

Parent pauvre du Groupe Volkswagen, Seat ne vit plus que sur l’Ibiza en raison du manque de cohérence de sa gamme. Malgré tout Seat profite de la technicité de Volkswagen et cultive toujours son esprit latin avec un design affirmé. L’arrivée dans la gamme de la nouvelle Leon et d’un crossover compact devrait relancer les ventes.
Crée en 1950 sous l’impulsion du gouvernement espagnol, Seat « Sociedad Española de Automoviles de Turismo », reprend les activités de Fiat qui produisait depuis 1919 en Espagne des voitures sous la marque Fiat-Hispania. Mais Seat reste très lié à Fiat puisque le groupe italien en est l’actionnaire majoritaire, en assure la gestion et apporte sa technologie. C’est ainsi qu’en 1953, la toute première Seat voit le jour et n’est autre qu’une réplique de la Fiat 1400 dont elle porte également le nom. Seat profite du boom économique espagnol des années 50 et 60 pour se développer et devient en 1967 la première marque automobile en Espagne. Seulement en autorisant Seat à produire ses voitures sous licence, Fiat espère un retour sur investissement. Retour sur investissement qui ne viendra pas car Seat se vend bien mais uniquement en Espagne. Excédé, Fiat se retire en 1982 et c’est Volkswagen qui devient le nouveau partenaire technique. Seat se met donc à produire des Volkswagen et des Audi et en échange reçoit une aide pour s’exporter. La stratégie est payante, Seat devient bénéficiaire en un temps record et Volkswagen acquiert Seat en totalité en 1986. Seat profite également du succès sans précédent de la Seat Ibiza sortie deux ans plus tôt. Les Jeux Olympiques de Barcelone en 1992 dont Seat est le partenaire officiel et l’inauguration un an plus tard de l’usine catalane de Martorell, la plus moderne en Europe à l’époque, finissent de faire rentrer Seat dans le cercle des grands constructeurs européens.