On signalera que la faible puissance des batteries ne permet pas vraiment de profiter pleinement des deux moteurs électriques (un à l’avant et un à l’arrière pour 235 ch au total), les ingénieurs japonais nous ayant confié qu’ils recherchaient surtout le couple offert par la propulsion électrique, plus que la puissance. Dans ce cas de figure, les 50 ch délivrés par les batteries sont insuffisants.

Au lancement, seule la version 450h sera disponible. Elle délivre 14 ch de plus que l’ancienne tout en baissant ses consommations et émissions.
Volant en mains, on a le choix entre cinq modes de conduite : Eco, Normal, Sport S, Sport S+ et un mode personnalisable. Le premier coupe tous les élans du moteur et ordonne une extrême souplesse aux suspensions et à la direction. Très appréciable le matin pour aller au travail ou circuler en ville, ce mode occasionne cependant trop de mouvements de caisse en courbe.
Le mode Sport S voir le S+ remédient à ce défaut grâce à l’amortissement variable (option ou série sur F Sport & Executive) mais on aurait aimé davantage de maintien. Ainsi même sur le mode le plus dynamique, ce RX 450h peinera à suivre un BMW X5 qui se sera tout juste débarrassé du mode éco. On se demande pourquoi la France n’a pas le droit à l’option barres anti-roulis actives, disponible sur d’autres marchés et sur l’ancien modèle, et qui aurait sans doute largement contribué à « européaniser » le comportement du RX.

Plus que les performances, c’est la douceur et le silence qui se distinguent le plus à bord de cette quatrième génération de RX.
L’ensemble moteur, lui, affiche une belle disponibilité et autorise quelques dépassements assez francs (0 à 100 en 7’’7 contre 6’’8 pour le BMW X5 40e). Les 313 ch semblent bien être présents et seraient sans doute encore mieux exploités avec une boîte de vitesses encore plus réactive.
Mais comme le RX et ses petits camarades ne sont pas, malgré des finitions et des looks parfois trompeurs, des sportives accomplies, il s’apprécie surtout en conduite souple. Il prodigue d’ailleurs un excellent confort (peut-être le meilleur de la catégorie) et se montre très silencieux. En cela, et ce n’est pas une critique mais plutôt un constat, son approche de la route est assez nord-américaine.
De l’Amérique, il a aussi le goût pour le pétrole. Face à des concurrents hybrides rechargeables, les 100 premiers kilomètres ne sont pas à son avantage. Avec de nombreux efforts et un rythme mesuré, nous avons établi une consommation de 9,4 L/100 km sur un parcours mixte mêlant ville, campagne et autoroute. Toutefois en haussant le ton, les 11 L/100 km ne sont pas difficiles à atteindre.
Les récents tests du BMW X5 40e ou du Volvo XC90 T8 nous ont montré que ces hybrides rechargeables se contentent plutôt de 5,5L à 7litres grâce à leur autonomie en tout électrique électrique très supérieure à celle du Lexus. Une fois leurs batteries à plat, le match tend à s’équilibrer même si le RX 450h affiche définitivement un plus gros appétit. Précisons tout de même qu’il dispose du plus gros moteurs, V6 contre 4 cylindres pour ses rivaux.

Malgré son statut de pionnier de l’hybride, le RX pourrait souffrir de la concurrence des SUV hybrides rechargeables européens, BMW et Volvo en tête.
je n’aime toujours pas ces formes pourtant , une fois assis c’est top , sauf que .. il faut l’approcher , et ça je peux pas .
Vous comparez le coffre du RX450H avec celui du X5 non hybride vous ?
En effet, vous avez raison le coffre du X5 hybride affiche 500 L (650 L en version classique) contre 539 L pour le Lexus RX. Toutefois, les batteries du BMW lui offrent plus d’autonomie en tout électrique.
Super-moche!
Très belle réussite esthétique que cette nouvelle RX.
L’intérieur est plus zen et espace encore plus optimal que la version actuelle.
Les Conso annoncées par les journalistes sont comme toujours erronnees car ne savent pas conduire une hybride.
Je ne dépasse pas les 7,8m/100km sur 100km quotidien pour aller bosser (Annecy-Geneve) et le parcours est loin d’être plat.
Et ce, en hiver.
Sur petites routes on est dans mes 6l/100.
Bref de superbes voitures au niveau de qualité loin d’être égalé par les premiums allemands.
Merci pour votre commentaire. La consommation que nous annonçons est bien réelle, obtenue sur un parcours mixte mais à un rythme assez élevé car il faut bien « bousculer » un peu la voiture pour vous en livrer l’essai. Nous faisons le choix également de ne pas adapter spécialement notre conduite à un modèle hybride afin de respecter une équité entre les différents modèles du marché.
Bonjour, je rejoins Alain et me demande comment arriver à de tel chiffre de consommation? Personnellement sur 30000 km parcourus dans mon rx 450h, ma consommation ( jamais remise à 0 ) affiche 9.1 litre et en tirant un bateau sur plus de 3000 km. Au quotidiens c est 7,5 l l été et 8,3 litres l hiver en conduite normale ‘ à savoir en moyenne 10km/h au dessus des limites légales. Certes un plug un supplémentaire d une autonomie vraie de 50 km serait un réel plus mais encore faut il que les 30km d autonomie vraies du Volvo coûte moins en électricité que les 3 euros d ‘essence nécessaire pour parcourir il au quotidien cette distance avec le Lexus non?