

Référence en matière de citadines et de petits 4×4, Suzuki tombe peu à peu dans l’oubli et ne vit plus que sur les ventes de la Swift. Son manque de notoriété, l’âge de ses modèles, son design passe-partout et son retard technologique grandissant font désormais de Suzuki une marque confidentielle.
Avant de construire des motos et des voitures, Suzuki a d’abord été connu dans le milieu du textile, notamment pour ses métiers à tisser et machines à coudre. Fondée en 1909 par Suzuki Michio, Suzuki a attendu 1952 pour commercialiser sa première moto, la Suzuki Power Free, profitant de la reprise économique d’après-guerre. Le succès est au rendez-vous et la marque se lance aussi dans l’automobile avec la Suzuki Suzulight deux ans plus tard. Spécialisé dans les citadines, Suzuki se fait aussi remarquer dans les années 70 avec le tout premier mini 4×4, le Suzuki Jimny. La réputation de Suzuki dépasse les frontières du Japon et c’est General Motors, ne produisant pas de petite voiture, qui sera le premier à proposer un partenariat avec prise de capital. Un accord est signé en 1981 pour commercialiser des Suzuki aux Etats-Unis sous la marque Geo. Les ventes sont honorables mais c’est surtout en en Asie et en Europe que Suzuki va trouver son public grâce à ses voitures économiques. Mais Suzuki manque de moyen pour constituer une gamme complète et est obligé de développer des modèles en partenariat avec d’autres marques. C’est le cas avec Fiat et Nissan. Alors que l’activité moto connaît une forte croissance, les années 2000 ne sourient pas à Suzuki qui souffre d’une concurrence féroce sur son marché domestique, d’une baisse des ventes sur le segment des 4×4 et d’un réseau de concessionnaires peu étendu. La situation critique de General Motors en 2008 oblige le groupe américain à vendre ses parts de Suzuki, parts qui seront rachetées à hauteur de 20 % par Volkswagen. L’avenir de Suzuki est désormais très incertain, la marque n’ayant annoncé aucune nouveauté majeure.